- Mer Avr 06, 2016 9:54 am
#178375
"Faire du chiffre"
"le roi du pétrole"
"aborder dans le bus"
"séduire le toutou (?) féminin"
Je ne suis pas contre un recadrage, vous me mettez en garde et je vous en remercie, mais je n'en suis pas là, je ne l'ai jamais été (ou en tous cas pas longtemps). Certes mon pote est un gros queutard mais c'est mon pote, pas un modèle. Je suis le programme tvt, mais ça n'est pas pour autant que je fais une crise de jeunisme, etc
Il est vrai qu'à la relecture, mon vocabulaire et le ton qui se dégage ne sont pas terribles. Mais bon il s'agit d'éviter le trop gros pavé donc oublions l'anecdote et parlons du "fond".
[quote]on a l'impression de lire quelqu'un qui ne connaît pas le boulot de Stéphane
C'est juste une impression. Je reconnais ne pas tout comprendre, certes. Mais sur cette nécessité d'avoir une vie, comment ne pas être d'accord ? Tel est le fil rouge de ce journal, décousu, inégal, bancal, j'y note tout et "un peu" n'importe quoi. Et c'est finalement exactement comme ça que je suis ! Je pense comprendre ce que je lis, mais après il y a toutes les limites (intellectuelles, sociales, morales etc), les barrières, les trucs à faire sauter, et comment.
Cette jeune femme m'a évoqué quelque chose, j'en parle. Elles ne sont pas nombreuses, sur ces 10 pages. Voilà, elles ne sont pas le centre de mes préoccupations. Mais je suis comme tout le monde, certaines ne me laissent pas indifférent.
Bref, voici à peu près, en version schématisée, ce qui se passe dans ma tête depuis, heu, ben je ne sais même pas depuis quand, depuis toujours peut être :
Pas de perspective/projet => sentiment d'inutilité, de vacuité, de culpabilité même => je ne vaux rien => je ne mérite rien => je m'interdis tout
Quand tu as un projet, tout le reste suit, naturellement. Tu es dans l'action, fixé sur ton truc, détaché du reste, masculin : tu fais ta vie et ça suit.
Par moments, j'en ai eu. Et en effet tout allait bien. Là je sèche et ça dure. Donc je prends la chaîne par l'autre bout et me dis qu'il serait peut être judicieux dans un premier temps, de s'interdire moins de choses. Pas tout, car si je ne sais pas où je vais, je sais d'où je viens - et que je vais y rester (niveau csp). Avec tout ce que cela implique à tous les niveaux
S'interdire moins de choses, déjà, pour avoir au moins des sources de satisfaction / plaisir / ouverture d'esprit au lieu de s'appesantir sur le temps qui passe, sur ce qu'on a raté, sur toutes ces choses pour lesquelles il est trop tard (car il y en a, évidemment).
Aborder une jeune femme qui me plaît, qui vient d'où je viens, normalement et correctement, dans un endroit normal (mais on n'est certes pas obligé de croire en ma sagacité, surtout si on s'est farci les 10 pages précédentes), ça fait partie de ces choses que je ne veux pas, plus, m'interdire. Ca en fait partie, c'est tout. Ca ne consiste pas en ça uniquement.
Je ne veux pas attendre d'être un autre pour simplement aller lui parler. Comme je ne veux pas attendre d'avoir un super taf pour simplement vivre. Je ne dis pas que c'est votre propos, je précise mon état d'esprit.
C'est le deuxième point ; je ne me trouverai pas tout seul, on me l'a dit, et peu à peu je comprends ce que ça veut dire.
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Estrelinha, tu parles "d'étapes", or c'est un mot qui me revient souvent à l'esprit depuis quelques temps.
L'idée, c'est d'attaquer la chaîne par les deux bouts, vivre sans "attendre" la solution miracle soi-disant censée me permettre de décoller, destination je-ne-sais-où. D'être moins bourrin, moins monolithique, moins binaire (pour citer des mots que l'on m'a donnés). Ce qui est complètement contraire à mon logiciel, pas un jour sans que ça bug.
Et c'est effectivement dans cet esprit que j'ai passé ces concours. Ca n'est pas une solution miracle.
Je suis conscient qu'il faut arrêter de se laisser diriger selon ses états d'âme plutôt que par une forme de volonté, ou à défaut par le simple principe de réalité qui s'impose - c'est une tare énorme, ainsi que le principal reproche que l'on me fait. C'est complètement anti-masculin de surcroît.
- Je n'ai aussi, aucun sens de l'analyse : le site par les claques de réalité qu'il met, a été d'un grand secours. Ici il y a principalement des scientifiques / matheux, mais la psychologie et la sociologie sont aussi des sciences. De mon côté, de base, je suis comme une fille, dans l'émotionnel, le ressenti. Ce qui me vaut d'être souvent à fleur de peau, voire impulsif aussi, manque de contrôle : pas masculin non plus.
- Du coup j'ai énormément de mal à comprendre par moi-même, à déterminer par exemple, pourquoi ce qui marche avec quelqu'un, ne marche pas avec quelqu'un d'autre (homme ou femme). Binaire, bourrin, etc : c'est moi qui déconne, ou lui/elle ?
- Le programme TVT, c'est pour ça entre autres : pour que quelqu'un (qui sait) m'aide à cerner les contours de ma normalité, ce que je dois faire pour l'être. J'ai déjà appris des trucs que jamais je n'aurais soupçonnés. J'ai été "rassuré" aussi, sur certains points (bon ils sont moins nombreux mais ça n'est pas surprenant).
Merci à vous pour la petite claque