- Mer Aoû 04, 2010 4:02 pm
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[color=green]Essai[/color]
Le sprinter à la jambe cassée.
Titre imagé il est vrai. Aucune personne saine d’esprit n’irait penser courir un 100m, ou un marathon - ou courir tout court en fait - avec une jambe dans le plâtre. Pourtant, qui n’a pas rêvé être avec le plus beau mannequin du monde sens même réussir à dire bonjour à sa voisine sans bégayer, monter sa propre entreprise pour concurrencer Apple avant même de savoir tenir un budget pour les vacances, ou écrire un lire à succès en faisant 5 fautes d’orthographe par ligne ?
Comme on me l’a fait remarqué il n’y à pas longtemps sur le site, la quasi-totalité des sites de développement personnel pointe des objectifs à réaliser comme axe principal vers l’épanouissement. On vous pose les objectifs de la course, sans forcément se préoccuper de savoir si vous êtes apte au départ ou pas. D’ailleurs, vous n’avez pas remarqué à quel point le développement personnel a un langage (et une pensée) orienté vers le domaine de l’entreprise ? Objectifs, méthodologie, projet, efficacité, kaizen, Lean Six Sigma … On parle même de management de soi, et de gestion de soi. En somme, vous êtes une entreprise, plus vraiment un être humain. Si vous regardez attentivement la profession des personnes qui écrivent sur la toile, vous trouverez plus facilement des entrepreneurs, des manageurs ou toutes autres personnes sorties d’école de commerce que des philosophes, des psys, des anthropologues, des médecins et des sociologies qui ont vraiment comme point central l’étude et la compréhension de l’être humain. (Je fais pénitence, j’ai un diplôme d’ingénieurs acquis pour des raisons purement alimentaires, mais je reprends des études de sociologie, par passion, dès la rentrée.)
Petit bobo ou grosse fracture ?
Je disais donc que le développement personnel est aujourd’hui plus tourné vers la ligne d’arrivée que vers le point de départ. Comme vous l’aurez compris avec l’image du plâtré voulant courir, il est d’abord nécessaire de se soigner. Pour grandir et devenir adulte, il est nécessaire de connaitre son nombre de frustrations. L’esprit humain se construit ainsi, en subissant un certain nombre de contrariétés, plus ou moins forte suivant les personnes. Bien évidemment, nous ne sommes pas tous égaux quant à la façon d’apprendre. Un fort traumatisme peut entrainer une réaction opposée qui amènera l’adulte à être parfaitement équilibrée, et l’absence apparente de souffrance empêchera l’adulte de se comprendra, car à première vue, tout va bien ; le fameux « il a tout pour être heureux, et pourtant ». Un bon livre peut être suffisant pour mettre en lumière les maux passés (exemple :
http://www.spikeseduction.com/articles/ ... #more-4752) pour d'autres, un bon psy sera nécessaire pour un traitement de fond. Petite précision, il n’est pas du tout honteux d’aller voir un psy, on va bien voir un médecin généraliste quand on a un problème de santé (physique)
Creusons un peu plus loin. Un médecin se réfère aux symptômes pour soigner -et il fait de qu’on lui a appris- il fait disparaitre la maladie, mais pas la cause du problème. Enfin ça, c’est dans le meilleur des cas, il se peut qu’il ne fasse disparaitre que les symptômes. Mon professeur de Taekwondo m’a raconté un jour être allé voir un médecin pour un problème de genou. On lui a prescrit un anti-inflammatoire contre le rhumatisme normalement destiné aux personnes âgées, à 28 c’est effrayant. Sentant qu’il y avait un problème, il est allé voir un ostéopathe réputé-soigneur de l’équipe de foot de la ville en D1- pour avoir un autre avis. Après quelque papouille, il s’est en fait révélé que son genou n’était pas parfaitement dans l’axe. Il a donc été remis en place. De par cette action, les problèmes de dos de mon professeur se sont aussi réglés. Petite explication du soigneur, nous faisons subir un nombre important de traumatismes à notre corps en pratiquant du sport, il est donc nécessaire de le restaurer de temps en temps. Cela peut aller des périodes de repos entre chaque entrainement, à la chirurgie-dans le pire des cas- en passant par des massages, des étirements… Mais la pratique d’un sport seul n’explique pas les problèmes que l’on peut avoir. Il suffit de louper une marche ou de glisser sur une plaque de verglas pour avoir toute la colonne vertébrale désaxée - dixit l’ostéopathe.
Un esprit sain dans un corps sain.
J’espère ne rien vous apprendre si je vous dis que pour être en bonne santé (physique) , il faut dormir assez longtemps, faire du sport, manger correctement, se tenir droit… De même, l’esprit a besoin de repos, de la bonne nourriture, d’une certaine façon de penser…
Le corps est visible, concret, palpable, et il est assez facile de dire que l’on a mal. Un saignement, une difficulté à bouger, une perte de contrôle de ses mouvements sont autant de signes d’un problème. Après tout dépend de la réalité dans laquelle on évolue. On peut se prétendre en bonne santé même si on a tout le temps mal au dos, si c’est la seule chose que l’on connait. Les petites agressions du quotidien peuvent entrainer sur le corps de gros dommage à long terme, comme une mauvaise posture devant l’ordinateur, de mauvaise chaussure pour courir, ou une nourriture non adaptée aux besoins physiologiques. Il en va de même pour l’esprit. Tout ce que vous laissez rentrer dans votre boite crânienne y aura un impact. À moins d’être aussi blindé que Fort Knox-ce qui est aussi rare que… Fort Knox- vous laisser rentrer en vous tout ou partie de ce que vous vivez que ce soit au niveau émotionnel que cognitif. Les mauvaises informations, dans le sens de néfaste, viennent donc perturber votre bon fonctionnement. Les amis qui sont toujours pessimistes, les collègues toujours en colère, les informations sensationnelles qui vous disent que le monde est en train de s’écrouler… Vous ne laisseriez pas quelqu’un vous mettre une droite tous les matins pour vous dire bonjour, alors pourquoi laisser votre esprit se faire agresser sans cesse ?
Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?
La méconnaissance de soi ne peut rien amener de bon. Imaginez que vous êtes le pilote d’un avion, mais que vous n’avez reçu aucune formation pour être pilote. La bonne nouvelle, c’est que vous n’allez pas vous écraser, puisque vous ne saurez même pas décoller ; la mauvaise nouvelle c’est qu’en réalité vous savez pilote votre avion, un peu, en tout cas pas assez pour être un pilote d'avion de chasse, ceci pour deux raisons. 1) Ne pensez pas que le monde œuvre dans votre bien. Le monde (les gens, la société, le système, appelé ça comme vous voulez), œuvre dans son propre intérêt, ce qui n’est même pas équivalent à « le monde œuvre pour son propre bien ». Prenez les macdo. D’un coté des personnes voulant gagner de l’argent en vendant rapidement de la nourriture à bas prix-et si elle est à bas prix, il faut bien renier sur quelque chose, la qualité- de l’autre des personnes qui veulent économiser du temps et de l’argent dans leur repas- économiser du temps pour faire quoi, on se sait pas. Les deux parties ont un intérêt, mais les personnes mangeant cette nourriture n’œuvrent pas forcément pour leur bien.2) Pourquoi nos parents ne nous disent-ils pas comment aborder une fille, ou pourquoi ils ne nous apprennent pas à passer un entretien d’embauche ? Après tout, eux, ils ne veulent que notre bien, et l’amour inconditionnel des parents est nécessaire pour que l’enfant se développe correctement. Le problème, c’est qu’ils ne savent pas.
Question : comment arriver à la connaissance de soi ?
Réponse : demander à ceux qui savent.
Qui sont ceux qui savent ?
Ces personnes sont 1) arrivée là où vous voulez ,2) savent expliquer comment elles y sont arrivées, 3) ont tout intérêt (ont comme seul intérêt) que vous les « dépassiez »
La meilleure façon pour arriver quelque part, c’est encore d’avoir un endroit où aller, et pour ça, prendre exemple sur une personne qui a déjà réussi est la meilleure chose à faire. Un chanteur, un écrivain, un entrepreneur, un personnage de fiction ou un ami… toutes ses personnes peuvent être des sources d’inspiration. J’ai bien écrit inspiration, pas idolâtrie. Prenez ce qui vous plait chez eux, ce à quoi vous aspirer devenir, copiez le, ajustez le à votre sauce et intégrez le. Ça peut être une façon de parler, de jouer, d’écrire, de penser. Ne les copiez pas bêtement, réfléchissez pour savoir d’où viennent leurs forces, leurs qualités, pour ensuite les adapter à vous.
Si vous pouvez prendre contact avec la personne qui vous inspire, faites attention de même. Si elle fait partie de votre entourage proche (famille, ami, connaissance) et qu’elle n’a pas un niveau de conscience assez élevé, votre demande pourra la surprendre voir l’effrayer. Bien qu’elles soient bourrées de qualité, il se peut qu’elles n’aient pas la moindre idée de comment elles ont fait pour en arriver là et donc ne pourront pas vous expliquer pourquoi elles font ce qu’elles font. Votre approche pourrait donc se révéler catastrophique, un peu comme un médecin qui veut prendre un cobaye… pour l’étudier. À l’inverse, les personnes ayant une bonne conscience d’elles même savent que votre approche est saine et pleine de bon sens, car elles sont surement passées par là avant. Toujours concernant les personnes de votre entourage, faites attention à ne pas vampiriser les personnes qui vous inspirent en les harcelant de question sans interruption. Vous avez une image qui est définie par rapport à eux. Vous pouvez la changer un peu, mais ne pas la remplacer par quelque chose d’autre. Passer de « pote » à « potes qui est un peu en train de se chercher et qui pose des questions de temps en temps » c’est possible, passer de « potes » à « gros lourd qui ne fait que parle de ses problèmes » c’est beaucoup plus ennuyant. C’est pour cela que je ne vous conseillerais que vivement de vous inspirer de personnes qui sont en dehors de votre cercle social proche.
C’est à peu près équivalent pour des personnes en dehors de votre cercle social. Elles doivent avoir des qualités qui vous fond envie, savoir vous expliquer pourquoi elles ont ses qualités, mais en plus, leur seul et unique intérêt doit être que vous réussissiez dans votre entreprise. Bien sûr ils peuvent avoir un truc à vous vendre (un livre, un séminaire…) sinon je ne serais pas sur ce site, mais ça ne doit pas être un but en soi. L’intention première doit être de contribuer à l’amélioration du monde-pour parler grandement. Imaginez créer un mouvement perpétuel ou les uns contribuent à l’avancement des autres et inversement, où ceux qui ont réussi peuvent inspirer ceux qui veulent réussir pour qu’à leur tour ils deviennent des sources d’inspiration en se sublimant
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