- Mer Oct 03, 2012 12:47 am
#126818
[quote="Rose Selavy"][quote="john dilinger"]Voilà donc pourquoi je souhaitais savoir si elles aussi étaient capables d'exprimer la singularité chez un homme.
Bien sur, mais je crois que c'est encore plus dur pour elles. Demande à des filles en couples, tu verras. Pourquoi lui et pas un autre ? Tu vas devoir t'amuser à un véritable décodage. Elles vont se fixer sur la face émergée de l'iceberg ( il peint - il n'est pas casanier, il est drôle ) sans forcément nommer ce que ça recèle ( il crée, il a une maîtrise - il a une bonne cote sociale, de l'aisance etc ).
Oui, dans le meilleur des cas. Mais j'ai plus d'exemples qui étaient ma théorie (normal c'est ma théorie).
Il y a 2 semaines j'allais à la fête de départ d'une amie, où j'allais enfin rencontrer son nouveau mec.
Alors que ma pote est pas trop mal, j'ai été surpris de voir un mec tout timide, les épaules rentrées, les bras croisées, le rire nerveux, l'air pas très à l'aise.
J'avais déjà la puce à l'oreille quand, avant de le rencontrer, lorsque j'ai demandé comment ils s'étaient mis ensemble, elle m'a répondu :
[quote]Ben, il a été là pour moi au bon moment.
On a diagnostiqué à cette amie une forme de cancer heureusement bénin, et il se trouve qu'ils avaient sympathisé ensemble quelques jours avant. Il a pris l'initiative de l’accompagner chez le médecin, pour le diagnostic, puis pour l'opération deux mois plus tard.
Chapeau bas le mec.
Mais j'ai des doutes sur la solidité du lien amoureux qui existe entre eux. Tout simplement parce que... ça aurait très bien pu être un autre.
Alors tu me diras : "il était là au bon moment" (absence de connexion car angle de vue égocentré) se traduit en fait par "il est attentionné" (connexion car qualité perçu chez l'autre). Et il est vrai que certains hommes ne seraient pas forcément restés.
Et après, les qualités que l'on perçoit chez les autres ne nous plaisent-elles pas justement pour ce qu'elles nous apportent (l'intégrité d'une femme pour la dignité de l'homme, la poésie d'une femme pour l'émerveillement dans la vie de l'homme) ?
Tu t'y connais mieux en littérature que moi, Rose. Tu dois savoir quel est l'auteur qui disait que les actions, même les plus nobles, n'étaient jamais totalement désintéressées.
De même que l'amour pur du "je suis heureux simplement car tu existes" (André Compte-Sponville ?) connait ses limites (vérifiées lors d'une rupture douloureuse, l'ex-copine qui se transforme en monstre d'indélicatesse n'offre plus ce bonheur conféré par la simple existence).
C'est un autre débat qu'on pourrait prolonger dans un autre sujet, mais je m'éloigne du sujet de départ.
Du coup, je peaufine ma théorie de départ.
Ce n'est pas que les femmes ne soient pas capables de faire de connexion/de trouver la singularité d'un homme. C'est que cette singularité s'exprime pour elles par les actes de l'homme.
C'est cohérent avec :
[quote]- Ce qui m'a plu chez toi c'est que tu as osé. (Tu es venu me voir)
- Il était là pour moi au bon moment. (Il m'a accompagné)
Le dénominateur commun est le verbe d'action, le mouvement.
Ça rejoint les exemples de Rose sur l'ambition (soit la propension à l'action), et l'indépendance (l'indépendance étant le contraire de la dépendance qui consiste à laisser l'autre agir à sa place, l'indépendance est donc la capacité à garder l'initiative de l'acte).
On en revient finalement à cette représentation certes simpliste mais toujours aussi adaptée de l'homme actif/qui propose/dans l'action et de la femme passive/qui dispose/dans l'attente.
L'homme étant attaché à la femme pour des qualités d'état (comment est-elle ?), et la femme à l'homme pour des qualités d'action (comment agit-il ?).
Enfin, c'est le plus souvent l'homme qui choisit la femme.
La femme ne choisit pas (sauf groupie de chanteur qui fait la queue devant les loges, ou chercheuse de mondanité qui saute sur les hommes riches [url=http://www.lepoint.fr/societe/jean-paul-belmondo-se-separe-de-sa-compagne-01-10-2012-1512231_23.php]dans les restaurants de Côte d'Azur[/url] (Merci Stan )) : elle peut envoyer des signaux qui sont malheureusement mal, peu ou pas perçus par leurs "cibles masculines". Et quand elles draguent, elles savent malheureusement si mal le faire qu'elles coupent toute envie de bander.
Exemple d'une pote australienne à l'amie dont je parle plus haut, pour qui la première phrase adressée à un mec a été :
[quote]On peut aller directement chez toi. Tu dois juste savoir que j'ai un aphte donc pas de sexe oral.
Ok c'est extrême.
C'est donc le plus souvent l'homme qui choisit, la femme ayant plutôt le rôle de filtrer les mauvais exemplaires.
Et c'est pour cette raison aussi qu'il est difficile de savoir quelle qualité intrinsèque elle apprécie chez un homme qu'elle n'a pas vraiment choisi.
On peut dire qu'elle "se fait une raison". A ne pas prendre au sens péjoratif (c'était le seul que j'avais sous la main). Mais au sens où elle construit cette connexion, construction qui se fait au fur et à mesure des actions qu'elle lui perçoit.
Damned, je contacte une maison d'édition dès demain !
PS : Ça serait pas mal de faire migrer le débat sur la connexion homme/femme dans la partie séduction.
Est-ce que tu crois que ça serait possible animal ?
Bien sur, mais je crois que c'est encore plus dur pour elles. Demande à des filles en couples, tu verras. Pourquoi lui et pas un autre ? Tu vas devoir t'amuser à un véritable décodage. Elles vont se fixer sur la face émergée de l'iceberg ( il peint - il n'est pas casanier, il est drôle ) sans forcément nommer ce que ça recèle ( il crée, il a une maîtrise - il a une bonne cote sociale, de l'aisance etc ).
Oui, dans le meilleur des cas. Mais j'ai plus d'exemples qui étaient ma théorie (normal c'est ma théorie).
Il y a 2 semaines j'allais à la fête de départ d'une amie, où j'allais enfin rencontrer son nouveau mec.
Alors que ma pote est pas trop mal, j'ai été surpris de voir un mec tout timide, les épaules rentrées, les bras croisées, le rire nerveux, l'air pas très à l'aise.
J'avais déjà la puce à l'oreille quand, avant de le rencontrer, lorsque j'ai demandé comment ils s'étaient mis ensemble, elle m'a répondu :
[quote]Ben, il a été là pour moi au bon moment.
On a diagnostiqué à cette amie une forme de cancer heureusement bénin, et il se trouve qu'ils avaient sympathisé ensemble quelques jours avant. Il a pris l'initiative de l’accompagner chez le médecin, pour le diagnostic, puis pour l'opération deux mois plus tard.
Chapeau bas le mec.
Mais j'ai des doutes sur la solidité du lien amoureux qui existe entre eux. Tout simplement parce que... ça aurait très bien pu être un autre.
Alors tu me diras : "il était là au bon moment" (absence de connexion car angle de vue égocentré) se traduit en fait par "il est attentionné" (connexion car qualité perçu chez l'autre). Et il est vrai que certains hommes ne seraient pas forcément restés.
Et après, les qualités que l'on perçoit chez les autres ne nous plaisent-elles pas justement pour ce qu'elles nous apportent (l'intégrité d'une femme pour la dignité de l'homme, la poésie d'une femme pour l'émerveillement dans la vie de l'homme) ?
Tu t'y connais mieux en littérature que moi, Rose. Tu dois savoir quel est l'auteur qui disait que les actions, même les plus nobles, n'étaient jamais totalement désintéressées.
De même que l'amour pur du "je suis heureux simplement car tu existes" (André Compte-Sponville ?) connait ses limites (vérifiées lors d'une rupture douloureuse, l'ex-copine qui se transforme en monstre d'indélicatesse n'offre plus ce bonheur conféré par la simple existence).
C'est un autre débat qu'on pourrait prolonger dans un autre sujet, mais je m'éloigne du sujet de départ.
Du coup, je peaufine ma théorie de départ.
Ce n'est pas que les femmes ne soient pas capables de faire de connexion/de trouver la singularité d'un homme. C'est que cette singularité s'exprime pour elles par les actes de l'homme.
C'est cohérent avec :
[quote]- Ce qui m'a plu chez toi c'est que tu as osé. (Tu es venu me voir)
- Il était là pour moi au bon moment. (Il m'a accompagné)
Le dénominateur commun est le verbe d'action, le mouvement.
Ça rejoint les exemples de Rose sur l'ambition (soit la propension à l'action), et l'indépendance (l'indépendance étant le contraire de la dépendance qui consiste à laisser l'autre agir à sa place, l'indépendance est donc la capacité à garder l'initiative de l'acte).
On en revient finalement à cette représentation certes simpliste mais toujours aussi adaptée de l'homme actif/qui propose/dans l'action et de la femme passive/qui dispose/dans l'attente.
L'homme étant attaché à la femme pour des qualités d'état (comment est-elle ?), et la femme à l'homme pour des qualités d'action (comment agit-il ?).
Enfin, c'est le plus souvent l'homme qui choisit la femme.
La femme ne choisit pas (sauf groupie de chanteur qui fait la queue devant les loges, ou chercheuse de mondanité qui saute sur les hommes riches [url=http://www.lepoint.fr/societe/jean-paul-belmondo-se-separe-de-sa-compagne-01-10-2012-1512231_23.php]dans les restaurants de Côte d'Azur[/url] (Merci Stan )) : elle peut envoyer des signaux qui sont malheureusement mal, peu ou pas perçus par leurs "cibles masculines". Et quand elles draguent, elles savent malheureusement si mal le faire qu'elles coupent toute envie de bander.
Exemple d'une pote australienne à l'amie dont je parle plus haut, pour qui la première phrase adressée à un mec a été :
[quote]On peut aller directement chez toi. Tu dois juste savoir que j'ai un aphte donc pas de sexe oral.
Ok c'est extrême.
C'est donc le plus souvent l'homme qui choisit, la femme ayant plutôt le rôle de filtrer les mauvais exemplaires.
Et c'est pour cette raison aussi qu'il est difficile de savoir quelle qualité intrinsèque elle apprécie chez un homme qu'elle n'a pas vraiment choisi.
On peut dire qu'elle "se fait une raison". A ne pas prendre au sens péjoratif (c'était le seul que j'avais sous la main). Mais au sens où elle construit cette connexion, construction qui se fait au fur et à mesure des actions qu'elle lui perçoit.
Damned, je contacte une maison d'édition dès demain !
PS : Ça serait pas mal de faire migrer le débat sur la connexion homme/femme dans la partie séduction.
Est-ce que tu crois que ça serait possible animal ?
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
[...]
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
[...]
Tu seras un Homme, mon fils.
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
[...]
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
[...]
Tu seras un Homme, mon fils.