Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By Eick
#114348 Je mobilise votre attention à propos de la séduction en rue.
Non, il n'est pas question ici sur ce sujet, de récolter des phrases d'approches qui pourront être répétée lorsqu'on veut aborder une belle inconnue. Je voudrais cibler une crainte plus paralysante.


Chaque jour, je croise des filles intéressantes dans les lieux publics (gare, place, magasins) et je repars toujours avec la même frustration : Je ne pourrais pas avoir une discussion avec elles.
Comment faites-vous pour être si détendu à l'idée d'abordé une femme en rue ?
Il y a toujours une bonne probabilité que celles-ci soient en couple ou qu'elle n'aient pas l'envie de discuter avec vous, non? Votre moral ne prend pas un coup lorsqu'elle vous freine dans votre élan ?


Ce qui me gêne avec la séduction en street, c'est qu'on est directement en position de faiblesse. La fille en face s'est déjà qu'on est intéressé et qu'on désire là revoir.
Quand vous demandez un numéro, elles ne sont pas étonnées ?

Vos rencontres en street ont-elles été fructueuses ? Avez-vous eu un rendez-vous et une relation intense après la première approche ?


Je vous remercie d'avance pour vos réponses ;)
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By coug
#114351 [quote]Comment faites-vous pour être si détendu à l'idée d'abordé une femme en rue ?
C'est comme tout: L'habitude ;) . La première fois que tu parles devant 400 personnes, t'es terrorisé (aussi valable pour 40 personnes, d'ailleurs). Après quelques fois, ca deviens un jeu, une source de plaisir, d'adrénaline, tu déroules un jeu d'acteur, tu fais rire l'audience, bref: Tu prends ton pieds.

En "street" j'ai pas l'impression d'être en position de faiblesse, au contraire, tu poses tes couilles, tu assumes tes envies, c'est un excellent exercice de sélection naturelle, anti-connes: Si la fille a de l'humour, qu'elle est ouverte d'esprit (et que t'es pas un gros lourd), le pire qui puisse t'arriver est un refus avec le sourire.
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By animal
#114354 J'allais dire qu'on n'est pas toujours détendu. Personnellement, à chaque abordage, j'ai toujours eu cette boule au ventre, qui s'évanouit comme par magie au moment ou la discussion décolle. Il n'y a pas de secret, la pratique aide beaucoup...
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By Eick
#114355 Et elles sont réceptive ? Plutôt indulgente ?
Comme je le disais plus haut, lorsque vous demandez le numéro, elles montrent de l'étonnement ?
Je parlais à une amie qui se plaignait que les hommes ne faisaient pas d'efforts pour venir les aborder.

J'imagine aussi qu'il y a un travail d'observation à avoir non ? Histoire de voir si la fille n'attend pas son copain ou si elle n'est pas occupée à quelque chose qui lui demande toute sa concentration.
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By kero
#114361 [quote="Eick"]Comment faites-vous pour être si détendu à l'idée d'abordé une femme en rue ?

Je te rassure (ou t'inquiète). Pour avoir fait beaucoup de street, et en avoir vu pas mal le faire, je peux te garantir qu'aucun player est toujours totalement zen, au moment de se lancer.

Faut assumer un truc de base: aborder une inconnue, ça n'est pas un truc anodin, que n'importe qui fait comme ça, comme n'importe quoi. C'est un truc de mec couillu. C'est un truc qui demande de sortir de sa zone de confort (parce que tu pourrais rester enfermer dans ton monde à lire ton bouquin et répondre aux SMS de tes potes), qui demande de s'ouvrir et découvrir un inconnu, qui demande parfois de s'exposer aux jugement de tous les autres. Je ne dis pas ça pour faire peur, mais le fait est que c'est toujours un départ vers l'inconnu, une initiative qui doit être reconnue à sa juste valeur. Une grande majorité de mecs n'ont pas les couilles de le faire.

Maintenant, moi, j'ai élaboré mes petits trucs qui font que par moment, j'y vais hyper zen. Mais quand j'y vais hyper zen, c'est qu'auparavant je me suis forcé un tout petit peu une fois précédente. Je veux dire par là, que la zénitude dans le fait de se lancer vient à force de le faire. Sauf que ça ne le devient en général jamais totalement. Un soir tu peux être totalement lancé, et amorce une nana sans presque y faire gaffe, et le matin d'après bloquer parce que t'as la tête ailleurs.

Comment on se lance concrètement ? En se lançant. En se forçant à y aller. Au passage, de ce point de vue là, avoir quelques openers préconstruits, c'est pas si mal. Qu'ils soient bons ou mauvais, ils ont au moins un intéret. Te permettre de ne pas rester enfermé dans ton coin. Il vaut mieux toujours agir (même si pas parfaitement) plutôt que rester dans son coin à broyer. Quitte à tenter un coup en posant une question bateau débile. Ça réveille, ça met en forme, ça pousse à l'action et l'intéraction. La suite vient toute seul sans même qu'on s'en aperçoive.

[quote="Eick"]Il y a toujours une bonne probabilité que celles-ci soient en couple ou qu'elle n'aient pas l'envie de discuter avec vous, non? Votre moral ne prend pas un coup lorsqu'elle vous freine dans votre élan ?

Evidemment, que c'est possible. Ça, c'est le game. Faut que tu assumes que certaines personnes ne sont pas dispo. Mais c'est pour ça que ce jeu là n'est pas donné à tout le monde. Ceux qui réussissent sont ceux qui parviennent à se lancer malgré le risque. S'il n'y avait aucun risque, tout le monde le ferait donc ? Ce qui donne de la valeur au fait de se lancer, c'est que c'est pas gagné d'avance. À partir de là, tu as le choix. Une vie sans risques, pépère, ou une vie où tu prends le risque de te faire dégager en vitesse, ou de finir ton vendredi soir avec une superbe fille dans ton lit, connue 4 jours plus tôt.

Qui ne tente rien, n'a rien, quoi.

[quote="Eick"]Ce qui me gêne avec la séduction en street, c'est qu'on est directement en position de faiblesse. La fille en face s'est déjà qu'on est intéressé et qu'on désire là revoir. Quand vous demandez un numéro, elles ne sont pas étonnées ?

Tu pars d'un présupposé faux, et c'est ce présupposé qui plombe 90% des gens. Tu crois que si la fille comprend/sait que tu es intéressé, tu es en position de faiblesse. C'est faux. Tu es en position de faiblesse uniquement si tu crois que le fait de t'être dévoilé te rend faible, ce qui n'est pas le cas. Toute la force d'un bon séducteur, c'est qu'il assume totalement ce qu'il fait, qu'il n'a aucune honte à laisser comprendre qu'il est intéressé, ce qui pour autant ne signifie pas qu'il a besoin de la fille. Faire comprendre qu'on est intéressé, ne signifie pas qu'on est désespéré.

Assumer de laisser comprendre qu'on est intéressé, c'est pas un signe de faiblesse, c'est un signe de force. Et c'est terriblement sexy.

[quote="Eick"]Vos rencontres en street ont-elles été fructueuses ? Avez-vous eu un rendez-vous et une relation intense après la première approche ?

Je vais te répondre en te racontant ma dernière rencontre. Mardi dernier, je rentre du taf. Je prends le métro, pas spécialement dans un délire drague. Je répère une jolie fille dans le métro, black, mais j'ai la tête ailleurs. On sort au même arrêt, je remarque qu'elle me lance un gros regard, même si elle détourne les yeux lorsque je dirige mon regard vers elle.

Elle sort. Je suis censé partir dans l'autre sens, mais je me dis qu'au fond, rien ne m'interdit de sortir par l'autre sortie et ... laisser voir ce qu'il se passe. Je marche à côté d'elle, je ne sais pas trop quoi dire, et alors j'y vais à ma manière assez franco (mais je suis assez content de mon ouverture :-) ): "Ça serait presque malpoli que je nous vous dise pas un mot ..."

Je ne sais plus trop ce qu'on se raconte. J'étais sur une journée particulièrement zen, je m'en tape. Elle me sort, presque désemparée, mais avec un gros sourire, "Que puis-je répondre à une chose pareille." Je ne sais plus ce qui se passe. On discute. C'est cool. On échange. Je propose, avant qu'on se sépare, qu'on aille prendre un verre un jour à venir. Je prends son numéro. Je tente quand même, pour une fois, le dit "timebridge" (si je l'ai bien compris). En gros, je lui demande si elle a un soir de libre avant même de partir, je propose vendredi. Elle est libre. Ok, on ira prendre un verre vendredi, en théorie dans le quartier, où je connais des bars (en fait, on ira ailleurs). "Vous me donnez votre numéro ?" Je prends son numéro, je salue, je bouge.

Jeudi, je lui renvoie un message assez classique. "Si t'es toujours inspirée pour continuer notre sympathique discussion devant un verre de vin, on pourrait se trouver vendredi à XXX vers XXX." Elle répond environ 10h après. C'est bon, le game continue.

Vendredi soir, on se voit, je l'emmène dans un de mes bars préférés de Francfort (où je réside actuellement). Ça commence classiquement. Au début, faut se mettre dans le bain. Soi-même, se lâcher un peu. De son côté briser un peu l'appréhension naturelle qui vient lorsqu'on va voir quelqu'un avec qui on a discuté juste 5 minutes dans le métro. Assez rapidement, l'ambiance prend une tournure zen, même si avec un poil d'appréhension de chaque côté encore. Mais assez chaud. Ça kinote de part et d'autre. Elle sait ce que je veux, je sais ce qu'elle veut. Il n'y a pas d'ambiguïté. Elle sait que je suis intéressé, c'est une force, pas une faiblesse.

La suite, c'est juste la suite de l'histoire. Je foire un KC et même un deuxième. Et là j'ai les boules. Pourtant, ces derniers temps, ça m'arrive vraiment rarement. Je me dis que c'est mort, mais je m'en fous un peu. Mon esprit divague ailleurs, et là c'est elle qui me relance, qui commence à me coller. Après coup, je m'aperçois que je lui ai fait un "freeze-out" involontaire (voir Mystery pour le concept). Finalement, ça se termine dans un bar en kinotage massif. De ma part et de sa part. Le contact physique reste un truc que je comprends et maitrise mal. J'y comprends rien. Basiquement, j'évite d'en faire trop, je trouve que ça fait needy, et pourtant parfois, hier soir surtout, ça a tout débloqué. La nana avait envie de contact, mais savait que dès qu'elle m'embrasserait, elle passait à la casserolle. Sa LMR, c'était le baiser. Et ensuite, ça se termine dans mon lit. On a fait l'amour deux fois. Elle est partie ce matin en laissant un message écrit "J'espère qu'on se reverra".

Tout ça pour dire, du début à la fin, il n'y jamais eu d'ambiguïté sur le fait que je la voulais. Elle le savait, et de toute manière, par le fait même qu'elle était avec moi dans le bar, et qu'elle me demandait si j'étais célibataire, je savais aussi qu'elle était intéressée. Mais du moment où t'assumes ton envie, ce n'est en aucun cas un problème.

Good luck pour la suite.
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By Eick
#114370 Joli récit Kero.
Tu m'as bien remotivé pour faire du street. J'étais un peu rebuté car j'avais l'impression de passer pour un crève la dalle. Je devais mettre ma fierté de côté pour aller aborder quelqu'un qui n'a rien demandé.
Ce qui est amusant quand même, c'est que tu rencontres une demoiselle dans la semaine et puis celle-ci se retrouve chez toi le week-end. Une affaire qui n'aurait jamais eu lieu d'exister si tu n'avais pas eu le courage de l'aborder.
Chapeau.

Je vais surtout concentrer mon game vers la gare. C'est un endroit qui offre pas mal d'opportunités.
Je vais aussi travailler mon sens de l'observation. J'ai failli aborder la semaine dernière une fille qui attendait son copain sur un banc. (Quand j'ai vu le type débarqué pour délimiter son territoire, j'étais bien content de n'avoir rien fait).
By Rose Selavy
#114372 [quote="Eick"]
Je vais surtout concentrer mon game vers la gare. .

Mais non...surtout pas... Tu veux vraiment ressembler à ces types dangereux qui sont là à attendre, et Dieu sait que ce n'est pas le train ?

Tu n'as rien à faire dans une gare, si ce n'est prendre le train.
Kero a abordé cette fille car il la croisé.
Conclusion ? Pour croiser des filles, il faut bouger.
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By Eick
#114373 Juste, il faut enlever cette impression "J'attends qu'une fille passe".
Il faut avoir une raison anodine de se trouver là. Sa me rappelle les streets de Blusher qui répète souvent "Oui je reste enfaite 2 minutes car je dois rejoindre un ami."
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By kero
#114374 [quote="Rose Selavy"]Kero a abordé cette fille car il la croisé.
Conclusion ? Pour croiser des filles, il faut bouger.

Dans ce cas particulier, c'est vrai, c'est venu naturellement, dans le cadre de la life de tous les jours. Cela dit, j'ai énormément appris/compris/amélioré en allant faire de la s*arge pure. Vraie, brute et méchante, où tu vas expressément dans la street avec l'idée d'aborder des nanas. Ça a pris du temps pour casser certains blocages. Mais peu à peu, j'en suis venu à bout. Ça m'a donné l'occasion de tester des trucs, ça m'a rendu meilleur.

Bref, derrière ce bon coup, il y a du taf, un gros effort, et un nombre incalculable de rateaux lors de mon "apprentissage". Je ne regrette pas. Ces dernières semaines n'ont pas été tristes: 3 FC en deux semaines.

Mais l'hiver arrive, je n'ai plus envie de traîner dans la rue. Prochain terrain de jeu: boites et after-works 8) .
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By Transcendantal
#114377 C'est dingue, ça a l'air facile comme ça, je veux dire, les bons coups... mais comme tu l'avoues, ya eu du rateau derrière... qque part, pour un débutant comme moi, c'est rassurant de se dire que les spécialistes comme toi sont passés par des moments compliqués... (encore que, pour ma part, le pb étant plus que je n'aborde pas encore tout ce qui bouge, que je m'éjecte au bout de 30 secondes d'échange)

Sinon, mon endroit favori pour aborder, c'est tout ce qui est Starbucks, etc... on trouve souvent des filles ouvertes à l'interaction.
En revanche, en boite, j'ai du mal : quand je suis sur la piste, j'ose pas du tout, je me vois mal arriver par derrière et surprendre la fille. Hier, en club, c'était ça. Un peu paralysé à l'idée d'approcher qqn sans les mots. Le sentiment de pas savoir danser. Et puis, hier soir, j'avais un déficit d'énergie, donc...

[quote]
je remarque qu'elle me lance un gros regard, même si elle détourne les yeux lorsque je dirige mon regard vers elle.

Un comportement de femme, en somme !
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By kero
#114380 [quote="Transcendantal"]En revanche, en boite, j'ai du mal : quand je suis sur la piste, j'ose pas du tout, je me vois mal arriver par derrière et surprendre la fille. Hier, en club, c'était ça. Un peu paralysé à l'idée d'approcher qqn sans les mots.

Sur la piste, n'approche jamais avant d'avoir eu un contact visuel.
By Scaff
#114382 en lisant le récit de kero, une question me vient.

Faut-il tutoyer ou vouvoyer une fille abordée en street ?
Ca dépend peut-être de l'âge, et si c'est le cas, quelles sont les "règles" ? (j'ai bien compris qu'il n'y a pas de recettes miracles, mais ceux qui s'y connaissent ont peut-être remarqué que ça passait plus ou moins bien).
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By coug
#114384 Ca dépends de toi, de ce que tu dégages et de la femme que tu abordes.

Si tu es un jeune en fac, habillé casual et que tu abordes une jeune étudiantes, tu vas évidemment la tutoyer.

Si tu es en costume cravate, élégant et que tu abordes une working girl dans un lieu ou règne un certain savoir vivre, le vouvoiement est envisageable*. Mais cela mets une distance. D'un autre côté, le vouvoiement apporte quelque chose de fascinant je trouve, particulièrement au moment de passer aux choses sérieuses.

Donc en règle, j'aurais tendance à placer le tutoiement - Et en exception, le vouvoiement. Mais le mieux étant d'aborder en anglais, avec "you", il n'y a pas cette contrainte.

*C'est comme le mademoiselle, personnellement j'en ai horreur. C'est Madame, jusqu'à ce qu'elle corrige (ou non), à noter que si elle ne corrige pas, cela ne veut pas dire pour autant qu'elle est mariée.
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By Transcendantal
#114394 Vouvoiement ou tutoiement, c'est un faux pb : perso, ca m'arrive de commencer par le premier, et d'enchainer avec le second... même avec des étudiantes de 20 piges.

Faire comme on le sent, c'est tout.
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By kero
#114399 [quote="Transcendantal"]Faire comme on le sent, c'est tout.

Tout à fait. En fait, faut juste faire comme on ferait avec quelqu'un qu'on ne serait pas en train de séduire.

Perso, je suis assez sur le vouvoiement. Ça vient peut-être aussi du fait que j'ai forgé ma première expérience sur Paris, où on vouvoie plus naturellement. En tout cas, en street, je suis plutôt sur le vouvoiement, et ça passe très bien. Ça donne une certaine classe à l'intéraction. Même avec une jeunette de 20 ans. Après, évidemment, je passe très rapidement au "tu", dès que je relance via SMS.