- Lun Avr 28, 2014 11:59 pm
#151273
[quote]Sors de chez moi
C'est ainsi que ma relation de 8 mois s'arrêtait. Net. Une violence soudaine, dure à avaler, mais qui devait nécessairement arriver.
Elle était pleine de vie, souriante, aimante et toute jolie. On pourrait dire qu'elle aurait donné beaucoup de chose pour moi, que ce soit de l'amour, de la tendresse ; elle avait envie de rêver avec moi. Elle aimait l'amour autant qu'elle m'aimait moi, c'est-à-dire beaucoup.
Notre rencontre ? Dans une boîte de nuit, en vacances. Je ne retiendrai pas ce lieu de rencontre mais ce qui en a suivi : une journée à la plage ensemble, un restaurant au bord de l'eau et une longue balade avant de regagner mon appartement. Un moment inoubliable qui posait des bases plutôt magiques pour un début de relation
De lassitude dans cette relation, il n'y aura jamais eu. Il y a simplement eu prise en compte de la réalité. Réalité difficile à avaler mais qui devenait nécessaire d'admettre.
Je l'aimais ; je l'aimais au point de la regarder dans le blanc des yeux mais pas au point de regarder dans la même direction. Une divergence évidente d'agendas secrets. Elle, plus âgée que moi et déjà dans la vie active se projetait bien plus avec moi que moi avec elle. Une réalité que j'ai préféré nier pour me laisser aller à l'amour alors que j'aurais dû faire confiance à ma raison. Après tout, l'amour et la raison ne sont-ils pas deux concepts inconciliables ?
Elle se voyait plus posée, évoquait du bout des lèvres une possible cohabitation ensemble dans plusieurs mois (date de son retour à Paris), et souhaitait me voir de plus en plus. Moi, je tenais bien la cadence ; je ne pouvais pas lui donner plus, les concessions qu'elle me demandait de faire n'étaient plus réalisables.
Face à la prise de conscience que tout ceci ne marcherait pas, du moins pas comme elle souhaiterait pour que tout aille bien de son côté, il fallait frapper un grand coup, et fort. Oui, on s'aimait, on savait aussi que nos envies divergeaient. Encore une fois, faire confiance à l'amour plus qu'à la raison.
En décidant d'une rupture soudaine et brutale, je m'endossais directement le costume du salaud insensible. Mais j'étais obligé. On a essayé, plusieurs fois, plusieurs fois j'avais décidé de continuer à aimer en ne pensant que court terme. À long terme, le mal aurait été trop fort, surtout pour elle.
[quote]E. Regarde nos photos, tu le vois qu'on s'aime !
M. Oui, mais non.
Insensible, dur, j'menfoutiste : un rôle difficile à endosser quand vous aimez quelqu'un et que vous savez que c'est réciproque.
Mettre fin à une relation malgré l'amour, je ne me pensais pas capable d'une décision aussi courageuse, moi qui suis plus nature p routinière qu'aventurière. Ma « fierté » c'est d'avoir réussi à tenir, malgré les larmes venant de sa part, malgré l'amour et malgré cette infâme culpabilité qui vous démange lorsque vous faites souffrir qui vous aime.
==
Et maintenant ? D'abord essayer d'oublier, digérer.
Aussi ai-j'ai ce soir un rendez-vous avec une étudiante en art et lettres — ça tombe bien, je n'y connais strictement rien en art. Je ne ressens pas ce besoin d'être seul, de remuer cette histoire dans ma tête. Au contraire, je pense que rencontrer de nouvelles personnes ne pourra m'être que bénéfique. Nous verrons bien ce que ça donne.
C'est ainsi que ma relation de 8 mois s'arrêtait. Net. Une violence soudaine, dure à avaler, mais qui devait nécessairement arriver.
Elle était pleine de vie, souriante, aimante et toute jolie. On pourrait dire qu'elle aurait donné beaucoup de chose pour moi, que ce soit de l'amour, de la tendresse ; elle avait envie de rêver avec moi. Elle aimait l'amour autant qu'elle m'aimait moi, c'est-à-dire beaucoup.
Notre rencontre ? Dans une boîte de nuit, en vacances. Je ne retiendrai pas ce lieu de rencontre mais ce qui en a suivi : une journée à la plage ensemble, un restaurant au bord de l'eau et une longue balade avant de regagner mon appartement. Un moment inoubliable qui posait des bases plutôt magiques pour un début de relation
De lassitude dans cette relation, il n'y aura jamais eu. Il y a simplement eu prise en compte de la réalité. Réalité difficile à avaler mais qui devenait nécessaire d'admettre.
Je l'aimais ; je l'aimais au point de la regarder dans le blanc des yeux mais pas au point de regarder dans la même direction. Une divergence évidente d'agendas secrets. Elle, plus âgée que moi et déjà dans la vie active se projetait bien plus avec moi que moi avec elle. Une réalité que j'ai préféré nier pour me laisser aller à l'amour alors que j'aurais dû faire confiance à ma raison. Après tout, l'amour et la raison ne sont-ils pas deux concepts inconciliables ?
Elle se voyait plus posée, évoquait du bout des lèvres une possible cohabitation ensemble dans plusieurs mois (date de son retour à Paris), et souhaitait me voir de plus en plus. Moi, je tenais bien la cadence ; je ne pouvais pas lui donner plus, les concessions qu'elle me demandait de faire n'étaient plus réalisables.
Face à la prise de conscience que tout ceci ne marcherait pas, du moins pas comme elle souhaiterait pour que tout aille bien de son côté, il fallait frapper un grand coup, et fort. Oui, on s'aimait, on savait aussi que nos envies divergeaient. Encore une fois, faire confiance à l'amour plus qu'à la raison.
En décidant d'une rupture soudaine et brutale, je m'endossais directement le costume du salaud insensible. Mais j'étais obligé. On a essayé, plusieurs fois, plusieurs fois j'avais décidé de continuer à aimer en ne pensant que court terme. À long terme, le mal aurait été trop fort, surtout pour elle.
[quote]E. Regarde nos photos, tu le vois qu'on s'aime !
M. Oui, mais non.
Insensible, dur, j'menfoutiste : un rôle difficile à endosser quand vous aimez quelqu'un et que vous savez que c'est réciproque.
Mettre fin à une relation malgré l'amour, je ne me pensais pas capable d'une décision aussi courageuse, moi qui suis plus nature p routinière qu'aventurière. Ma « fierté » c'est d'avoir réussi à tenir, malgré les larmes venant de sa part, malgré l'amour et malgré cette infâme culpabilité qui vous démange lorsque vous faites souffrir qui vous aime.
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Et maintenant ? D'abord essayer d'oublier, digérer.
Aussi ai-j'ai ce soir un rendez-vous avec une étudiante en art et lettres — ça tombe bien, je n'y connais strictement rien en art. Je ne ressens pas ce besoin d'être seul, de remuer cette histoire dans ma tête. Au contraire, je pense que rencontrer de nouvelles personnes ne pourra m'être que bénéfique. Nous verrons bien ce que ça donne.