- Mer Mar 25, 2015 5:46 pm
#167331
A mesure que j'avance dans ce chantier à ciel ouvert que represente ma quete des femmes (et un peu de moi-meme), je me rends compte de la difficulté de la tache à accomplir. Malgré mes efforts les femmes restent impérméables (sauf quand je paye); pour couronner le tout, je constate que mes abordages s'effritent de jour en jour et m'épuisent d'autant plus qu'ils puisent dans mon energie déjà vacillante : un premier vent en début de semaine ainsi qu'un (gentil) rateau ce matin.
En faisant le bilan je me rend compte que j'ai eu 4 rendez-vous en 6 mois d'abordage réguliers (3 RDV issues d'abordages dans des lieux d'activités, 1 dans la rue). Echec totale.
Paradoxalement, mon energie 'physique' semble au top : En sport je n'ai jamais été aussi bon, au boulot j'ai des retours positifs de mon N+1, mes métriques ont progressés, j'ai moins besoin de sommeil qu'auparavant et en matière de sexe (toujours tarifé) je suis clairement entré dans un autre niveau.
Cependant, Il doit y avoir un truc repoussant que je trimballe, invisible pour moi mais que les recepteurs féminins, rodés au traitement des abordages masculins, detectent definitivement. Je me demande aussi si j'aurais eu les memes problèmes si au lieu d'atterir en France j'avais opté pour l'Allemagne (ce choix s'est offert à moi) ou la Russie.. la France reste le pays de la séduction, il n'y a qu'à voir l'histoire de ses Rois.
A l'instar des gazelles Thomson qui courent vite et haut parce qu'elles se sont adapté à un environnement peuplé de lions et guépards, la femme Française a du developper un instinct infaillible d'évitement face au redoutable male Français, séducteur ultime. Le sommet de cette hierarchie de la difficulté reste évidemment la Parisienne (eternellement et uniquement attirée par le social-proof).
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J'ai toujours été surpris par le traitement médiatique du célibat: le phénomène est traité systématiquement sur un pied d'égalité homme/femme. Je souris encore de lire les articles de femmes qui se "plaignent" d'etre célibtataires depuis de longues années alors qu'elles:
1- n'ont jamais rien fait pour y remédier et par rien j'entends une action directe et proactive en terme de temps et d'argent (coaching, séminaires, effort de rencontrer de nouvelles personnes..)
2- peuvent avoir un ou plusieurs rendez vous "à la demande" en s'inscrivant simplement sur Tinder et en appuyant sur un bouton
3- ont un désir physique 20 fois moins important que nous et régulièrement en mode OFF, alors qu'il y a des soir ou le désir physique chez un homme l'empeche de dormir ou de bosser.
Un autre paradoxe de l'idéologie égalitaire.
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Dimanche soir j'ai assisté à une soirée "vrai faux speed dating" dans un Bar du 5ème. Une sorte de lieu branché dans un sous-sol à l'allure médièvale; tu imagines un décor à la DOOM peuplé de bombasses avec des piercings, sauf que tu peux pas tirer dans le tas. Nous étions 15 candidats et il s'agissait de discuter avec 5 filles pendant 5 minutes chacun, l'idée étant d'avoir à la fin un feed-back des filles sur notre prestation ainsi qu'une pipe (jeu : l'une de ces informations est fausse).
Ici, ce sont les filles qui mènent le jeu : l'une d'elles part s'isoler 5 minutes avec un gars quand ils terminent leurs discussion elle revient choisir un autre. Nous restons entassés comme des petits cochons à attendre (pour certains l'analogie va plus loin, notamment aprés 3 ou 4 bières..). Chaque 5 min un des bouchers rentre, jette un oeil et emporte par l'oreille un de nos camarades, martyr à jamais sur l'autel du developpement personnel.
Les filles sont cools et bien roulées. Chacune possède un univers propre. En discutant je découvre pleins de points communs avec certaines d'entre elles.. elles semblent ravies de discuter et se prêtent volontiers au jeu de questions/réponses. Aprés les 5 min elles se ruent sur leurs fiches pour écrire les impressions à chaud que je suis sensé leurs avoir procuré.
J'ai un bon feeling avec 3 filles, l'une me demande meme mon age durant la conversation et veut poursuivre la conversation au dela des 5 minutes réglementaires, je discute japonais avec une autre qui a passé un an au Japon et chevaux avec une metalleuse hard-core. Cette dernière m'encourage à chercher un groupe sur le net.
[color=#8040FF]- notes le sinon tu vas oublier ! [/color]
[color=#0040BF]- non t'inquiètes[/color]
elle avait raison :/
Feed-back identique à peu de choses pret chez les 5 filles :
je présente bien, physiquement attirant mais manquant de Fantaisie. trop scolaire/factuel. Ca me rappelle les remarques des profs sur le bulletin dans le primaire :
intelligent. manque de motivation. peut faire mieuxSèvére mais juste.. d'autant plus que dans le couloir un des hipsters jouait à une bataille d'oreillet avec une des filles du jury.
Il y avait 3 prix. Je ne dirais pas que les 3 gagnants étaient des clones mais ils étaient semblables d'une certaine façon : ils avaient une barbe (les imberbes se comptaient sur les doigts d'une seule main), une attitude joviale/extravertie, un débit de parole élevé. En gros, des naturels.
Si je veux préciser plus : il me semble que si j'avais discuté avec eux pendant 2 heures et que j'esseyais un jour de me rappeler des brides de phrases de ces conversations, j'aurais du mal à savoir qui a dit quoi. Ils semblent avoir le meme univers/vocabulaire. Aprés, ce qui importe c'est la façon de dire les choses, pour cela il faudra demander aux filles.
Il est indéniables qu'ils aient des qualités, je trouve juste dommage que le choix des filles se soit porté sur le meme prototype. Le désir masculin est plus varié, malgré les clichés de l'homme "viandard" véhiculés par le féminisme.
En échangeant avec plusieurs personnes je me suis rendu compte qu'il y avait deux mecs avec le meme caractère que moi, l'un était stressé. j'ai discuté avec lui de son boulot, de son parcours acadmique.. pour pas qu'il reste gené. Intelligent, bosseur (il avait réussit des concours compliqué de la fonction publique). Cependant il vivait dans un desert affectif. Il partira trés tot, juste aprés avoir terminé son "parcours".. j'ai attribué ca sur le moment au stress, avec le recul je pense qu'il n'a pas arreté de se comparer aux autres (une erreur que je fais souvent aussi..).
L'autre gars ne manquait pas de qualités non plus : il avait monté une startup, avait un parcours académique très bon et semblait doté d'empathie (il avait passé son week-end à aidé un pote à déménagé). Curieux aussi et d'une conversation plaisante. Seulement il semblait incapable de générer la fantaisie tant réclamée par les filles. Vers la fin, il parlait de plus en plus vite, avec générosité surement.. mais je pense qu'il voulait éviter à tout prix les blancs. Je le regardais, à un moment il me semblait qu'on aurait pu avoir une petite conversation entre 4 z'yeux, à voix basse j'aurais pu murmurer :
[color=#0000BF]- t'en penses quoi de ces mecs ? [/color]
- qui ont gagné ? ah ben ils sont bien..
[color=#0000BF]- pas vrai ?[/color]
- oh oui, carrément quoi. tu crois qu'on y arrivera ?
[color=#0000BF]- qu'est ce que tu veux que je te dises..[/color]
- ah.
[color=#0000BF]- qu'est ce qu'on va devenir hein. tu y penses ?[/color]
- ..
Nous avons échangé nos coordonnées avec la promesse de nous revoir.
...
Hier j'ai été témoin d'une scène poignante. J'attendais le métro en lisant sur la rame, quand un vieux SDF avec un énorme sac se faufila entre les passagers et passa devant moi, machinalement j'arrete ma lecture en le regardant (des fois qu'il me demande une piècette), il m'a ignoré (ou pas vu) il demandait à droite et à gauche "une pièce". je replongeais alors dans ma lecture.
1 minute aprés il me semble qu'il y a eu du bruit ou une dispute à l'endroit ou il s'etait dirigé. Je n'arrive plus à me rappeler. Le fait est qu'il est revenu sur ses pas, passa derrière moi en pleurant.
Personnellement je n'ai jamais vu de SDF pleurer, meme ceux dans une condition plus que misérable. Celui là pleurait "maladroitement", comme quelqu'un qui ré-apprend le truc, mais qui ré-apprend devant tous, dans la honte. Je ne pourrais décrire la tristesse qu'il m'inspira. il monta les escaliers. je sorti les pièces que j'avais dans ma poche.
[color=#0000BF]- Monsieur, Monsieur ! [/color]
Meme en criant, certes en dessous des escaliers mais à moins d'un mètre de lui, il ne m'entendit pas. Il continuait à monter en pleurant avec une voix caverneuse. j'ai du le tirer par la jambe à travers le grillage de l'escalier.
[color=#0000BF]- Tenez ! [/color]
- Merci Monsieur.
il pris les pièces et continuais de monter en regardant ses pieds.
Je montai dans le metro alors. Il y avait une sorte de silence.. je ne sais pas si les gens me regardaient, enfin je ne pense pas.
j'ai repris ma lecture.
[color=#808080]Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur - matthieu 6:21[/color]