- Mar Nov 07, 2017 3:37 pm
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J'ai suivi le conseil de jazzitup, jusqu'à arriver à cette fameuse soirée du 31 octobre. J'étais en plein rush pour un contrat, je pars au dernier moment, au point d'arriver un peu en retard. Elle m'attend à la sortie du métro, j'avais oublié combien je la trouvais belle, elle a la sorte d'élégance que seules ont les cavalières.
Plus le temps passe, plus je vais vers des Femme Femme dont le signe d'intérêt le plus flagrant, c'est la considération qu'elles ont pour moi. Lorsqu'une femme admet que votre temps a de l'importance, lorsqu'elle remercie avec sincérité pour l'aide que vous lui apporter parfois, lorsque sa politesse se teinte d'empathie.
Elle est comme ça avec moi. On arrive à la salle de spectacle, l'endroit est sublime, un grand chapiteau aux murs tapissés de marionnettes toutes plus belles que les autres, de tableaux de chevaux, de tentures colorés... Le sol est recouvert d'une mosaïque de tapis. Le romantisme de l'endroit est immanent, surtout lorsqu'on se retrouve, à la fin du spectacle, presque seul. Elle m'offre le diner (alors qu'à cause de son opération, elle ne peut pas mâcher) et on se déplace vers le feu de palettes qu'ils ont allumé à l'extérieur. Il fait chaud au milieu d'une nuit froide.
On finit par se faire dégager gentiment, entre minuit et une heure. On va chez moi et il se passe ce qui doit se passer.
En regardant cette relation avec un peu de recul, je me rend compte que j'ai développé un genre. Presque malgré moi. Plus le temps passe, plus je n'attire qu'une unique catégorie de femme au détriment de toutes les autres. A un point presque hallucinant : c'est blanc ou noir, oui ou non. Mais quand c'est oui, c'est un oui fort, ferme, régulier. Ce que je perds en quantité, je le gagne en intensité.
Au début j'en souffrais. Peu de femmes correspondent à ce genre, il faut prendre son mal en patience, attendre parfois des mois (malgré de nombreuses rencontres) pour en croiser une. J'ai essayé les coups d'un soir, les relations pour attendre, je finissais dans un état de déprime tel qu'il m'arrivait d'agir comme un salaud par manque absolu de considération pour l'autre. L'homme qui ne rappelle pas après une nuit passée n'est pas un homme obsédé par le sexe, c'est quelqu'un de désespéré de ne pouvoir avoir que du cul alors qu'il désirait plus. A force, on arrête, on se contente de flirter pour le plaisir, sans jamais aller plus loin. Juste pour se maintenir.
Mais quelle joie lorsqu'une femme qui nous convient frappe à la porte.