Parce qu'il est impossible d'être heureux en faisant ce qu'on n'aime pas

Modérateurs: animal, Léo

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By johnnylajoie
#130782 [quote="Dje"][quote="johnnylajoie"]diplôme ultra sélectif, job de rêve (salaire, statut social, conditions de travail, avantages "à côtés" comme la retraite, les congés...).
Où est la passion là dedans ?

Où est la passion dans le métier de pilote ? T'es sérieux !?
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By coug
#130799 [quote="johnnylajoie"]Pour poursuivre ton exemple, bien que je ne sois pas un spécialiste du sécteur aérien, il me semble quand même que le boulot de pilote fasse bien partie de ces jobs à très forte plus value ajoutée. Je ne sais pas quelle est cette "crise" dont tu parles, m'enfin un chose m'apparait évidente : les populations modiales voyagent de plus en plus, notamment grâce à l'avion. Crise ou pas crise, il faudra toujours des avions (certainement de plus en plus), et pour les faire voler, des pilotes.
C'est typiquement le genre de boulot dont on ne pourra jamais se passer, et le dernier de la chaine économique qui en subira les aléas, pour une raison simple : pas de pilote, pas d'avion. Je ne crois d'ailleurs pas que les pilotes soient particulièrement touchés par le chômage ou le changement de secteur pro...
Tu m'expliqueras comment tu veux faire voler des avions avec un baril à 200$, puis 300$.... Et c'est inévitable d'ici une ou deux décennies. Or, une carrière, c'est 4 décennies (voir 5). Le transport aérien va inévitablement devenir de plus en plus élitistes. Je ne sais pas non plus ce qui t'amènes à affirmer "que les gens ont de plus en plus besoins de voyager", alors même qu'on est à l'époque de la sous-traitance et de la visioconférence. La présence physique est de moins en moins indispensable.

[quote="johnnylajoie"]On revient au constat que je faisais plus haut : diplôme ultra sélectif, job de rêve (salaire, statut social, conditions de travail, avantages "à côtés" comme la retraite, les congés...).
Moué, t'en fais un peu trop.

Le diplome est très sélectif, mais c'est exagéré de parlé "d'ultra sélection". Ce terme s'applique à des écoles comme l'ENA. Si pilote c'est "ultra sélectif", l'ENA c'est quoi?

Le salaire est pas mirobolant, surtout en début de carrière. Jusqu'à 30ans, ils ont entre 3'000€ et 4'000€ brut et en fin de carrière vers les 7'000€ brut. Avec une formation à payer eux même souvent, pas loin des 100K€. En plus c'est dans le top 5 des métiers les plus stressants (avec militaire). Un pote a fait une école de commerce classique, il touche autant voir plus.. Et elle lui a pas couté 100K€. Le salaire n'est pas vraiment un argument pour les pilotes..
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By Antares
#130803 [quote="Stan"][url=http://www.bvoltaire.fr/bernardlugan/peut-on-encore-sauver-les-facultes-de-lettres,3305]À propos des débouchés[/url]

Cet article c'est 80% de tissue d’ânerie
Le premier problème des facultés françaises et de confier des cours à des chercheurs dénué de toute qualité d'enseignement.
Le système anglo-saxon diffère par sa manière d'enseigner mais l'accès au meilleurs cours se fait selon le niveau social y compris dans l'attribution des bourses.
Bref ce prof libère visiblement pas mal de sa frustration.
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By Stan
#130813 [quote]Avec une formation à payer eux même souvent, pas loin des 100K€.

Si tu fais une math sup', suivi d'une école style ENAC, ta formation est gratos :wink:
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By coug
#130814 C'est pour cela que j'ai utilisé le terme "souvent", qui induit la dimension que ce n'est pas systématique mais le cas d'une majorité ;)

Les places sont très chères (pas tellement la formation qu'un job), lancer une carrière peux passer par des jobs à l'étranger tout sauf glamours et on sait que le secteur sera en crise d'ici une ou deux décennies. Vraiment pour se lancer dans la carrière de pilote à la vingtaine en 2013, il faut être un brin idéaliste..
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By johnnylajoie
#130816 [quote="coug"]C'est pour cela que j'ai utilisé le terme "souvent", qui induit la dimension que ce n'est pas systématique mais le cas d'une majorité ;)

Les places sont très chères (pas tellement la formation qu'un job), lancer une carrière peux passer par des jobs à l'étranger tout sauf glamours et on sait que le secteur sera en crise d'ici une ou deux décennies. Vraiment pour se lancer dans la carrière de pilote à la vingtaine en 2013, il faut être un brin idéaliste..

Possible. Comme je l'ai dit, je ne suis pas un spécialiste de ce domaine, donc je m'arrête là, bien que je n'en sois pas franchement convaincu.
By archie
#130827 Débat intéressant !
Je rejoins Johnny qui me semble vouloir rappeller que la détermination sociale et les chemins (scolarités) qu'elle fait prendre est en majorité encore bien efficace.

Cela dit, un bon DUT informatique il y a quelques années, un peu de flair, un graphiste potable payé au lance-pierres ont permis de nombreuses réussites récentes.

Parallèlement à ça, les gros business du moment n'ont pas été lancées par des CAP vente : Menlook, covoiturage.fr, bref les grosses start-up qui ont levé des fonds et construisent des empires.
Bémol : tous ceux qui sortent des grandes (et bonnes) écoles ne cartonnent pas tous, mais le réseau et le milieu social moyen des membres de ces écoles font que si tu n'es pas socialement idiot (il y a un séminaire à placer ici!) tu peux ajouter de bonnes cartes à ton jeu.

Sinon Messieurs, par rapport à mon propos initial sur les habitudes de consommation et notamment la capacité des pauvres à rester pauvres même avec une augmentation de leurs revenus (si si ça se peut), c'est très bien résumé par 2 paroles issues de la réalité entendues il y a peu :
A propos d'une babiole inutile
[quote="un mec pauvre"]Attends 20e (pour une babiole inutile)... ça va ! Fais toi plaisir, tu peux te le permettre...
[quote="une fille de milieu aisé"]20e quand-même... c'est du gâchis, tu peux t'en passer, garde ça pour autre chose d'utile
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By animal
#130828 Je suis en train de lire "the millionaire fastlane", qui résume très bien ça. Bon, ça recoupe pas mal tous les bouquins du même genre sinon, mais juste pour cette clarification il vaut son (maigre) prix (de toute façon je pouvais me le payer, j'avais les moyens ;-) ).
By archie
#130831 [quote="animal"]Je suis en train de lire "the millionaire fastlane", qui résume très bien ça. Bon, ça recoupe pas mal tous les bouquins du même genre sinon, mais juste pour cette clarification il vaut son (maigre) prix (de toute façon je pouvais me le payer, j'avais les moyens ;-) ).
PS : +1 merci :)
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By coug
#130833 [quote="johnnylajoie"]Possible. Comme je l'ai dit, je ne suis pas un spécialiste de ce domaine, donc je m'arrête là, bien que je n'en sois pas franchement convaincu.
Nul besoin d'être spécialiste dans le domaine de l'aéronautique, il suffit d'observer les prévisions conjoncturelles concernant les hydrocarbures. En particulier les ratios réserves/couts d'extraction.

Sans rentrer dans le détail, le baril passera inévitablement à 200$ puis 300$ d'ici une ou deux décennies. Or, compte tenu de l'importance du kérosène dans les coups d'exploitation d'une flotte aérienne, il est aussi inévitable que cela chamboulera le secteur (et bien plus).

C'est pourquoi je te dis qu'il est infondé de dire que "les gens voyageront de plus en plus" [par avion]. Bien au contraire... La transition d'une industrie basée sur l'exploitation des hydrocarbures vers une autre - Est inévitable. On continuera à en avoir, c'est pas la question. Les Russes ont quantités de réserves qu'ils exploitent pas encore, car elles sont dans des zones de grand froid et ca coute une fortune d'y faire des forages. Donc on attends qu'au MO ca s'épuise gentillement.

D'ailleurs Dubai a déjà réalisé sa transition. Ils savent pourquoi.

En 1975, le pétrole représentait 2⁄3 du PNB de Dubaï ; plus que 50 % en 1985 ; 18 % en 1995 ; 10 % en 2000 et 3 % en 2006 : Dubaï est ainsi le premier émirat du Golfe à avoir fait la transition post-pétrolière. Le pic de production fut atteint en 1991, avec 410 000 barils par jour. En 2008, Dubaï extrayait 60 000 barils par jour, contre 2,5 millions pour Abou Dabi.
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By Elan
#130837 Tout à fait d'accord avec coug sur l'évolution de l'aéronautique, et ça rejoint ce que je disais plus haut : il ne faut pas avoir peur de se lancer dans un métier et d'en changer plus tard, quand on aura envie de faire autre chose, ou que la situation aura changé.

Moi je sais toujours pas ce que c'est un "boulot qui marchent dont on ne pourra jamais se passer". Certains de mes potes les mieux payés font des boulots dont on pourrait tout à fait se passer, comme un qui est marketeux dans une entreprise qui fait des revêtements plastiques pour les sols. Ça me serait totalement impossible de faire ce type de job, ça rejoint le début de ce fil qui portait sur le matérialisme, mais à l'envers : difficile de bosser dans une boîte qui vend des produits sans aucun intérêt.

Le meilleur boulot, c'est pour moi celui qui fait qu'on n'a pas l'impression de bosser.
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By johnnylajoie
#130860 [quote="Elan"]
Moi je sais toujours pas ce que c'est un "boulot qui marchent dont on ne pourra jamais se passer".

Ce sont toutes ces professions par lesquelles tu es obligé de passer, sans en avoir le choix : médecin, chirurgien, dentiste, ophtalmo, pharmacien, avocat, huissier, notaire, architecte.... et j'en passe.
Elles détiennent un vrai savoir, de vraies compétences, et leur accès y est très difficile. C'est ce qu'on appelait les professions de notables avant. Et ce sont elles qui ramassent le pactole, car elles ont l'avantage de la pérénité.

Tu peux étendre aussi aux professions qui détiennent les connaissances techniques de base, genre électricien, plombier... aux diplômes "d'élite", genre polytechnique, HEC, l'ENA... qui sont directement ou indirectement indispensables.