- Mar Avr 12, 2011 1:14 pm
#107879
Non mais il n'est pas non plus totalement incohérent d'affirmer que dans une certaine mesure la femme elle-même (ou une partie des femmes) valide, accepte, voire recherche la domination masculine (sinon en général, du moins dans la relation de couple). Essentiellement inconsciemment.
Bon, faisons du Bourdieu.
Bishop a une conception essentialiste de la domination masculine. En clair, dès lors qu'elle existe, et que parfois/dans une certaine mesure elle est acceptée, on la considère comme naturelle, comme allant de soi, comme inscrite dans l'ordre des choses, alors qu'elle est essentiellement production culturelle. Ce qui va de soi résulte toujours d'un schème culturel intégré. Bourdieu dirait que la femme est complice de sa propre domination, parce qu'elle intègre (inconsciemment, par mille actes apparemment anodins mais symboliques) les mêmes schèmes, les mêmes habitus, en l'occurrence infériorisant.
Un exemple tout con: homme, femme, café au resto, homme qui paye. À un premier niveau de lecture, galanterie. À un second niveau de lecture, protection/entretien économique (tout le rapport de séduction n'étant qu'une projection de la relation à venir ou du moins, potentielle).
Acte anodin, donc, mais infériorisant car il exprime/symbolise la domination économique de l'homme et la position d'entretenu économique de la femme, position que la femme accepte, valide, et revendique, sous couvert de "politesse", de "galanterie", de "codes". La domination masculine n'est pas un mythe, et son acceptation par les femmes, non plus. Mais comme toute domination véritable, elle doit son succès au fait qu'elle repose sur un discours faisant apparaître comme allant de soi, comme étant naturelle cette domination. D'ailleurs, ce n'est même pas exactement de l'ordre du discours, c'est plutôt de l'ordre de l'acte répété qui précisément parce qu'il se passe de discours, semble faire relever du naturel ce qui relève du sociologique. Ce qui va de soi n'a pas besoin d'être énoncé, d'où sa force.
Alors, dans une certaine mesure, tout ceci se maintient aujourd'hui, et même revient en force, par rapport au mythe féministe/soixante-huitard. Les codes culturels ne se transforment pas d'un coup de baguette magique.
Maintenant, tout ceci n'a évidemment rien à voir avec le fait de "dresser" sa copine.
Bon, faisons du Bourdieu.
Bishop a une conception essentialiste de la domination masculine. En clair, dès lors qu'elle existe, et que parfois/dans une certaine mesure elle est acceptée, on la considère comme naturelle, comme allant de soi, comme inscrite dans l'ordre des choses, alors qu'elle est essentiellement production culturelle. Ce qui va de soi résulte toujours d'un schème culturel intégré. Bourdieu dirait que la femme est complice de sa propre domination, parce qu'elle intègre (inconsciemment, par mille actes apparemment anodins mais symboliques) les mêmes schèmes, les mêmes habitus, en l'occurrence infériorisant.
Un exemple tout con: homme, femme, café au resto, homme qui paye. À un premier niveau de lecture, galanterie. À un second niveau de lecture, protection/entretien économique (tout le rapport de séduction n'étant qu'une projection de la relation à venir ou du moins, potentielle).
Acte anodin, donc, mais infériorisant car il exprime/symbolise la domination économique de l'homme et la position d'entretenu économique de la femme, position que la femme accepte, valide, et revendique, sous couvert de "politesse", de "galanterie", de "codes". La domination masculine n'est pas un mythe, et son acceptation par les femmes, non plus. Mais comme toute domination véritable, elle doit son succès au fait qu'elle repose sur un discours faisant apparaître comme allant de soi, comme étant naturelle cette domination. D'ailleurs, ce n'est même pas exactement de l'ordre du discours, c'est plutôt de l'ordre de l'acte répété qui précisément parce qu'il se passe de discours, semble faire relever du naturel ce qui relève du sociologique. Ce qui va de soi n'a pas besoin d'être énoncé, d'où sa force.
Alors, dans une certaine mesure, tout ceci se maintient aujourd'hui, et même revient en force, par rapport au mythe féministe/soixante-huitard. Les codes culturels ne se transforment pas d'un coup de baguette magique.
Maintenant, tout ceci n'a évidemment rien à voir avec le fait de "dresser" sa copine.