- Mer Jan 04, 2012 1:43 pm
#117231
C'est dingue comme on peut passer à côté des choses qui sont juste sous votre nez.
Ca fait maintenant 2 ans que j'habite mon chez-moi, qui a la particularité d'être une petite maison de ville logée dans un des nombreux escaliers qui parcourent la butte Montmartre. Jamais encore je n'avais pris la peine d'observer les gens qui composent mon voisinage.
Il y'a environ 3 semaines, en rentrant chez moi, aux alentours des 20h, j'entends un bruit de talons haut fendre l'air. Je me retourne et j'aperçois une longue et fine silhouette emmitouflé dans un gros manteau de laine marine. Une chevelure noire comme la nuit qui était déjà bien installée. Des yeux azurs et un teint d'une troublante pâleur. De la beauté à l'état pure.
Arrivé à ma porte, je tourne la tête, encore, et je la vois s'arrêter à celle d'à coté, plus bas. Elle cherche ses clés. Elle ne les trouve pas. Instinctivement, je ne dis rien (le naturel revient toujours au galop). Elle me regarde. Je ne souris pas (le naturel etc.). Je rentre chez moi et me serre un grand verre de cognac. Qu'est ce que je peux bien être con.
Une jolie femme. L'archétype de ce que j'aime. Seule, dans le froid. Qui a besoin d'aide. Et qui en plus habite à 10 secondes... Je renfile mes bottes et retourne dehors pour voir si elle est toujours là. Bien entendu, non. Elle entre temps trouvé ses clés et est rentrée chez elle en se demandant (je le saurais plus tard) quel genre d'enculé je pouvais bien être pour en avoir rien à faire de la voir congelé lutter seule.
Les jours passent. Je repense souvent à elle. Puis la veille de Noël, je la recroise. Je suis à moto. Elle a pied. Elle rentre du supermarché situé en contre bas de la butte. Je décide que cette fois, j'y vais. Je suis bien en plus. Je m'arrête à son niveau.
M : Bonsoir. Je vous dépose.
E : ???
M : Vous habitez bien rue XXX non?
E : Oui. Vous aussi je sais, je vous ai vu plusieurs fois.
Je descends et me saisis de ses sacs, sans lui demander. Je vois qu'elle est un peu effrayé. J'ai envie de sourire pour la rassurer mais je ne le fais pas. Les habitudes, vous savez.
Je charge ses sacs dans les cuirs que j'avais installé avant de sortir (je devais rapporter des outils à un ami) et je lui tends mon casque.
E : Et vous?
M : Moi c'est Marcel et vous?
E : Aurore.
M : Montez.
E : J'ai un peu peur...
M : Voyons... Je conduirais doucement.
E : Hum...
M : Vous avez peur de moi ou de la moto?
E : Un peu des deux.
M : Montez, je dépose les courses devant votre porte ok? (clin d'oeil).
E : Merci.
Bon dans ma tête, à ce moment précis, je me dis que c'est mort, et que j'y ai été trop direct. Mais d'un coté, j'aime ça. Contrairement aux centaines de pouffs que je me tappe habituellement, mon petit numéro ne l'a pas emoustillé pour un sous ce qui, à mon sens peut être erroné, veut dire = elle est classe, c'est pas une femme facile, elle a de la retenue, de la pudeur = j'aime.
Bref. Je gare ma moto par l'entrée de mon garage, puis je dépose les courses devant sa porte. Elle arrive quelques minutes plus tard.
E : Merci.
M : De rien. La dernière fois, j'ai vu que vous aviez du mal à entrer chez vous. Si vous avez un souci, sonnez à ma porte.
E : Heu... Ok. (elle sourit).
Gros blanc de quelques secondes.
E : Je viens d'acheter du vin. Vous voulez venir boire un verre?
M : Avec plaisir.
Dans ma tête, je me dis qu'elle est polie, mais qu'il va falloir la jouer fine.
J'entre, on commence à discuter. De nos maisons, de ce qu'elle fait (elle est consultante en marketing) etc. Puis quelques verres après, l'atmosphère bien plus détendue, je commence à me dire que c'est une femme vraiment sympa, en plus d'être belle. Tout en retenue, en douceur, très pudique. Très classe quoi. Alors je me lance (applaudissement non?).
M : J'ai vu votre maison. Vous n'avez pas vu la mienne. J'allais rentrer me préparer à manger avant de vous croiser. J'ai bu votre vin, je vous invite à diner.
E : Ok.
C'est plaisant, naturel, et sans prise de tête. On va chez moi, je commence à cuisiner. Elle vient à coté de moi, un verre à la main, pour me regarder couper les légumes. Je sens qu'une proximité s'installe. On partage le repas, puis on va sur le canapé. On discute. Au bout d'un moment, on en vient à parler de mes tatouages. Elle me demande si j'en ai ailleurs que sur les doigts le cou et le bras. En gros sur des parties cachées par des vêtements.
M : Oui.
E : Quoi donc?
M : C'est un moyen pour me demander d'enlever mon t-shirt? (petite technique que j'ai appris sur ce site).
E : Non non... Désolé je ne voulais pas...
M : Je pose ma main sur sa joue et l'embrasse. On s'embrasse un bon moment, puis je commence à enlever son haut.
Elle me repousse. Et me dit qu'elle doit se lever tôt demain.
Elle se lève, me rembrasse avec beaucoup de tendresse et rentre chez elle.
Je passe un bon moment à analyser la chose et en vient à la conclusion que :
- je lui ai fait peur avec le coup des courses et de la moto
- je l'ai abordé trop directement (montez, venez chez moi etc.)
- elle n'a pas envie d'être une conquète à mon tableau de chasse qu'elle sait fourni (elle m'a avoué avoir vu plusieurs fois différentes femmes sortir de chez moi quand elle partait au travail).
Du coup, une idée folle germe en moi. Je sais qu'elle commence à 9h30, et qu'elle va surement sortir de chez elle vers 9h. Du coup, le lendemain, à 7h tappante, je me lève, je vais acheter des croissants, un fruit et et dépose un petit sac à sa porte avec un mot :
"Comme ça, pour une fois, vous aurez un petit déjeuner (elle m'avait dit qu'elle n'avait jamais le temps d'en prendre). Bonne journée, et à bientôt, j'espère".
Le soir même, en rentrant, elle vient sonner chez moi et me remercie. Je l'invite à boire un verre. Et les choses se déroulent sans accrocs. On passe la nuit ensemble, ainsi qu'une bonne partie de la journée du samedi.
Depuis, elle a quitté Paris pour passer Noël et le jour de l'an chez ses parents qui sont partis s'installer au Bresil. Elle rentre ce soir. Et je me demande ce qui va bien se passer. On s'est échangé plusieurs mails, mais bon. On verra. Entre temps, il y'a eu l'américaine. Deux très belles femmes. Deux très belles rencontres en peu de temps, très différentes. Elle, c'est vraiment le genre de femme avec qui je me vois en couple. L'américaine, c'est plus "romanesque". Cette "voisine", c'est typiquement mon genre de femme, j'aime son caractère, j'aime le fait qu'elle n'ait pas couché avec moi le premier soir, j'aime sa retenue. Même si il ne se passe plus rien avec elle, je crois que c'est une des premières fois où j'ai géré avec un minimum de tacte, d'inventivité et de légéreté la chose.
C
Ca fait maintenant 2 ans que j'habite mon chez-moi, qui a la particularité d'être une petite maison de ville logée dans un des nombreux escaliers qui parcourent la butte Montmartre. Jamais encore je n'avais pris la peine d'observer les gens qui composent mon voisinage.
Il y'a environ 3 semaines, en rentrant chez moi, aux alentours des 20h, j'entends un bruit de talons haut fendre l'air. Je me retourne et j'aperçois une longue et fine silhouette emmitouflé dans un gros manteau de laine marine. Une chevelure noire comme la nuit qui était déjà bien installée. Des yeux azurs et un teint d'une troublante pâleur. De la beauté à l'état pure.
Arrivé à ma porte, je tourne la tête, encore, et je la vois s'arrêter à celle d'à coté, plus bas. Elle cherche ses clés. Elle ne les trouve pas. Instinctivement, je ne dis rien (le naturel revient toujours au galop). Elle me regarde. Je ne souris pas (le naturel etc.). Je rentre chez moi et me serre un grand verre de cognac. Qu'est ce que je peux bien être con.
Une jolie femme. L'archétype de ce que j'aime. Seule, dans le froid. Qui a besoin d'aide. Et qui en plus habite à 10 secondes... Je renfile mes bottes et retourne dehors pour voir si elle est toujours là. Bien entendu, non. Elle entre temps trouvé ses clés et est rentrée chez elle en se demandant (je le saurais plus tard) quel genre d'enculé je pouvais bien être pour en avoir rien à faire de la voir congelé lutter seule.
Les jours passent. Je repense souvent à elle. Puis la veille de Noël, je la recroise. Je suis à moto. Elle a pied. Elle rentre du supermarché situé en contre bas de la butte. Je décide que cette fois, j'y vais. Je suis bien en plus. Je m'arrête à son niveau.
M : Bonsoir. Je vous dépose.
E : ???
M : Vous habitez bien rue XXX non?
E : Oui. Vous aussi je sais, je vous ai vu plusieurs fois.
Je descends et me saisis de ses sacs, sans lui demander. Je vois qu'elle est un peu effrayé. J'ai envie de sourire pour la rassurer mais je ne le fais pas. Les habitudes, vous savez.
Je charge ses sacs dans les cuirs que j'avais installé avant de sortir (je devais rapporter des outils à un ami) et je lui tends mon casque.
E : Et vous?
M : Moi c'est Marcel et vous?
E : Aurore.
M : Montez.
E : J'ai un peu peur...
M : Voyons... Je conduirais doucement.
E : Hum...
M : Vous avez peur de moi ou de la moto?
E : Un peu des deux.
M : Montez, je dépose les courses devant votre porte ok? (clin d'oeil).
E : Merci.
Bon dans ma tête, à ce moment précis, je me dis que c'est mort, et que j'y ai été trop direct. Mais d'un coté, j'aime ça. Contrairement aux centaines de pouffs que je me tappe habituellement, mon petit numéro ne l'a pas emoustillé pour un sous ce qui, à mon sens peut être erroné, veut dire = elle est classe, c'est pas une femme facile, elle a de la retenue, de la pudeur = j'aime.
Bref. Je gare ma moto par l'entrée de mon garage, puis je dépose les courses devant sa porte. Elle arrive quelques minutes plus tard.
E : Merci.
M : De rien. La dernière fois, j'ai vu que vous aviez du mal à entrer chez vous. Si vous avez un souci, sonnez à ma porte.
E : Heu... Ok. (elle sourit).
Gros blanc de quelques secondes.
E : Je viens d'acheter du vin. Vous voulez venir boire un verre?
M : Avec plaisir.
Dans ma tête, je me dis qu'elle est polie, mais qu'il va falloir la jouer fine.
J'entre, on commence à discuter. De nos maisons, de ce qu'elle fait (elle est consultante en marketing) etc. Puis quelques verres après, l'atmosphère bien plus détendue, je commence à me dire que c'est une femme vraiment sympa, en plus d'être belle. Tout en retenue, en douceur, très pudique. Très classe quoi. Alors je me lance (applaudissement non?).
M : J'ai vu votre maison. Vous n'avez pas vu la mienne. J'allais rentrer me préparer à manger avant de vous croiser. J'ai bu votre vin, je vous invite à diner.
E : Ok.
C'est plaisant, naturel, et sans prise de tête. On va chez moi, je commence à cuisiner. Elle vient à coté de moi, un verre à la main, pour me regarder couper les légumes. Je sens qu'une proximité s'installe. On partage le repas, puis on va sur le canapé. On discute. Au bout d'un moment, on en vient à parler de mes tatouages. Elle me demande si j'en ai ailleurs que sur les doigts le cou et le bras. En gros sur des parties cachées par des vêtements.
M : Oui.
E : Quoi donc?
M : C'est un moyen pour me demander d'enlever mon t-shirt? (petite technique que j'ai appris sur ce site).
E : Non non... Désolé je ne voulais pas...
M : Je pose ma main sur sa joue et l'embrasse. On s'embrasse un bon moment, puis je commence à enlever son haut.
Elle me repousse. Et me dit qu'elle doit se lever tôt demain.
Elle se lève, me rembrasse avec beaucoup de tendresse et rentre chez elle.
Je passe un bon moment à analyser la chose et en vient à la conclusion que :
- je lui ai fait peur avec le coup des courses et de la moto
- je l'ai abordé trop directement (montez, venez chez moi etc.)
- elle n'a pas envie d'être une conquète à mon tableau de chasse qu'elle sait fourni (elle m'a avoué avoir vu plusieurs fois différentes femmes sortir de chez moi quand elle partait au travail).
Du coup, une idée folle germe en moi. Je sais qu'elle commence à 9h30, et qu'elle va surement sortir de chez elle vers 9h. Du coup, le lendemain, à 7h tappante, je me lève, je vais acheter des croissants, un fruit et et dépose un petit sac à sa porte avec un mot :
"Comme ça, pour une fois, vous aurez un petit déjeuner (elle m'avait dit qu'elle n'avait jamais le temps d'en prendre). Bonne journée, et à bientôt, j'espère".
Le soir même, en rentrant, elle vient sonner chez moi et me remercie. Je l'invite à boire un verre. Et les choses se déroulent sans accrocs. On passe la nuit ensemble, ainsi qu'une bonne partie de la journée du samedi.
Depuis, elle a quitté Paris pour passer Noël et le jour de l'an chez ses parents qui sont partis s'installer au Bresil. Elle rentre ce soir. Et je me demande ce qui va bien se passer. On s'est échangé plusieurs mails, mais bon. On verra. Entre temps, il y'a eu l'américaine. Deux très belles femmes. Deux très belles rencontres en peu de temps, très différentes. Elle, c'est vraiment le genre de femme avec qui je me vois en couple. L'américaine, c'est plus "romanesque". Cette "voisine", c'est typiquement mon genre de femme, j'aime son caractère, j'aime le fait qu'elle n'ait pas couché avec moi le premier soir, j'aime sa retenue. Même si il ne se passe plus rien avec elle, je crois que c'est une des premières fois où j'ai géré avec un minimum de tacte, d'inventivité et de légéreté la chose.
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