- Lun Fév 07, 2011 5:22 pm
#105379
Ce qui vous attend sur les 5 prochaines semaines...
Episode 1 : Sensations
Episode 2 : Occasion
Episode 3 : Réactions
Episode 4 : Rédaction
Episode 5 : Dépression
Episode 6 : Rédaction (bis)
Episode 7 : Expédition
Episode 8 : Négociations
Episode 9 : Pulsations
Episode 10 : ... Séduction
Deux mots. A bien y réfléchir, il y a peu de choses dont je sois vraiment sûr, mais celle-ci en fait partie. On peut passer sa vie à attendre deux mots. Reste à savoir lesquels.
[size=150]Episode 1 : "Sensations"[/size]
A 20 ans, j’attendais avec une frénésie toute adolescente qu’une femme me demande «prends-moi». A 25, qu’elle me dise «je t’aime». Et à 30, c’était «signez-ici». Le bonheur dure peut-être 3 ans (ou 5, en l’occurrence), mais il tient en deux mots ; ça, c’est moi qui vous le dis.
«Signez-ici», deux mots qui valent toutes les déclarations que l’on m’avait faites auparavant (et Dieu sait qu’il y en a eu, «tu es l’homme de ma vie et bla bla bla» - c’est rarement de cette vie-là dont elles parlent...). Sous réserve bien sûr que ce qui les précède ait un rapport bien particulier avec quelque chose qui compte pour moi. Et en l’occurrence, si cela compte autant pour moi, c’est que cela compte aussi beaucoup pour vous.
Alors je n’ai jamais su quoi répondre d’intelligent à «prends-moi», hormis s'exécuter sans tergiverser. C’est un peu mieux pour le «je t’aime» : avec un peu d’expérience, un regard sincère suffit à ne pas accorder à cette phrase plus d’importance que les mots dont elle se compose. Mais quand on me dit «signez-ici», je connais ma réponse, et elle sort dare-dare. Deux mots également, ou plutôt 2 initiales : S.E (accompagnées du gri-gri qui va bien autour). En ressortant du bureau tout vitré avec vue plongeante sur la Seine, j’avais quitté terre.
[img]http://img403.imageshack.us/img403/614/zz1431d758.jpg[/img]
La moquette ordinaire des couloirs me semblait du satin. La voix synthétique de l’ascenseur caressait mes oreilles mieux encore que celle d’une animatrice de FIP. Le vent qui faisait de Paris un esquimau glacé (nous étions en février) ne suffisait pas à mettre mon ébullition sous cloche. C’en était assez d’une petite brise à 0°c, il me fallait le blizzard. En passant devant les marches de la grande bibliothèque, je reprenais en coeur Living for the city avec mon iPod nano, et je chantais plus fort que Ray Charles sous coke (sans [url=http://www.deezer.com/listen-4230480]le rythme[/url]). Vous voyez la sensation que provoque en vous une inconnue toute mignonne qui vous tend son numéro avec le sourire aux lèvres et ses petites joues toutes roses ? Alors multipliez cette sensation par (environ) 25, et vous aurez une petite idée du modjo qui était le mien.
Et ce que j’avais bien pu signer ? Mon premier contrat d’auteur. Avec la maison d’édition n°1 en France, Flammarion.
Et c’est un peu à vous que je le dois. Si vous n’aviez pas été plus de 300.000 au total (en cumulé) à lire mes récits de rencontre sur Frenchtouchseduction (c’était avant qu’ils ne soient tous progressivement effacés, parce que j’avais refusé de payer le salaire mensuel exigé par le webmaster pour avoir le droit continuer à poster...), je n’aurais pas franchi le pas. Je n’aurais jamais sélectionné 30 pages un peu au hasard pour les envoyer à des éditeurs. Ils ne les auraient jamais lues. Je n’aurais jamais été invité dans leur bureau. Et j’aurais fait comme tous les autres, j’aurais auto-produit mon livre en Chine ou en Roumanie en expliquant à qui veut l’entendre que «c’est un choix de l’auteur» et que «c’est mieux».
On peut dire ce qu’on veut, je continue de penser que ce qui est toujours «mieux», c’est quand la qualité est reconnue par une maison de qualité (la même qu’un certain M.Houellebecq, pour ceux qui seraient restés éloignés un peu longtemps des actualités et d’un certain prix Goncourt...)
[size=150]A suivre : épisode 2, "Occasion"[/size]
Episode 1 : Sensations
Episode 2 : Occasion
Episode 3 : Réactions
Episode 4 : Rédaction
Episode 5 : Dépression
Episode 6 : Rédaction (bis)
Episode 7 : Expédition
Episode 8 : Négociations
Episode 9 : Pulsations
Episode 10 : ... Séduction
Deux mots. A bien y réfléchir, il y a peu de choses dont je sois vraiment sûr, mais celle-ci en fait partie. On peut passer sa vie à attendre deux mots. Reste à savoir lesquels.
[size=150]Episode 1 : "Sensations"[/size]
A 20 ans, j’attendais avec une frénésie toute adolescente qu’une femme me demande «prends-moi». A 25, qu’elle me dise «je t’aime». Et à 30, c’était «signez-ici». Le bonheur dure peut-être 3 ans (ou 5, en l’occurrence), mais il tient en deux mots ; ça, c’est moi qui vous le dis.
«Signez-ici», deux mots qui valent toutes les déclarations que l’on m’avait faites auparavant (et Dieu sait qu’il y en a eu, «tu es l’homme de ma vie et bla bla bla» - c’est rarement de cette vie-là dont elles parlent...). Sous réserve bien sûr que ce qui les précède ait un rapport bien particulier avec quelque chose qui compte pour moi. Et en l’occurrence, si cela compte autant pour moi, c’est que cela compte aussi beaucoup pour vous.
Alors je n’ai jamais su quoi répondre d’intelligent à «prends-moi», hormis s'exécuter sans tergiverser. C’est un peu mieux pour le «je t’aime» : avec un peu d’expérience, un regard sincère suffit à ne pas accorder à cette phrase plus d’importance que les mots dont elle se compose. Mais quand on me dit «signez-ici», je connais ma réponse, et elle sort dare-dare. Deux mots également, ou plutôt 2 initiales : S.E (accompagnées du gri-gri qui va bien autour). En ressortant du bureau tout vitré avec vue plongeante sur la Seine, j’avais quitté terre.
[img]http://img403.imageshack.us/img403/614/zz1431d758.jpg[/img]
La moquette ordinaire des couloirs me semblait du satin. La voix synthétique de l’ascenseur caressait mes oreilles mieux encore que celle d’une animatrice de FIP. Le vent qui faisait de Paris un esquimau glacé (nous étions en février) ne suffisait pas à mettre mon ébullition sous cloche. C’en était assez d’une petite brise à 0°c, il me fallait le blizzard. En passant devant les marches de la grande bibliothèque, je reprenais en coeur Living for the city avec mon iPod nano, et je chantais plus fort que Ray Charles sous coke (sans [url=http://www.deezer.com/listen-4230480]le rythme[/url]). Vous voyez la sensation que provoque en vous une inconnue toute mignonne qui vous tend son numéro avec le sourire aux lèvres et ses petites joues toutes roses ? Alors multipliez cette sensation par (environ) 25, et vous aurez une petite idée du modjo qui était le mien.
Et ce que j’avais bien pu signer ? Mon premier contrat d’auteur. Avec la maison d’édition n°1 en France, Flammarion.
Et c’est un peu à vous que je le dois. Si vous n’aviez pas été plus de 300.000 au total (en cumulé) à lire mes récits de rencontre sur Frenchtouchseduction (c’était avant qu’ils ne soient tous progressivement effacés, parce que j’avais refusé de payer le salaire mensuel exigé par le webmaster pour avoir le droit continuer à poster...), je n’aurais pas franchi le pas. Je n’aurais jamais sélectionné 30 pages un peu au hasard pour les envoyer à des éditeurs. Ils ne les auraient jamais lues. Je n’aurais jamais été invité dans leur bureau. Et j’aurais fait comme tous les autres, j’aurais auto-produit mon livre en Chine ou en Roumanie en expliquant à qui veut l’entendre que «c’est un choix de l’auteur» et que «c’est mieux».
On peut dire ce qu’on veut, je continue de penser que ce qui est toujours «mieux», c’est quand la qualité est reconnue par une maison de qualité (la même qu’un certain M.Houellebecq, pour ceux qui seraient restés éloignés un peu longtemps des actualités et d’un certain prix Goncourt...)
[size=150]A suivre : épisode 2, "Occasion"[/size]
Modifié en dernier par Stéphane le Ven Avr 29, 2011 9:32 am, modifié 11 fois.
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