Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

By Ovide
#73935 Bonjour,

Ce sujet m'a beaucoup intéressé (confère mon message de présentation).

J'ai sentis des parallèles assez étranges entre la description que Kuroro a faite et moi même, sans pour autant que cela corresponde parfaitement.

Je me posais la question de savoir ce qu'était vraiment que les mondes imaginaires, et de savoir si j'en ai:

J'ai toujours eu une imagination débordante, j'ai toujours adoré lire, jouer aux jeux de figurines, aux jeux vidéos... Si bien que parfois cette imagination m'a posé des problèmes, par exemple quand j'entreprends quelque chose, je me vois déjà en train d'en récolter les fruits. Je me projette.
Exemple: je vais sur Spikeseduction et je me vois dans 1 an devenir un vrai Pick Up Artist. J'écris un livre et je me vois déjà en train d'en faire la présentation sur les plateaux télé (ce sont des exemples).
Ce ne sont que quelques images, ou quelques scènes ou saynètes. Cela ne me bouffe pas la vie, ça ne dure que quelques secondes/minutes mais j'y pense de temps en temps.
Sont-ce des mondes imaginaires dans lesquels je me projette? Est-ce une bonne ou une mauvaise chose?

Pareil, j'ai longtemps eu une obsession amoureuse qui m'étais inaccessible. Dernièrement cette fille a reparu et j'ai eu des souvenirs qui sont remontés à la surface, des souvenirs que je croyais avoir enterré à jamais: moi en train de lui compter fleurette en bon looser etc. Mais peut-être plus grave, je me vois parfois en train de revenir à l'époque pour tenter d'influer sur son choix passé, ou je me vois dans le futur en train d'à nouveau pouvoir retenter quelque chose avec elle (possibilité quasiment nulle).
Une obsession amoureuse peut-elle être aussi un monde imaginaire?

J'aimerais savoir ce qu'il en est.
Une femme (ou un homme) ou n'importe quoi, ou même Internet, peut-il être un monde moins immatériel, mais imaginaire quand même?

Cordialement,
Antoine

(PS: désolé, j'ai bien conscience que ce post n'est pas du 3615MALIFE, mais cela m'intéresserait beaucoup et je pense que cela peut aussi intéresser d'autres internautes, merci de m'éclairer).
By Mail-Moth
#73936 La projection, ce sont deux choses.

Telle que tu la décris, c'est un mécanisme de compensation similaire à ces "mondes imaginaires" dont il est question plus haut : il sert à maintenir un équilibre psychique en atténuant la frustration et le sentiment d'échec. Internet offre effectivement les mêmes possibilités.

Dans un autre cadre, celui des thérapies, la visualisation et la projection dans un état d'hypnose légère permettent d'affronter des situations que le patient juge insurmontables dans la vie réelle. Ce sont en quelque sorte des simulations réussies dont on imprègne son psychisme afin d'atténuer ses blocages, voire de les abolir.
By doudou
#73940 non ovide je confirme, ce ne sont pas des mondes imaginaires comme les miens que tu as. Les tiens son beaucoup plus terre a terre que les miens
crois moi : si c'était réellement des mondes imaginaires que tu as, tu te serais pas posé cette question

en plus t'a donner des détails de tes "mondes" ... moi si jamais je donne des détails des miens, c'est un peu comme si je me mettai a poil !! ...j'aurais l'impression de dévoiler mes faiblesses au monde entier et de perdre une espèce de "carapace"

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quoique j'aurais plus de facilité de me mettre a poil dans un stade plutot qu'a me dévoiler en racontant mes "mondes" :roll:
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By Kuroro
#73948 En effet Ovide, ce ne sont pas des mondes imaginaires, ce sont plutôt des projections, et d'ailleurs, si on en croit the secret, dont la philosophie revient à dire que ce qu'on visualise se matérialise, c'est même bien.

Un monde imaginaire, ça peut être du genre être avec des amis imaginaires, se représenter comme un héros dans une série télé, être un héros qui sauve la terre d'aliens...

Après, mais là c'est plutôt une opinion personnelle qu'un fait avéré, il me semble qu'il faut pouvoir faire la juste barrière entre la projection et la masturbation intellectuelle.

La projection, c'est bon, ça motive à se bouger, ça nous donne un objectif à atteindre (les sportifs d'élite d'ailleurs font souvent ça, la visualisation, mais je ne sais pas comment ça se passe exactement de leur côté).

La masturbation intellectuelle, c'est se ressasser encore et encore un évènement, se faisant toutes sortes de films dessus, et là c'est dangereux, et ça peut dériver à un monde imaginaire. Le grand danger de la masturbation intellectuelle, c'est que l'inconscient interprète les évènements répétés constamment dans la tête comme imaginaires et irréalisables en réel (bon, comme d'hab, c'est plus complexe, et résumé un max...).

D'ailleurs, je vous donne un extrait de texte du "grand séducteur" Gunwitch, qui est très intéressante, et qui traite justement du fantasme.

[quote]La force de volonté est tout ce qui vous sert pour votre avancement. Faites-vous une règle de ne pas fantasmer. En fantasmant, vous informez votre Surmoi ce que votre Moi estime impossible. Il est bon de se peindre une scène pour aiguiser son désir, mais trop de fantasmes vous feront percevoir l'objectif comme inapprochable en diminuant votre force de volonté. Les actions sont déclenchées par la pensée, elles ne sont pas exécutées par elle.[color=red] La pensée finit par paralyser l'action.[/color] Voici la seule leçon que je vous donne: la volonté de faire ce que vous voulez dans la vie est tout ce dont vous aurez besoin.
By Mail-Moth
#73955 [quote="Kuroro"]La projection, c'est bon, ça motive à se bouger, ça nous donne un objectif à atteindre (les sportifs d'élite d'ailleurs font souvent ça, la visualisation, mais je ne sais pas comment ça se passe exactement de leur côté).

Généralement, ces techniques de visualisation sont couplées à de la relaxation, et c'est là toute la différence avec le fait de rêver simplement à des scénarios optimistes.
La relaxation induit un état de conscience modifié qui permet aux suggestion de pénétrer dans l'inconscient comme dans du beurre. De plus, les scènes visualisées doivent l'être avec une précision extrême, ce qui n'est pas si simple.

En l'absence de cette préparation du psychisme et de cette élaboration poussée des images, la "projection" peut avoir l'effet pervers de satisfaire le psychisme à peu de frais et de le pousser à se dispenser de l'effort véritable qu'il lui faudrait accomplir. A terme cela revient à donner un blanc-seing à l'imagination, à vivre de fantasmes inaccomplis.
Cela dit c'est aussi un mécanisme naturel, dans la mesure où envisager l'avenir et se souvenir du passé nous permettent de nous situer au présent : cela n'est potentiellement nuisible que si la machine s'emballe.

Une dernière chose : pour moi il n'existe aucune vraie différence entre un individu satisfaisant ses fantasmes grâce à des scénarios fantastiques, un autre qui le ferait grâce à des rêveries plus réalistes, et un troisième qui vivrait sur le net une existence par procuration. Tous trois préfèrent limiter autant que possible leur interaction avec le dehors pour substituer à ce dernier une image sur laquelle ils ont une emprise qui les rassure.
ByEquus
#94983 Excellent sujet, je l'avais loupé.

Pour ma part, j'ai suivi une psychothérapie sur plusieurs années. C'était donc un travail long, très long, mais très positif et qui m'a énormément apporté.
Au départ, j'avais consulté pour des raisons de séduction, j'étais incapable de séduire une femme, et je souffrais de mon éternel célibat. Je voulais également améliorer ma sociabilité que je trouvais très défaillante.

Après quelques recherches, j'ai fini par trouver un psy qui dès la première séance a mis le doigt sur un sujet auquel je n'avais pas réfléchi (mon enfance et mon éducation) et qui m'a apporté un angle de vue totalement nouveau sur ma vie.

Il n'est pas exagéré de dire que cette thérapie m'a transformé. D'un point de vue strictement intellectuel, en quelques mois, ça a révolutionné ma manière de voir ma vie et le monde qui m'entoure. J'ai du remettre en question tout (mais vraiment tout) ce que j'avais si bien appris dans mon enfance, mais ça m'a permis d'avoir des bases morales et intellectuelles solides.

Pour le reste, le travail de fond, les émotions, les sentiments, ça a été beaucoup plus longs. Assimiler un concept intellectuel est une chose, le vivre et le "sentir" au fond de soi en est une autre. Il est long et difficile de se débarrasser de 18 ans d'une éducation défaillante et des mauvaises habitudes qui en découlent.

Je comprends le discours de personnes qui regarder les psy d'un air circonspects. Je pense pour ma part avoir eu beaucoup de chance de tomber sur un excellent psy. Et avec le recul, je sais qu'il est difficile d'en trouver, et même que la majorité des psys ne sont pas forcément recommandable malgré leur bonne foi ou leur diplômes (toute catégorie confondue, comportementalistes, psychanalystes ou psychiatres).

Je pense qu'un psy n'est pas un mentor, il ne vous prendra pas la main pour vous guider sur un chemin. Au mieux il vous indiquera les divers chemins que vous pouvez emprunter, mais le choix restera le vôtre. Ce n'est pas non plus un puit dans lequel on met ses souvenirs et duquel rien de ressort. Ce n'est pas non plus un juge (au contraire).

Un bon psy est un témoin. Un témoin éclairé. Un peu comme un miroir. Il témoigne de votre vie et vous la renvoie sous son angle de professionnel pour que vous puissiez la décoder et mieux vous connaître.

Je pense qu'il y a des moyens de trouver un bon psy. Ce serait une idée à développer.

-=-=-

Pour revenir sur la thématique de la séduction inhérente à ce site, je pense qu'un travail thérapeutique de fond est une priorité pour toute personne qui n'est pas à l'aise avec la séduction, donc avec l'image qu'elle a d'elle-même.

Comment peut-on séduire une autre personne si on ne se séduit même pas soi-même ? Et comment se séduire soi-même, si on ne sait pas qui on est ? Ça ne tient pas debout.
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By jazzitup
#94984 Attention à ne pas rester dans une démarche thérapeutique stérile. Il y a des gens qui sont détruits par des années de psychanalyse. Rien ne compte que leur souffrance, leurs malheurs, leurs névroses. Ceux-là même qui inciteront tout portant à aller consulter, par souci d'équité.

Je connais une fille de 16 ans dépressive; son médecin est en train de faire les démarches pour lui assurer une rente d'invalide. Ce type est un criminel.

Il y a aussi les types complètement déconnectés de la réalité du monde, puisqu'ils n'ont jamais connu autre chose que la fac de médecine ou de psychologie. N'importe qui a eu affaire à un mauvais conseiller d'orientation l'a remarqué.

Par ailleurs, il y a d'excellents thérapeutes. Surtout ceux qui ont un vécu hors de la fac. N'hésitez pas à faire du shopping avant d'acheter, en sachant qu'un bon conseiller doit vous énerver et vous bousculer un peu.
By FastForward
#94989 Le problème avec les psy c'est que la plupart travaillent avec la même démarche de recherche complètement abusive du passé, ce qui fait que ça peut prendre énormément de temps, plusieurs années et ne jamais aboutir à un changement (remonter sans cesses un passé douloureux ne fera qu'en renforcer la prégnance).
Il existe d'autres approches comme la thérapie brève en rupture avec l'approche freudienne et qui semble efficace.
Si certains d'entre vous ont fait une thérapie de ce type je suis intéressé par un feedback.
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By TANZAN
#94992 J'apporte ma pierre à l'édifice par la recommandation que je peut faire d'un site internet traitant du sujet.

Il s'agit du site "Tropgentilpourêtreheureux", qui, comme son nom l'indique, est une (petite) mine d'informations traitant du développement personnel à moins forte raison de la séduction.

Pour ne rien gâcher, des liens présents sur ce site renvoient vers un autre dédié aux questions d'ordre psychologiques (comme les pensées limitantes, le manque de confiance en soi...).

Mais que tout sois bien clair, le forum Spike et le site que je vous ai conseiller ne sont pas "rivaux" dans le sens où leurs contenu sont différents de même que la manière d'aborder le sujet.
ByEquus
#94999 Mouais, mais la lecture d'article traitant de développement personnel sur le net ne remplace pas une psychothérapie.

Je suis allé voir le site que tu recommandes, Tanzan, et je n'ai pas trouvé d'articles sur la psychothérapie en elle-même (en as-tu vu ?). Et d'une manière générale, je trouve les articles de ce site d'une faible qualité. J'entends par là que ça ressemble beaucoup au genre d'articles qu'on pourrait voir dans des journaux de vulgarisation scientifique.

Franchement, c'est très moyen, désolé.
By MrL
#95273 Mon père étant lui-même un psychothérapeute qui envoie du bois, je tenais à réagir à ce thread tant les idées préconçues et le flou artistique semblent reigner en maître dans les esprits. Cela dit, il y a déjà quelques avis éclairés excellents, je vais me contenter d'apporter des précisions pour répondre aux questions suivantes : "qu'est-ce qu'une psychothérapie peut m'apporter ?" et "comment choisir mon psychothérapeute ?".


1 - Qu'est-ce qu'une TCC (thérapie comportementale et cognitive) peut m'apporter ?

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Imaginons que vous souhaitiez participer aux séminaires Spike Seduction, mais que vous n'osiez sortir de chez vous à cause de la peur incontrôlable qu'un objet venu du ciel vous tombe sur la tête et vous tue. Ce fut le cas réel d'une des patientes de mon père, qui sortait à peine de chez elle, paralysée par sa phobie, cela lui pourissait la vie ainsi que celle de sa famille.

Coup de bol, après s'être déplacé 3 fois à son domicile, sa phobie a disparue, après des années de cauchemar. Le lendemain de la dernière séance, son mari appelle mon père, au bord des larmes et plein de gratitude, pour le remercier comme s'il s'agissait d'un miracle. Ils avaient essayé pas mal de pistes auparavant, qui ont laissé le problème intact. Plein de fausse modestie comme il sait l'être lorsqu'il a été très bon, il s'est contenté d'un laconique "Je n'ai fait que mon métier", semblable au pompier qui vient de sauver une petite fille d'un incendie monstrueux.

Ce cas un peu caricatural illustre bien les limites de la raison et le pouvoir de notre inconscient. La totalité de notre être, tout comme l'univers, ne saurait être expliqué intégralement par le prisme de notre raison. Ainsi, vous imaginez combien de fois cette pauvre femme a dû se faire "raisonner" en lui expliquant par A + B que sa peur était sans fondement, elle même en était parfaitement consciente. Seulement, si sa peur était sans fondement rationnel, on ne pouvait cependant nier son existence.

De la même manière que la musique agit sur notre psyché et laisse les mots impuissants pour expliquer son effet, l'inconscient (disons : la totalité de notre être) dispose de son propre langage qui déborde largement du cadre de la raison. C'est quelque chose de tellement contre-inuititif et dérangeant pour certaines personnes qu'ils ne font pas le rapprochement entre leur thérapie et leur guérison, s'ils sont incapables de l'expliquer.

Un exemple célèbre est celui d'Allen Carr, le type qui a vendu des millions de bouquins à travers le monde pour aider les gens à arrêter de fumer. Au début du livre, il explique qu'il est allé voir un hypnothérapeute mais que cela ne lui a rien fait. Par contre, il explique qu'en sortant du rendez-vous, il a subitement réalisé qu'il était facile d'arrêter de fumer, et il n'a plus retouché à une cigarette de sa vie. Croyant avoir trouvé la formule magique de lui-même, il a ensuite écrit son fameux bouquin qui se contente de marteler tout du long comme il est simple d'arrêter la cigarette, qu'il suffit de changer d'état d'esprit. Il n'a pas fait le rapprochement avec sa séance d'hypnothérapie.

Grosse frustration de son métier, mon père se retrouve souvent avec ce genre de cas. Un anorexique qui se remet à manger et qui, guéri, lui dit "finalement je me suis guéri tout seul", après une dizaine de séance. Il faut beaucoup d'humilité pour entendre ça sans broncher, même si c'est vrai du point de vue des TCC qui considèrent le patient comme son propre guérisseur, car il ne fait qu'exploiter des ressources qui sont présentes en lui.

Première réponse à la question : une psychothérapie vous sera très utile si vous souffrez de problèmes d'ordre psychologique qui sont rédhibitoires et handicapants (comme les phobies, addictions, etc.). Un problème aussi précis et identifié est presque un "régal" pour un bon psychothérapeute, et il devrait obtenir de bons résultats rapidement.

Avant d'aller courir la gueuse dans votre nouvelle tenue, il serait peut-être bon de traiter cette phobie sociale qui vous fait perdre connaissance dans des endroits un peu trop fréquentés, non ?

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En dehors de ces problèmes très techniques et ciblés, les raisons pour aller voir un psy deviennent très subjectives. La première question que vous posera un thérapeute est : "Qu'attendez-vous de moi ?".

Il faut se souvenir que personne n'est tout à fait "normal", nous vivons tous avec nos petites manies, notre tempérament, nos bizarreries, et qu'il n'est pas nécessaire de consulter si vous vous y êtes adapté correctement dans votre vie.

Ainsi, certaines personnes souffrant de trouble bi-polaire préfèrent ne pas stabiliser leur état par des médocs, et le vivent pourtant assez bien même à de hautes fonctions. Ainsi, ils alternent les phases où leur énergie est débridée, et font preuve d'une capacité de travail surnaturelle, tandis que dans les phases down c'est à peine s'ils quittent leur lit. D'autres préfèrent stabiliser leur état car ils n'ont pas réussi à s'adapter, dans ce cas un bon psychiatre est ce qu'il y a de plus indiqué.

D'autres au tempérament enclin à la mélancolie se sont adaptés à leur dépression et vivent une vie normale, avec conjoint et enfants. Ils vivront relativement bien leur souffrance tout au long de leur vie, du moment qu'elle n'en devient pas handicapante.

Enfin, il y en a carrément qui doivent les grands succès de leur vie à ce que certains psy appellent "troubles mentaux". L'esprit de revanche sur la société anime inconsciemment certains hommes ambitieux qui ont été meurtri dans leur jeunesse par des blessures douloureuses. La réussite est un cocktail, et si on ne peut rien expliquer par un seul ingrédient, on se souviendra que la réussite matérielle trouve parfois son origine dans un besoin impérieux de se faire aimer et reconnaître, dans la peur qu'on ne sera jamais aimé si on échoue. Steve Jobs a été abandonné par sa mère biologique, Nikola Tesla a toujours voulu être digne de son frère aîné qui était brillant et dont ses parents étaient si fiers... Quel rôle a joué sa mort précoce chez le jeune Tesla, qui a ensuite cherché à combler son absence ? Tout ça n'est que spéculation, mais cela nous rappelle qu'il faut rester humble devant la richesse et le mystère qui entoure la nature humaine et sa destinée.

Dans un registre qui concerne ce forum, certains séducteurs "natural" qui sont si forts avec les femmes le sont devenus pour des raisons qui les dépassent complètement. Il ont un besoin de séduire constant dont ils se retrouvent aussi victimes au bout du compte, car ils ont du mal à nouer des relation longue stables et équilibrées. Il n'est pas rare de retrouver le schéma du type qui a des tonnes de femmes accrochées à ses pompes, mais qui se fait marcher sur la gueule dès qu'il essaye de s'investir sérieusement avec une nana qui compte vraiment pour lui.

Deuxième réponse à la question : Comme il n'y a pas de magie dans une thérapie, on ne peut pas s'attendre à ce qu'elle ait réponse à tout. Cependant, lorsque vous vous sentez coincé dans une situation qui vous fait souffrir, que les mêmes schémas se répètent inlassablement, par exemple si vous subissez un contexte familial difficile, que votre dépression vous paralyse et vous empêche d'agir... Alors une psychothérapie est indiquée.

D'une manière générale, c'est à vous de décider ce qui ne va pas dans votre vie, de constater que vous n'arrivez pas à sortir tout seul de cette situation, et de décider d'y remédier. C'est une fois que l'on a décidé de guérir et de se prendre en main que la thérapie devient vraiment efficace.

Avec votre sincérité et votre engagement, un psychothérapeute identifiera les pièces maîtresses de votre problème et vous aidera à en sortir. Son rôle est de vous "brancher" à nouveau sur toutes les ressources de guérison qui sont présentes à l'état latent et de vous aider à redevenir autonome rapidement.

2 - Comment choisir son psychothérapeute ?

Il convient de distinguer 3 grandes branches en "thérapie de l'âme", parler de "psy" tout court ne veut rien dire. Je grossis le trait et ignore volontairement certaines branches moins pertinentes à mon sens.

1 - le psychiatre : armé de ses médicaments, le psychiatre est un habitué des cas cliniques lourds (schizophrènes, paranoïaques, bipolaires, délirants, etc.). S'il n'a pas complété sa formation avec un volet TCC, il risque de vous donner des médocs (lorsque le seul outil dont on dispose est un marteau, tous les problèmes ressemblent à des clous...). Il est indispensable en cas de trouble psychique grave et certaines dépressions (en général les thérapeutes travaillent en collaboration avec des medecins lorsqu'ils sentent que les médocs seront utiles).

2 - le psychanalyste : origine de tous les clichés, beaucoup de gens prétendent tirer un bénéfice d'une cure psychanalytique s'étalant parfois sur des dizaines d'années. Je me méfie de cette discipline qui n'a jamais eu autant d'influence qu'en France, mais je ne suis pas là pour lancer un débat.

3 - Les thérapies comportementales et cognitives : trouvant leurs sources dans la sagesse grecque antique (stoiciens, épucuriens), développées essentiellement aux US, les TCC s'intéressent rarement à l'origine d'un problème et se concentrent sur les solutions. C'est bien sûr la piste que je recommande si vous n'avez pas envie de rester 5 ans ou + sur un divan.

Contrairement au cliché véhiculé par la psychanalyse, une bonne TCC peut durer de quelques séances à quelques mois (en moyenne 3-6 mois, parfois plus long), le praticien va interargir avec vous et pas simplement vous écouter pendant 10 ans, et les résultats concrets pourront être mesurés. (Sous réserve de la qualité de votre engagement).

Premier impératif : avoir une exigence de résultats. Lorsque je parle de résultat concret, je ne veux pas dire "ce que vous croyez avoir compris sur vous même", ou encore la vague impression d'aller mieux.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, les résultats d'une bonne thérapie sont parfois spectaculaires.

Vous devez pouvoir mesurer l'efficacité d'une TCC par des résultats concrets dans votre vie de tous les jours. Ça doit bouger ! Vous pouvez demander des comptes et arrêter la thérapie si vous n'êtes pas satisfait. Tous les psy ont un % d'échec, si vous sentez que ce n'est pas productif, essayez en un autre.

Si vous participez aux séminaires de Spike et que malgré votre engagment, rien ne se passe, vous vous poseriez des questions non ? Ben c'est la même chose pour les psy.

Deuxième impératif : avoir une exigence de clarté. Vous pouvez demander au psy quelles disciplines il pratique, à quoi il s'est formé, et le vérifier avec la présence de ses dîplomes au mur. S'il reste évasif, c'est drapeau rouge.

Tous les styles sont dans la nature. Vous trouverez des psychiatres remboursés qui sont formés à certaines TCC, des psychothérapeutes sans formation universitaire mais qui sont passés par des instituts sérieux de TCC (c'est le plus important à mon sens), des psychanlystes qui se sont ouverts à d'autres disciplines... La thérapie est un art et non une science. Certains styles correspondent mieux à certaines personnes.

Conclusion : en recherchant un psy, je vous conseille de vous orienter vers les thérapies comportementales et cognitives, chez des praticiens ayant plus d'une corde à leur arc. Si la formation universitaire est loin d'être un gage de qualité, il faut cependant qu'il y ait une véritable formation ne serait-ce dans des instituts non reconnus par l'état mais estimés aux US par exemple (c'est en général un bon signe). C'est un gage d'ouverture d'esprit et de sérieux, de praticiens qui cherchent à s'améliorer et restent curieux sur les progrès dans leur discipline. Une formation sérieuse implique nécessairement une bonne dose de psychopathologie, on ne s'improvise pas "psy" du jour au lendemain parce qu'on aime écouter les copines et leur donner des conseils. C'est catastrophique ! Il y a tout un savoir-faire indispensable.

Le premier rendez-vous est important. Le plus important, c'est que vous vous sentiez bien avec votre thérapeute. Si vous n'avez pas une totale confiance en lui au bout de quelques rendez-vous, n'hésitez pas à switcher, il comprendra. L'essentiel étant de trouver un praticien qui vous corresponde bien...

Voilà, c'était long, mais j'espère vous avoir aidé à faire le tri.