- Mer Nov 18, 2015 11:36 pm
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[size=150]Les loups[/size][/color]
Cacher derrière un buisson je guette l’entrée de la grotte, devant, joue trois louveteau insolents, ils se chamaillent, se tirent dans les pattes et comparent la taille de leur queue, je m’approche lentement, mais les feuilles mortes et les bouts de bois crépitent à chacun de mes pas.
Les louveteaux m’ont repérée, ils se précipitent et tentent de m’intimider, afin de trouver grâce aux yeux des sages.
Je ne leur en veux pas, ils sont jeunes, stupides et ils ne savent pas encore. Ils ne comprennent pas que l’heure est grave…
Les naïfs, les fous et les enfants, veulent une place près des anciens, sans savoir que la plus importante est celle à l’intérieur de soi.
Continuant à avancer, je m’arrête sur le seuil. Les loups dorment, leurs longues respirations douces et profondes percent le silence, mais leurs oreilles, elles, restent en alertes.
Les loups devraient dormir plus souvent, me laissant ainsi le loisir de les observer sans crainte, les étudier et les comprendre.
Toujours sur la pointe des pieds, je continue d’avancer.
Tapis dans l’ombre je l’aperçois, de son regard menaçant il me toise.
Je ne bouge pas, et j’attends.
Les loups n’aiment pas les intruses, parce qu’elles leur rappel les batailles maintes fois perdues, et les blessures de guerres.
Je continue d’avancer à mes risques et périls, et de son regard perçant il semble me dire « ne t’approche pas ou je te dévore les entrailles ».
Assise en tailleur, je soutiens son regard d’un air insolent l’air de dire « je ne suis pas de celle qu’on soumet mais je respecte ton territoire».
A son tour il s’assoit, et plante son regard dans le mien, il me dévisage, il m’envisage.