Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

By Carolinespike83
#124203 Mon intervention partait du sujet du départ « est-ce que les gens qui se ressemblent s’assemblent ? » et les éléments qui avaient été mis en avant dans les premiers échanges (physique, manière de s’habiller etc.) pour finir par soumettre cette idée : est-ce que les relations qui arrivent à tenir sur le long terme ne sont pas celles dans lesquelles, tant l’un que l’autre, (je ne fais l’apologie ni des parasites, ni des filles de l’est/russes) se nourrissent intellectuellement ? Et par ça je ne veux pas dire, se citer du Nietzsche sur le bord de la baignoire ou bouffer des livres jusqu’à saturation, mais qui se sentent globalement tirés vers le haut par leur relation et qui ont un réel échange, qui, il me semble, passe tout de même par l’intellect. Puisque, quand tout - le physique, les relations sexuelles, les sorties entre amis (comme le disait Hannibal) - reste égal par ailleurs ou perd de son éclat avec le temps (ou au contraire se bonifie ?, je ne sais pas bien, je n’ai pas encore passé le seuil fatidique des 30 ans chez une femme (je rigole)), est-ce que ce n’est pas la relation de l’esprit/ de l’intellect qui maintient la relation ?
Est-ce qu’il n’y a pas tjs un peu d’admiration quand on est amoureux/sous le charme de qqun ? (oops, language texto).
Mais je digresse un peu du sujet de départ, et ce que je dis, l’a déjà été, pas plus tard que par le grand Justin Timberlake avec son « I just love your brain ».
Ce qui m’intéresse c’est de confronter cette idée à vos expériences. Une réponse du style : « non, si la fille est bonne, ça me suffit » m’intéresse aussi ;-)

Sur "Notre tenue révèle beaucoup de chose, y compris certaines de nos valeurs." OK, mais tu peux être attiré par quelqu’un qui a un look artiste bohème et te rendre compte que la personne est particulièrement peu ouverte d’esprit, ou similairement qu’un BCBG est en fait un mec complètement barré qui a envie de bourlinguer aux 4 coins de la terre avant tout. Je ne vais sans doute pas me faire des amis en disant que j’ai souvent trouvé que les personnes habillées façon gothique avaient finalement peu de personnalité, cherchant sans doute à se démarquer en s’habillant de telle manière (Mais bon, en général, ce sont des adolescents, et ils sont excusés pour cette même raison). Mais j’avoue, que quand un gars me plait, c’est cliché, mais sans bien y réfléchir, je me retrouve quand mm souvent à regarder furtivement les chaussures et la montre (et les mains), mais bon là encore, le gars en question n’aura pas qu’une paire de pompes dans sa garde-robe (moi non plus d’ailleurs).
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By Elan
#124209 Je suis très sceptique sur la prépondérance de l'intellect sur le reste. Se nourrir et se tirer vers le haut, of course, mais pourquoi le cerveau passerait avant le reste ? Le sexe, les relations avec les amis ou encore les escapades du week-end ont largement de quoi se bonifier. Je pense que tout est lié et que ces différents aspects s'alimentent les uns les autres.
ByThe Man Outside
#124216 [quote]OK, mais tu peux être attiré par quelqu’un qui a un look artiste bohème et te rendre compte que la personne est particulièrement peu ouverte d’esprit, ou similairement qu’un BCBG est en fait un mec complètement barré qui a envie de bourlinguer aux 4 coins de la terre avant tout.

Parfaitement. Ou par exemple, sortir avec une "artiste" elle-même en couple avec un "artiste" et constater qu'ils vivent dans le mensonge bourgeois comme n'importe quel couple de salariés ordinaires, la fille étant prête à mener une double-vie triangulaire sans le moindre scrupule.

D'un côté, la vie est faite de nuance. Comprendre que le monde est complexe et paradoxal, c'est se simplifier la vie.
De l'autre, nous appartenons tous à la même espèce, et au même contexte socio-historique, ce qui autorise certaines généralisations (la loi de la gravité est-elle autre chose qu'une généralisation ?).

Quand je dis "valeur", je ne parle pas de l'éthique. Je parle plutôt du message que l'autre essaye de faire passer, et du message qui passe par devers lui (degré d'AFCisme, condition sociale, présence ou absence de la volonté de s'émanciper de cette condition).

[quote]est-ce que les relations qui arrivent à tenir sur le long terme ne sont pas celles dans lesquelles, tant l’un que l’autre, (je ne fais l’apologie ni des parasites, ni des filles de l’est/russes) se nourrissent intellectuellement ? Et par ça je ne veux pas dire, se citer du Nietzsche sur le bord de la baignoire ou bouffer des livres jusqu’à saturation, mais qui se sentent globalement tirés vers le haut par leur relation et qui ont un réel échange, qui, il me semble, passe tout de même par l’intellect.

Oui mais non.
1/ le premier truc que je regarde chez une femme, c'est sa conversation (léger mensonge inside).

2/ "Etre" est la chose la plus profonde qu'on puisse faire. Et je ne suis pas sûr que cela puisse se partager. La méditation n'est-elle pas une pratique intérieure ? Donc, agir n'est pas une occupation roturière. Parler peut-être une action (débat, conférence, voire parole performative) mais agir (tailler la route, jouer, manger, boire, baiser, nager, faire du sport) sont des manières d'être au monde "ensemble" parfaitement nobles.

3/ j'ai longtemps cru à la connexion, à la complicité émotionnelle et cérébrale. En tout cas je l'ai longtemps cherchée. Plus le temps passe, plus je m'éloigne de cette vision, car je constate que je n'ai jamais rencontré de femme vraiment intelligente. Des diplômées, des doctorantes, des cultivées, de pseudo-créatrices, des lectrices (d'autre chose que Marc Lévy), oui, mais aucune ne semblait pouvoir (vouloir ?) pénétrer la fleur fractale de l'univers.
. L'homme est un être de concept, tiré vers la spiritualité et la pensée abstraite, alors que la femme est une pragmatique (qui a dit une matérialiste ?). La femme, contrairement au cliché, possède un intelligence pratique. Pascal Picq le dit ( TMO répèter car TMO aimer éthologie) la femelle est le sexe écologique.

Bref, je me suis rendu compte que je tolérais le mensonge intellectuel des femmes qui savaient me séduire. Je ne parle pas de tolérer la cruchitude, je parle d'admettre que cette femme apparemment intelligente que je fréquente ne l'est pas tant que cela, et qu'au fond je m'en satisfait parce que je joue à la croire.

[quote]D'abord, avec l'âge, l'énergie amicale de la bande de potes a tendance à s'étioler, faut bien le reconnaître. Rencontrer des gens interessants, c'est une question de volonté; faut s'interesser aux bonnes choses, être ouvert, dynamique, et surtout en avoir envie. Mais avoir des amis, c'est encore autre chose.

Tout est, là aussi, question de degré. J'ai l'impression que ta remarque sur l'énergie qui s'étiole traduit le fait que certaines de tes fréquentations amicales le sont par défaut, ou que tu vois tes proches s'éloigner parce qu'il se mettent en couple et pas toi. Perso, étant parfois irascible (et ayant inconsciemment conscience d'être avec les mauvaises personnes) j'ai souvent balayé mes cercles relationnels. Aujourd'hui, des amis de dix ans j'en ai trois, dont aucun sur Paris, et c'est très bien comme ça.

Ensuite, le jeune AFC idéaliste (dont je vous parlerai bientôt de manière douloureusement approfondie :twisted: ) tend à classer les choses : il distingue les "potes" et les amis, et attend de ces derniers la même fusion naïve (infantile tout du moins) que celle qu'il estime la norme en matière d'amour. Avec le temps, l'âge et l'expérience (old man speaking inside) j'ai lâché l'affaire. S'il est vrai que l'on est plus proche de certains que d'autres, ce ne sont pas forcément les plus proches qui seront les plus solidaires en cas de besoin, les plus fun qui seront les moins intéressants. L'important c'est le ressenti. Un des plus beau voyage qu'on puisse faire, c'est lâcher le néo-cortex pour retourner à notre intuitivité, à nos sensations limbiques (attention, ne pas toujours les écouter non plus sinon c'est la baston) et faire la balance entre l'intellect pur et l'émotionnel pur. Il y a des gens avec qui on se sent bien, point.
Dans certain cas pour leur légèreté, dans d'autres pour leur sens de la contradiction, pour leur bienveillance, pour les centre d'intérêt communs, etc.

Quant à ce dualisme entre extraversion et introversion, là aussi, c'est juste naturel, Yin et Yang s'alternant. La seule différence, c'est la proportion propre à chacun.
By Hannibal
#124228 Tout à fait d'accord sur "l'action", l'Homme du Dehors. Tu théorises probablement trop à mon goût, mais partager quelque chose avec quelqu'un -surtout une fille- c'est faire avec elle surtout.

Je cherche aussi une fille sans prétention intellectuelle, mais j'aime les filles fines psychologiquement (qui comprennent vite les caractères, les rouages des relations) et intelligentes emotionnellement. Permets-moi quand même de trouver un peu de prétention dans ta façon de dire les choses; tu intellectualises "la vie"(j'ai tendance à le faire aussi en général); très bien, mais ce n'est pas moins intelligent de ne pas le faire.

Pour la petite histoire, je suis précisement en couple, depuis un an environ. Ce n'est pas du tout la première fois de ma vie (j'ai déja eu plusieurs relations de plusieurs années; non je ne suis pas si vieux, j'ai juste commencé tôt), et j'avoue que je m'interroge surtout sur les façons de maintenir une relation. Bizzarement, je n'ai jamais autant fréquenté le site, et je n'ai jamais autant posté. J'ai l'impression que je dois plus que jamais m'imprimer les principes de la séduction, et les garder dans mon couple.
S'il est une remise en question difficile, c'est celle de comprendre pourquoi on ne parvient pas à draguer des filles et les garder quelques semaines. Mais pour moi, bien plus profonde est celle de comprendre comment garder une relation plus longtemps que quelques années. Dans ces relations passées, j'ai été quitté, et j'ai quitté moi-même. En fait ce n'est pas la question. Mais comment rester soi, ouvert sur le monde, et aimer la même personne pendant très longtemps?
Bref, assez parlé de moi; a vous les studios.
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By Elan
#124230 Je nuance tes propos TMO, je suis assez convaincu qu'il existe des formes de complicité émotionnelle et cérébrale qui, si elles s'ajoutent à un visage charmant et à un fessier rebondi, m'envoient direct au nirvana.

J'ai notamment en tête une fille qui était largement au-delà des "fractales de l'univers" dont tu parles, et qui concentrait la plupart de son énergie à l'action (deux tours du monde au compteur) car elle avait le sentiment d'avoir fait le tour des masturbations de l'abstraction. Pour autant tu pouvais discuter sciences avec cette ingénieure, ou aussi spiritualité et relations humaines puisqu'elle a eu l'occasion d'en avoir une vue très large avec ses voyages.

À côté de ça, dans les CSP+ tu as aussi une bonne part d'intelligence bourgeoise, dans la lignée de se citer du Nietzsche dans la baignoire. Plus encyclopédique qu'autre chose malheureusement, et apprendre par cœur la frise chronologique des courants artistiques n'a jamais garanti qu'on soit personnellement touché par quoi que ce soit.

Ceci dit ces considérations intellectuelles marchent aussi pour l'homme. C'est juste que lui, son fessier et son minois on s'en tape :o

[quote]j'aime les filles fines psychologiquement (qui comprennent vite les caractères, les rouages des relations) et intelligentes emotionnellementMoi aussi j'aime les jolies filles, fines, futées et tout. Mais parfois quelqu'un nous plaît alors qu'elle est un peu moins parfaite que ce qu'on avait cru voir au début.
ByThe Man Outside
#124255 [quote="Elan"]À côté de ça, dans les CSP+ tu as aussi une bonne part d'intelligence bourgeoise, dans la lignée de se citer du Nietzsche dans la baignoire. Plus encyclopédique qu'autre chose malheureusement, et apprendre par cœur la frise chronologique des courants artistiques n'a jamais garanti qu'on soit personnellement touché par quoi que ce soit.

Parfaitement d'accord.

[quote="Elan"]Je nuance tes propos TMO, je suis assez convaincu qu'il existe des formes de complicité émotionnelle et cérébrale qui, si elles s'ajoutent à un visage charmant et à un fessier rebondi, m'envoient direct au nirvana.

[quote="TMO"]Bref, je me suis rendu compte que je tolérais le mensonge intellectuel des femmes qui savaient me séduire. Je ne parle pas de tolérer la cruchitude, je parle d'admettre que cette femme apparemment intelligente que je fréquente ne l'est pas tant que cela, et qu'au fond je m'en satisfait parce que je joue à la croire.

La complicité émotionnelle et cérébrale est un jeu, c'est ce que j'essaye de dire. Je pensais être exigeant, et je découvre - pour être honnête avec moi-même - que je tolère une forme de bêtise (ou de limitation) chez ma partenaire si elle sait me séduire, si elle a l'intelligence de savoir me séduire et de "jouer" à la connexion, à la complicité. Pour faire simple :

[quote="TTC"]J'aime qu'elle se sente femme, tout comme je me sens homme.

Est-ce que c'est plus clair pour ceux qui me trouvent trop intellectualiste ?

Rose, que j'ai vu hier, m'a dit avec pertinence : "pourquoi cherches-tu une forme d'intelligence masculine chez une femme ?"
Simple, efficace, et qui fait avancer.

J'ai envie de développer, mais j'ai l'impression que plus j'écrirai plus Hannibal trouvera que j'intellectualise. Je vais donc me tourner vers des activités concrètes comme cuisiner, manger, et me rendre au Cистема. Pour la suite du débat, je reviendrai en saison 2. A bientôt donc.
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By lolalola
#124273 TMO, j'adore te lire.

J'ai UN exemple de femme très intelligente. En analyse depuis longtemps et avec qui j'ai des conversations étourdissantes et uniques. Mais dans les autres cas, je dois bien dire que c'est toujours un peu décevant. Pas tant qu'elle soit inintéressante intellectuellement, mais c'est un peu comme quand un américain et un français parlent de cuisine. On parle pas complètement de la même chose, même si on emploi les mêmes mots.
By Carolinespike83
#124362 [quote="Elan"] je suis assez convaincu qu'il existe des formes de complicité émotionnelle et cérébrale qui, si elles s'ajoutent à un visage charmant et à un fessier rebondi, m'envoient direct au nirvana.
>> oui, c'est cela que je voulais dire - attraction physique première (pour débuter la relation)+intimité intellectuelle, pour ne pas citer ce que j'ai vu par ailleurs dans le forum.

[quote="The Man Outside"]Ou par exemple, sortir avec une "artiste" elle-même en couple avec un "artiste" et constater qu'ils vivent dans le mensonge bourgeois comme n'importe quel couple de salariés ordinaires, la fille étant prête à mener une double-vie triangulaire sans le moindre scrupule.
c'est de ta tumeur dont tu parles? :wink: Je ne sais pas où tu en es dans ton histoire, mais, tu sais, si tu as si peu d'estime pour son mode de vie et ses choix, alors pourquoi continuer à la fréquenter? est-ce que tu ne te compromets pas un peu en le faisant? ou alors, peut-être que l'apprécies-tu plus que tu ne voudrais l'admettre?

[quote="The Man Outside"]1/ le premier truc que je regarde chez une femme, c'est sa conversation (léger mensonge inside). OK, mais comme tu dis, c'est le premier truc que tu regardes. Et après, tu continuer à la fréquenter pour autre chose que son physique, non? Je parlais de ce qui fait qu'une relation sérieuse ou à long-terme peut l'être et le rester.

[quote="The Man Outside"]agir (tailler la route, jouer, manger, boire, baiser, nager, faire du sport) sont des manières d'être au monde "ensemble": "des manières d'être au monde "ensemble", ça me fait penser que les séducteurs sont des 'people's persons', sociables, qui aiment les gens et savent interagir avec plus ou moins n'importe quelle personne qu'il a en face d'elle/lui, et valoriser cette personne ou du moins la mettre à l'aise. Evidemment, il faut d'abord être à l'aise avec soi-même. (je le dis pour moi, ceci dit).

[quote="The Man Outside"]3/ j'ai longtemps cru à la connexion, à la complicité émotionnelle et cérébrale. En tout cas je l'ai longtemps cherchée. Plus le temps passe, plus je m'éloigne de cette vision, car je constate que je n'ai jamais rencontré de femme vraiment intelligente. Des diplômées, des doctorantes, des cultivées, de pseudo-créatrices, des lectrices (d'autre chose que Marc Lévy), oui, mais aucune ne semblait pouvoir (vouloir ?) pénétrer la fleur fractale de l'univers.
Etre dans une relation d' intimité intellectuelle ne veut pas dire devoir impérativement finir avec une doctorante. Le niveau d'études, ou de la culture, c'est un élément qui constitue l'intelligence, ou un moyen pour la développer, je dirais. Pour revenir sur ce que je disais au-dessus, je pense que l'intelligence vient de l’expérience de vie. Un des derniers gars qui m'a plu a cette intelligence-là; il n'a pas fait d'études particulièrement brillantes mais il a réussi à se trouver des expériences professionnelles sur 4 continents, et je pense qu'il est revenu avec pas mal d' expérience de l'humain et de leçons de vie dans ses valises. C'est quelqu'un de mûr, à l'aise avec lui-même, conforté par ses expériences de vie. Sur ton constat que tu n'as jamais rencontré de femme vraiment intelligente, je dirais que soit 1. tu es très très intelligent (c'est possible; je ne te connais pas), soit 2. tu n'as pas rencontré les bonnes, soit 3. tu ne choisis pas les bonnes.

Je ne sais pas ce qu'est la fleur fractale de l'univers. (mais il est vrai, je suis une femme :wink: )

[quote="The Man Outside"]L'homme est un être de concept, tiré vers la spiritualité et la pensée abstraite, alors que la femme est une pragmatique (qui a dit une matérialiste ?). La femme, contrairement au cliché, possède un intelligence pratique. Pascal Picq le dit ( TMO répèter car TMO aimer éthologie) la femelle est le sexe écologique. je ne pense pas, selon moi en tout cas, qu'on puisse faire de telles généralisations. Je ne pense pas qu'il y ait de sexe supérieur. Hommes et femmes, nous sommes égaux finalement, devant nos doutes et nos certitudes, et je vois mal comment concevoir une vrai relation, enrichissante, avec de l'intimité, si dès le départ on ne prend pas l'autre sur pied d'égalité.

[quote="Hannibal"] Mais pour moi, bien plus profonde est celle de comprendre comment garder une relation plus longtemps que quelques années.

je suis tombé sur une émission sur Le Sexe ni la mort de André Comte-Sponville, j'ai bien aimé, voici le podcast: http://www.franceinter.fr/emission-pare ... ur-et-sexe
ByThe Man Outside
#124539 Carolinespike93 [size=50](théorie du pseudo, le retour de la vengeance du recommencement de la vendetta ?)[/size] tu sembles de bonnes volonté. Hélas, à part mon allusion à une tumeur (puisque tu as lu le topic concerné autant poster à ce sujet dans ledit topic) tu n'as rien compris à ce que j'ai écris, et en plus tu n'as pas pris la peine de te relire. Merci de lire (et d'essayer de comprendre) pour discuter avec nous. Ce sera alors avec plaisir que je te répondrai.

Elan et Hannibal : notez que si j'avais écrit "j'exige d'une fille qu'elle soit aussi sportive que moi" vous n'auriez sûrement pas ressenti de prétention de ma part. L'intelligence, c'est vraiment le sujet qui fâche, sans doute parce qu'est moins ostentatoire que la masse musculaire et que celui qui dit "je suis intelligent" est tout de suite perçu comme un trou du cul péremptoire. Celui qui dit : "je suis musclé" bon bah, il est musclé ou mythomane, mais cela n'enclenche aucune polémique.

En général, c'est à ce moment que les bien-pensants rappellent que l'intelligence se mesure de bien de manières différentes, du QI au QE en passant par l'intelligence sociale. J'ajoute qu'avoir une bonne estime de soi pourrait représenter le Graal de l'intelligence, car après tout, quoi de plus utile si ce n'est un compte-en-banque digne de Forbes ?

Il ne s'agit pas de disserter sur l'aspect fractal de l'univers avec sa compagne (encore que, de temps en temps, c'est sympa) il s'agit de ne pas contempler des orbites vides quand on lui parle. Une métaphore, pour dire qu'il y a à mes yeux l'équivalent intellectuel du test d'attraction physique. La vie c'est aussi la pensée, et par delà la pensée, la capacité à ressentir. Etre sensiblement vivant, c'est un peu l'idée de l'intelligence que j'évoque.
By Laureline
#124613 Si je peux apporter ma modeste expérience en la matière (une relation de sept ans, belle mais douloureuse, et ma relation actuelle, qui est entrée dans sa troisième année)...

Voilà les quelques éléments qui sont pour moi primordiaux pour qu'une relation longue se passe bien - c'est à dire que les deux personnes impliquées (le cas de polyamour m'est inconnu) s'y sentent heureux :

Je passe sur la séduction, le patron l'explique fort bien.

Le premier truc qui me vient à l'esprit, c'est le contact physique. Quelque chose de très simple, de presque animal, qui fait que le premier réflexe au réveil est de rouler dans le lit pour aller se glisser sur l'épaule de l'être aimé, peau contre peau. Il n'est même pas question de sexualité là, juste la jouissance du toucher, une odeur, une chaleur familière. Sans cette base, même pas la peine de penser à une relation, même de quelques mois.

Ensuite, ce sont les activités qu'on partage, là je rejoins ce qui a déjà été dit par TMO. Dans ma relation actuelle, nous pratiquons deux sports en commun, et nous aimons tout deux cuisiner (et manger - mais les gens qui n'aiment pas manger sont un peu suspects à mes yeux). Cela multiplie les occasions de partager des bons moments, qui deviennent autant de souvenirs précieux ensuite, des "liants" pour le couple. Des ressemblances dans les goûts et la manière de vivre aident grandement. Et je vais peut-être pas me faire des amis, mais un niveau de vie proche aide aussi, parce qu'il permet de partager plus facilement des activités communes, parce qu'il limite le risque de relations intéressées, et aussi car il évite que l'un des deux se sente en position de faiblesse.

Sur la connexion intellectuelle, oui c'est jouissif et très motivant. Je vois bien l'image du déclic dans le regard de l'autre.Quand on n'a pas l'impression de parler le même langage, on rame vite, comme si on essayait d'allumer un feu qui ne prend pas. Lassant. Cela dit, ce type de connexion dépend beaucoup du niveau d'énergie de la personne en face.

Néanmoins, à elle seule cette connexion ne suffit pas à faire un couple heureux. Ma précédente relation était construite principalement sur cela, et sur l'attirance physique. Mais en dehors de ça, nous n'avions aucun lien avec l'extérieur, nous vivions comme dans une bulle. Dans le présent, et rien d'autre. Je n'ai jamais rencontré sa famille, ni lui la mienne. Les amis n'ont été qu'entraperçus. Les raisons à l'origine de tout ça étaient complexes, mais la situation a été une très grande source de souffrance pour moi, et peut-être pour lui aussi même s'il n'en parlait pas. C'était un couple sans avenir, qui a pourtant duré sept ans.

Cette expérience m'amène à penser deux choses : la première, c'est que si dans une relation brève on peut facilement faire abstraction de son environnement et de son entourage, pour qu'elle dure il faut à un moment que la relation parvienne à s'intégrer à ceux-ci, au moins un minimum. Vivre les différents aspects de sa vie comme si elle était cloisonnée n'est pas viable, sauf pour les adeptes de la double vie. La deuxième, c'est l'importance des projets communs. Dit comme ça, ça peut sembler être un lieu commun, un de ces marronniers de la presse féminine, et pourtant... J'ai vu la différence dans ma relation actuelle, très vite on s'est projetés dans des concerts qu'on voulait aller voir ensemble, puis des vacances communes, il m'a introduite dans son cercle d'amis, sa famille et j'en ai fait de même. Aujourd'hui nous vivons ensemble de manière sereine. Nous arrivons à faire coïncider nos agendas, pour reprendre un terme lu dans le livre de Stéphane.

Je pense qu'il faut être le plus possible clair sur ses attentes au départ, même si c'est pas toujours facile. Dans une relation longue, tout peut avoir de l'importance : le choix du lieu de vie, la fidélité, l'engagement dans le couple, la vie en dehors du couple, le choix d'avoir ou pas des enfants (pour ceux qui en sont sûrs, la trentaine passée je me pose toujours la question)... C'est aussi là dessus que se construit la confiance, critère de durabilité par excellence.

Un petit mot enfin sur les conflits - inévitables, dans toute relation on déçoit et on est forcément déçu un jour ou l'autre. Si on sait où sont ses limites, et qu'on les a posés (cf. précédemment), c'est plus simple d'en parler. Mieux vaut crever tout de suite le moindre abcès que de le laisser pourrir à petit feu. A mon sens, la manière de passer le cap du premier conflit en dit long sur la viabilité de la relation.
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By Eick
#124615 [quote="Laureline"]
Le premier truc qui me vient à l'esprit, c'est le contact physique. Quelque chose de très simple, de presque animal, qui fait que le premier réflexe au réveil est de rouler dans le lit pour aller se glisser sur l'épaule de l'être aimé, peau contre peau. Il n'est même pas question de sexualité là, juste la jouissance du toucher, une odeur, une chaleur familière. Sans cette base, même pas la peine de penser à une relation, même de quelques mois.


Démoniaque.
ByThe Man Outside
#124647 Laureline, merci pour la pertinence de ton post, mes deux morceaux préférés étant bien sûr :

[quote]Le premier truc qui me vient à l'esprit, c'est le contact physique. Quelque chose de très simple, de presque animal, qui fait que le premier réflexe au réveil est de rouler dans le lit pour aller se glisser sur l'épaule de l'être aimé, peau contre peau. Il n'est même pas question de sexualité là, juste la jouissance du toucher, une odeur, une chaleur familière. Sans cette base, même pas la peine de penser à une relation, même de quelques mois.

et

[quote]nous aimons tout deux cuisiner (et manger - mais les gens qui n'aiment pas manger sont un peu suspects à mes yeux)