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Modérateurs: animal, Léo

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By la mouche
#149357 Avertissement: Si j'ouvre ce journal, ce n'est pas pour recevoir des conseils, c'est plutôt pour échanger des impressions, pour mettre à plat certaines pensées. C'est tout ce que je peux en dire, pour l'instant.

Hier, je relisais Kersauson, je connais tous ses mots, je ne les comprends pas tous. Chaque relecture, polluée d'idées grises qui me traversent la tête, porte en elle un nouveau sens. Une phrase hier,
"(...)Le travail est l'alibi majeur.
_Qu'est-ce que tu fais cet après-midi, le temps est superbe?
_Oh, je peux pas, je travaille.
"

On devient facilement concentré sur ses pieds, on les regardent et l'on reçoit le poteau en pleine face. J'ai travaillé mon charisme, enrichit mon carnet de recette, j'ai agrandit mes cercles sociaux, rencontré des femmes... Le CV paraît parfait. Mais j'ai perdu le plaisir en route, j'ai voulu me mécaniser, forcé mes traits dans ceux d'un Stakhanoviste. Ce n'est pas se faire violence, c'est plus complexe, c'est l'impression d'échec que l'on a lorsqu'on fait une pause, la culpabilité d'apprécier le repos. Si la pause était une condition du plaisir?


Aujourd'hui, j'y repense, j'ai une interview, une femme me raconte son enfance, battue par un père au sang chaud. Au début, j'ai des doutes, j'avais eu des histoires là dessus, il est temps d'éclaircir. "Qu'est-ce qui s'est passé, entre toi et ton père, pour que tu sois chasser de chez toi?". Son corps se raidit, ses pieds passent sous la chaise, ses épaules remontent, elle tire quelques secondes de trop sur sa cigarette. On dirait qu'elle a encore peur des coups, une question et elle est en enfance. La suite des questions, elle fera tout pour retenir ses larmes, la voix semble se casser par moment, c'est très léger, presque imperceptible, j'ai dut re-écouter la bande pour être sûr.

Le coeur est aussi large qu'un jardin de banlieue. Je prends plaisir à l'interview, j'apprends des choses, je construis mentalement le personnage du scénario suivant. Et puis... Je relativise mes petits soucis et je me rappelle d'une de ses phrases, "qui sont ces gens qui critiquent la souffrance des autres, à partir du moment ou il y a souffrance, c'est réelle!". Oui, j'assume ma petite souffrance :mrgreen:
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By pantin
#149381 [quote="la mouche"]elle fera tout pour retenir ses larmes

la retenue, quasi systématiquement un indice de crédibilité et très difficile à jouer.
Quand quelqu'un exagère en entretien, je me dis toujours "qu'est-ce qu'il veut me vendre?"
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By la mouche
#149392 [quote="pantin"][quote="la mouche"]elle fera tout pour retenir ses larmes

la retenue, quasi systématiquement un indice de crédibilité et très difficile à jouer.
Quand quelqu'un exagère en entretien, je me dis toujours "qu'est-ce qu'il veut me vendre?"

Oui, lorsque j'ai entendu dire que 99% des larmes étaient des chantages, je me suis dis que les retenir était une bonne preuve de sensibilité. Merci de confirmer cette impression.
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By la mouche
#150542 Mauvaise fête hier, très mauvaise fête, très bonne gueule de bois. Je reste au calme ce soir. Et je vous raconte une petite histoire qui a commencé il y a un mois, lorsque j'ai rencontré une Québécoise installé en France depuis 3mois.

Je revois la Québécoise, elle connaît peu Paris, tout lui paraît inconnu, ca donne à la rencontre un aspect délicieux. Elle est belle, a une tenue superbe et cet accent si beau qu'il me fait oublier ce qu'elle dit. Elle a parfois l'impression que je ne l'écoute qu'à moitié, que je suis ailleurs. Involontairement, je créer du challenge.

Le premier rendez-vous s'était bien passé, suffisamment pour qu'en faire une deuxième soit naturel. Mais je ne l'ai pas embrassé. Lorsqu'elle arrive à notre second rendez-vous, que j'ai voulu près de chez elle, elle revient sur notre précédente rencontre et ce que j'ai dit peu de temps avant la fin: mon âge.

[quote]Elle: 23 ans... Si jeune
Moi:Je ne t'en veux pas d'être un peu âgée :wink:

Elle a 32ans, mais ce n'est pas l'âge qui gène, c'est surtout la situation. Elle travaille dans un ambassade, je suis étudiant. Enfin, je lui plais, sinon elle ne serait pas venu au second rendez-vous, elle veut savoir si elle va céder. Elle en doute encore mais l'histoire la tente. A moins que ce ne soit simplement pour l'attirance de sa première aventure exotique.

Au bout d'une heure, j'ai un coup de fatigue. J'hésite, partir, tenter quelques chose. Une chose est sûr, il faut que je bouge, je m'endors. J'ai eu des petites touches de bras, des petits regards qui durent trop. Mais c'est plus fort que moi, je n'arrive à embrasser qu'en mouvement, il faut que mon corps commence l'opération pour que tout fonctionne. Alors bougeons!

[quote]M: Je suis sûr qu'il y a une chose que t'a pas encore fait à Paris.
E: Qu'est-ce que c'est?
M: Une chose que tu devrais faire à Rome mais qu'on va faire ici.
E: Mais qu'est-ce que c'est?
M: Quelque chose de délicieux
(presque énervée) E: Mais quoi?
M: Prends ton sac :mrgreen:

Sans attendre de réponse, je me lève, je vais au comptoir demander l'addition. Dès que je bouge, je me sens mieux, j'ai mon idée pour la suite. Le souvenir d'un petit restau assez inattendu, ou ils font des tiramisu terribles, j'ai monstrueusement faim.

Sur le chemin, je la titille; elle se laisse faire, par les mots, par les gestes. La tension monte... Je l'embrasserais avant l'arrivée, je le sais, je le sens.

La suite prochainement
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By Concept
#151735 Sympa, ton journal, continue !
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By la mouche
#151886 Merci concept, venant de toi, ça fait plaisir.

Avant de continuer l'histoire avec la Québécoise, qu'on appellera L. (son prénom est trop peu commun), un ensemble de réflexions que j'ai eu en jouant au poker avec ma famille, à Pâques. Réflexions qui me sont revenus en allant à la boxe vendredi dernier.

A chaque fois, je m'en sors assez bien grâce à quelques règles simples:
_Ne jamais avoir peur de faire peur (merci Stéphane!), j'ai pris pour habitude de flinguer toute les mises qui me paraissait trop timide. A force, ils arrêtent de miser pour rien et me foute la paix quand j'ai pas (encore?) de jeu.
_Etre imprévisible, en y réfléchissant (c'est rarement quelques choses de spontané). Ma phase préférée, jouer une partie sans regarder mes cartes. Ou passer une minute sur le round sans frapper, attendre que le sparring se relâche...
_La notion de rythme. Pour ceux qui ont joué au poker, il y a toujours des cycles de chance et de malchance. Les deux n'ont aucun liens mais ils arrivent. Le but, c'est de perdre le moins de plumes lorsqu'on a une descente. J'utilise souvent ces phases pour observer, ralentir. Surtout, j'ai compris que ces moments n'ont pas grand chose à voir avec moi, il vaut mieux les laisser passer qu'y résister.
_Si on s'engage, il faut y aller jusqu'au bout. Erreur typique des débutants en poker, mettre 50 quand la mise de base est de 10 et espérer que tout le monde se couchera... Le bon joueur met 50 en étant prêt à mettre 500, parce qu'il y a de grandes chances pour que quelqu'un mette 500. Le mauvais joueur sera obligé de se coucher.

La suite de l'histoire après les Linguine
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By la mouche
#151892 On s'assied finalement dans le restau/épicerie, y a de la place partout, je me retrouve en face d'elle, au dessus d'un table de restau (80cm de large minimum). J'utilise comme excuse un tableau pour changer de côté. Elle fait un léger sourire, ca sent bon cette histoire :mrgreen:

On badine encore. Elle se laisse toucher, d'abord en s'effleurant du bras, puis des touchers plus intime, par la main. Un moment de pause, je la regarde dans les yeux, je sens que c'est le moment. Je sais pas d'ou ça vient, mais je n'arrive pas à embrasser lors de la première occasion (si quelqu'un a des interprétations à ce sujet? J'arrive pas à pénétrer le premier soir aussi). A croire que me sentir con m'aide à me bouger le cul. Je sourit un coup, après quelques longues secondes d'attente. Elle me demande, presque gamine *.

[quote]E: Pourquoi tu te moques (en accent québécois, c'est plus beau)?
M: T'as les lèvres blanches/noires, c'est un nouveau rouge à lèvres?
E: (prends se serviette et commence à s'essuyer, puis souriante) Et maintenant?
M: Attends

Je prends son bras au dessus du coude, je commence à guider, puis je prends sa main avec mon autre bras, j'essuie une seconde, deux au plus, puis je passe le bras de sa main à sa nuque puis au bord de son épaule. Je la tire un peu vers moi, je l'embrasse.

*J'aime bien me moquer des petits travers des femmes quand je suis avec elles, observer les tics. J'avais un peu badiné avec elle en voyant qu'au lieu de faire un geste nerveux avec un doigt, elle le faisait avec ses cinq doigts. Elle avait fait 5ans de piano et jouais une balade dans sa tête (et dans ses mains) quand elle était stressée (version féminine du rituel?) :mrgreen:

Bilan de cette journée, une pêche extraordinaire! Et un sentiment de bonheur, depuis le temps que je me disais que j'avais envie de femmes plus âgées. Petite mention pour cet article (même si elle n'appartient pas à la catégorie des MILF, acronyme ideux): [url]http://www.spikeseduction.com/articles/722_milfhunter-ou-comment-seduire-une-femme-mure-partie-ii-par-shivaspace.html[/url]
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By la mouche
#152823 Je l'embrasse donc, puis la réembrasse, puis elle se cale sur son siège et se met les bras en croix sur le torse. Réaction assez étrange, comme si elle se défendait d'un sentiment flottant qui se précipite soudain dans ses entrailles. J'ai un mauvais pressentiment, si je la laisse comme ça, elle va se transformer en huître, et pourtant, quelques secondes plus tôt, elle répondait à mon baiser. Je lui mets un main sur l'épaule, je glisse sur le bras, je débloque le coude, elle s'ouvre.

Je me remets à badiner un peu, je fleurte, de petites répliques sur sa manière d'embrasser. Mais le but de la soirée est atteint, j'ai plus envie d'être là, je commence à me faire violence et c'est l'assurance de l'ennui. Mieux vaut partir sur cette belle impression.

Je lui souris, je me lève et je lui montre l'assiette du tiramisu
[quote]M: La semaine prochaine, je teste un bar/restaurant dont m'a parlé un ami, tu veux venir? Parait que les desserts sont encore mieux.
E: D'accord!
M: J'irai en fin de semaine, je te dirais. J'y vais
E: Je pourrai pas vendredi
M: Ok!

Je ressors des pensées plein la tête, l'effet de ce baiser me parait clairement négatif, comme si nos dents s'étaient cognés dans l'enthousiasme. Et pourtant, elle a accepté mon invitation de manière simple et concrète. Comme quelqu'un qui compte vraiment venir. Son désir est un accordéon, ou alors, il y a une réponse qui explique tout ça. Mon statut social? Ca à l'air trop facile.

Je reprends contact, 4jours plus tard, je lui propose ce fameux bar/restau. Conversation SMS

[quote]E: J'aurais vraiment beaucoup de travail ce jour là
E: on ne peut pas se voir dimanche plutôt, au XXX?
M: à 15h?
E: Le bar est plus sympa en soirée
M: Ok, 20h alors. Mais t'offre le premier verre.
E: On verra

... Elle me propose un plan de secours, mais ce plan de secours est à 10min de chez elle, ça sonne pas bon, j'ai l'impression d'être un bouche trou pour son dimanche. Enfin, on verra, c'est pas non plus à 35km de chez moi.

J'arrive avec 5min de retard, elle est là, bien maquillée, belle.
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By la mouche
#152985 [quote="James ex S"]Très plaisant à lire, continue
En plus j'adore les Québécoises :mrgreen:

Merci, moi aussi :wink:


Le rencard se passe bien, presque trop bien, quelques tests faciles, elle me relance sur notre différence d'âge. Rien d'alarmant et d'extraordinaire. Il y avait cette petite question qui trottait dans ma tête: pourquoi a-t-elle choisit le lieu de RDV à côté de chez elle. Le rendez-vous se passait trop bien pour que ce soit qu'une simple paresse, cette paresse ne correspond pas avec la demi heure qu'elle a passée devant sa glace avant de venir.

On s'embrasse encore, un baiser plus engagé de sa part. Je sens cette engagement, et soudain, je le sais, je sais pourquoi nous sommes à côté de chez elle, ca me frappe avec force. J'oblige mon cerveau à croire à cette intuition: elle veut que je la raccompagne chez elle, ou au moins, elle a envisagé de le faire. Ce signe d'intérêt que mon cerveau invente peut-être me booste, je sais ce qu'il y a à faire.

[quote]M: Si l'on y allait
E: d'accord je vais payer (j'ignorais que c'était un signe d'intérêt monumental, je pensais juste qu'elle suivait la blague lancée par SMS)
M: Merci
(elle va payer)
E: Tu veux aller ou? (elle m'invite à l'inviter... Et je sais ou :wink: )
M: un petit tour d'abord, laisse moi trouver un endroit
(elle me suit)
M: T'habites dans le coin non?
E: T'aimerais que l'on aille? (c'était plus une question qu'une proposition)
M: Non, non, c'est assez grand?
E: Oui
M: Oui, mais, c'est bien rangé?
E: Oui. Mais je comprends pas, tu veux qu'on y aille? (Là, c'était une proposition!)
M: On verra, c'est ou?
E: Nom de la rue (par chance, je connaissais)
M: Je connais pas, mais j'aime bien me balader dans ces petites rues
(petite discussion, je la prends pas l'épaule, on se retrouve finalement dans la rue)
M: Mais c'est pas cette rue dont tu m'as parlé? T'habites ou, montres-moi.
(on marche jusqu'à sa porte)
M: Ca à l'air beau comme immeuble, tu me montres l'intérieur?
(Nous rentrons :twisted: )

(La totale transcription de ce dialogue n'est pas garanti par l'auteur, certains ont été reconstitués de mémoire approximative :mrgreen: )

On a couché ensemble, elle refuse que je passe la nuit chez elle (on est arrivé chez elle vers 21h30, j'ai levé le camp après minuit). Je comprends pas trop cette attitude.

Puis cette attitude se répète, une fois, deux fois, trois fois. On ne sort plus, elle m'appelle que pour coucher. La situation m'énerve, me frustre, le sexe sans sentiment, c'est pas vraiment dans mes cordes. Je peux même pas faire à manger chez elle.

Une petit discussion avec JD, il m'indique d'utiliser le ressort du désir mimétique, autrement dit, insérer une deuxième femme dans l'équation (qui n'a pas à sortir avec moi, juste à se montrer). Mais c'est dur de le faire si je ne sors plus avec elle. Il faut trouver une solution, une solution forte parce que je suis en train de m'embourber, je perds tout le plaisir que son charme et sa finesse (et un troisième truc encore :P ) me donne et ça empire de plus en plus. Je veux savoir si c'est possible de sauver ce navire, et je sens que l'exécution de mon idée me coutera très chère moralement.

[quote="J-P Hameury"]Devant l'abîme, fait encore un pas
Pourquoi pas?
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By Yannick
#153065 Sympa comme récit, mais j'ai bien peur que la différence d'âge joue grandement en ta défaveur pour l'amener vers une relation dite "classique".

Cependant, j'ai quelques piste qui me viennent en tête et qui peuvent peut-être t'aider :

- Pour insérer la deuxième femme dans l'équation, pourquoi ne pas subtilement laisser deviner son existence (parce forcément réelle d'ailleurs) lors de vos discussions sur l'oreiller, en restant vague sur la relation que vous êtes sensés entretenir (officiellement juste un amie) ?

- Concernant les fois où elle ne t'appelle que pour coucher, est-ce que tu te rends facilement disponible où est-ce que tu la fais un peu ramer ?
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By la mouche
#153229 Vu que j'ai jamais été dans la sex-zone à ce point (zone dans laquelle il n'existe que le sexe, à l'exclusion du sentiment), j'ai opté pour un truc un poile plus violent. Mais dans l'idée, tu n'es pas loin de la vérité.

L'histoire date d'il y a un mois.
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By la mouche
#154141 Dans cette relation, j'étais celui qui n'a rien à perdre. Celui qui peut tenter des choses parce que la situation se résume à un triste choix: partir ou tenter une action couillue. Dans les deux cas, ce sera simple, je n'ai pas d'affection particulière pour cette fille, comme la suite l'a prouvé.

Je demande à une amie de m'appeler. De m'appeler lorsque je serais chez la québécoise, une demi heure après mon arrivée environ, dans ce petit instant ou l'on peut discuter un peu, ou grignoter. Elle n'a qu'à improviser sur ce que je vais lui raconter sur l'instant, je me ferai une joie de lui expliquer (en romançant un peu), plus tard. Elle accepte en échange d'un verre. Si elle savait, ca m'aurait coûté bien plus.

Enfin, l'idée est simple, lorsqu'elle m'appelle, je m'excuse doucement auprès de la québécoise, de préférence avec le petit contact physique qu'elle aime bien, et je part. En espérant qu'elle conteste ou qu'elle se plaigne, ce à quoi je répondrai tranquillement "c'est important, une de mes amies a un soucis, on couchera ensemble une autre fois" ou autre réplique du même genre.

Mais les femmes étant ce qu'elles sont, elle appelle, en retard... A ce moment, la québécoise est au dessus de moi dans une position que vous imaginez tous. Mon portable est sur la table de nuit, je l'y ai laissé pour voir ce que j'étais capable de faire. Elle est au dessus de moi, et j'hésite à répondre. Je décroche.

Là j'improvise. J'invente un concours dont elle vient de connaitre les résultats négatifs. Courir à son aide dans ce genre de moment ne me rend pas trop pathétique, encore plus si c'est une amie. Je brode, j'invente, tout mon sang et ma concentration reviennent au cerveau. Ca se ressent en bas, et ça tombe.

Ce sera sa première frustration, la deuxième sera de me voir me lever, bêtement exciter par mon subterfuge et par l'histoire auquel je commence à croire, et partir avec un pâle mot d'excuse.

Je la vois bouder, énervée et vexée comme une fillette de 15ans.

[quote] E: T'es vraiment salaud de partir comme ça (elle est pas aussi vulgaire normalement... Mais le sexe hystérise beaucoup parfois)
M: C'est une amie, elle a besoin de moi, je dois y aller.

A suivre... Si quelqu'un lit encore :mrgreen:
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By la mouche
#155468 A la sortie de ça, j'hésite. Parfois un plan que vous avez tissé dans vos pensées parait parfait et semble fade lorsque vous l'appliquez au réel. Les pensées incarnées ont souvent l'apanage de la grandeur et la consistance du poulpe.

Je me retrouve, ayant tenté un acte couillu qui soudainement me dépasse complètement. Je tente ce qui me parait à ce moment une simple politesse: un SMS d'excuses. Pas d'excuses grandiloquentes. Juste les raisons qui m'ont poussé (soit disant) à la quitter en plein coit.

[quote]Je suis désolé pour hier. Elle m'a soutenu à un moment difficile, maintenant c'est mon tour. Je ne pouvais pas y couper. Bonne soirée!
Pas génial, vous me direz, sur le moment j'ai trouvé ça intelligent, un côté push/pull que je trouvais intéressant. Sur le papier encore une fois. Se méfier du papier.

Maintenant, il suffit d'attendre. A ce moment de la relation, tout n'est qu'une expérience, j'était déterminé à finir la relation si celle-ci n'évoluait pas. Et je savais que toute évolution se serait faite au dépens de son secret agenda. Autrement dit: ça aurait été temporaire, trop temporaire. Mais bon, profitons de cette opportunité d'expérience, il est bien rare qu'il n'y ait pas de risques.

Deux semaines après, je reçois un SMS. Un SMS comme tout les précédents, comme si rien ne s'était passé, comme si rien n'avait changé. Je suis excédé, tout ça pour rien! J'aurais dût vider mes bourses et partir, ça aurait manqué d'élégance, comme toute cette relation qu'on a étiré jusqu'au bout. Enfin, essayons toujours.

[quote]Elle: Tu veux venir chez moi demain soir?
Moi: Non, je veux qu'on se voit demain après midi.
Elle: Je peux pas (+excuses à la con, j'ai oublié laquelle). Dimanche soir?
Moi: Un petit verre dimanche aprèm?

Pas de réponse. Je m'y attendais, avec cette insistance. C'est pas dans son programme, elle cherche autre chose, je sais trop bien quoi malheureusement. Enfin bref, c'est finit, je passe à autre chose.

Une semaine plus tard...

[quote]Elle: (j'ai plus le message exact) Tu veux qu'on se voit demain soir?
Première évocation d'un "on", je sais pas trop ce que ça veut dire, je ne sais même pas si ça a un sens. Dans le cadre, ça ressemble à un curieux signe d'intérêt.
[quote]Moi: Demain, 19h, au XXXX
Elle: Ok. C'est ou?
La suite manque d'intérêt. Jusqu'au moment de cet évènement que l'on pourrait presque qualifié de premier rencard tant on a l'impression de se retrouver au premier jour.

PS: il est un peu tard pour que je me relise, désolé pour tes yeux animal :mrgreen:
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By la mouche
#156087 J'aurais du écrire la fin plus tôt. Je n'étais pas motivé, elle manque cruellement d'intérêt. Pendant tout le rendez-vous, qui sonnait à la fois comme un nouveau départ et comme une fin en oscillant entre ces deux extrêmes, je me disais que j'en avais assez.

Les diverses petites saloperies que j'ai tenté m'avait sérieusement fait perdre plaisir à cette relation. Je voulais partir, arrêter. C'est ce que j'ai fait lorsque j'ai eu la confirmation qu'elle n'avais accepté le verre que comme petit compromis et qu'elle voulait l'écourter le plus vite possible. Je me suis levé, j'ai balbutié une connerie et je suis parti.


La semaine dernière je fais de la voile dans le Finistère/Morbihan. Je décide en rentrant à Paris de descendre en stop voir le Golfe du Morbihan, puis je descends encore jusqu'à Nantes. Pourquoi Nantes? Parce que celle qui m'a pris en stop jusqu'à Vannes m'a dit que c'était un bel endroit. C'est la seule façon que j'aime pour voyager, partir sur une idée, et trouver à l'arrivée ce que je n'ai pas cherché. Le hasard fait bien les choses, puisque dans l'inconnu, on se rattache toujours à ce que l'on aime tout en prenant le risque de le trouver ailleurs.
Je finis la soirée dans un petit bar (j'étais encore à Vannes, au Nord-Est du Golfe du Morbihan). Il est 21h, je prends des notes sur des idées qui me sont venus l'après midi. Derrière moi, un cercle d'habitués discutent avec le barman. Je me retourne parfois et souris, ils s'amusent beaucoup, la discussion est drôle et animée. Ils me remarquent, je m'invite une fois que j'ai finit tout mes petits travaux.
On passera la nuit à boire en chantant, je rencontre même quelqu'un qui pourrait travailler avec moi un jour. Le barman est un homo assez haut en couleur, qui explique avec sérieux à la bande de pochetrons dont je fais partie les subtilités de voix de Polnareff. On acquiesce en chantant encore plus mal. Un petit triangle amoureux se forme, le barman tente de me séduire, je tente de séduire la femme qui est à ma gauche et on discute un peu de choses et d'autres.
Je n'ai pas de lit, j'aime dormir dans la rue (en été), ça me procure un sentiment d'impunité très excitant. Mais si je peux obtenir un lit et une compagnie pour ce soir, je ne refuserai pas le service. Le tout est de ne pas se tromper de lit. Le barman m'offre verre sur verre, les habitués aussi, j'accumule 4pintes, 2whiskeys, et le ricard final. le barman tente un rapprochement alors que je commençait à trouver la femme vraiment trop bête. Ne pas se tromper de lit, ne pas se tromper de lit.

Fin de soirée, tout le monde est rentré peu à peu. Ivre mort, un peu honteux d'avoir aspiré tant de verre gratuitement (ma note finale: 6euros), je décide d'aider le barman a nettoyer les tables. J'oublie que c'est le meilleur moyen d'alimenter son espoir, pas très cool de ma part, il faudra une journée de dégriserie pour m'en rendre compte. Enfin, comble de la bêtise, je décide de lui faire un câlin pour le remercier... Intelligence, quand tu nous tiens... Il essaie de m'embrasser, y parviens. J'ai déjà tenté l'homosexualité, j'ai pas de dispositions, mais je vérifie de temps à autre. Rien à faire, le petit matelot n'a pas envie de prendre la mer. Je me retrouve dehors, à 2h30 du matin, je trouve un endroit parfait. Je m'effondre.

Demain, je trouve une voiture pour aller à Nantes. Et je dégrise.