- Ven Jan 03, 2014 3:39 pm
#143739
[quote="mwu"]Le texte m'est incompréhensible.
J'en suis désolé, mais comme j'essayais de faire bref pour ne pas transformer ce "salon littéraire" en salon économique, j'ai peut-être un peu trop condensé.
[quote="mwu"]Un point : L'économie n'est pas la politique.
C'est bien pour ça qu'il serait dommage de se réduire à être des
Homini economici (j'ai peur que mes déclinaisons latines ne soient plus au point).
A propos des 93%.... 93% des économistes n'ont pas vu venir la crise qui a éclaté en 2007, documents d'époque édifiants : [url]http://www.youtube.com/watch?v=sgRGBNekFIw[/url]... c'est pour ça que j'ai une certaine tendresse pour les 7% restants.
Le problème d'avoir raison en économie, c'est d'être à peu près contre tout le monde, d'avoir contre soi le consensus voire, de prêter à rire (comme une certaine remarque ci-dessus concernant mon matelas), jusqu'au moment où...
Dans [url]http://www.youtube.com/watch?v=6U_nd-SEeFo[/url], il y a un formidable débat entre Jean-Pierre Petit et Olivier Delamarche. Il date de 6 mois, mais il demeure toujours d'actualité. Attention, le débat monte crescendo dans la partie 2 : [url]http://www.youtube.com/watch?v=hfNuLiWz6zc[/url] : la question, outre la vision globale sur l'économie, c'est, concernant une stratégie d'investissement : faut-il surfer sur les bulles ou bien éviter de le faire pour ne pas s'en prendre plein la gueule après s'être gavés ?
J'en vois certains qui sont sûrs d'eux - effet de la jeunesse. Ca me rappelle mes certitudes en 2000 alors que je surfais en pleine bulle internet, comme beaucoup de ma génération...
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Pour le reste, en lisant
Le Rouge et Le Noir de Stendhal, je me dis que peut-être Stéphane n'a pas tout à fait raison de mettre tellement en avant ce fameux "secret agenda" notamment dans sa dernière intervention [url]http://www.spikeseduction.com/articles/seduction-avance/15932_mariage-russe-musulmane.html[/url], et j'aurais tendance à être certes pessimiste vis-à-vis des débouchés de l'histoire pour les mêmes raisons que Stéphane, mais cependant ce qu'apprend le Rouge et le Noir (oui, je sais, c'est un roman) c'est que 1. les hommes aussi ont des buts avoués ou non et 2. qu'il est possible, au moins pour un temps de faire en sorte de transformer le parcours de vie que la personne en face s'est forgée.
J'en suis au moment où Julien et Madame de Rênal vivent leur idylle en dépit de leurs buts personnels (vous remarquez que je traduis "secret agenda", qui n'est d'ailleurs pas toujours "secret"). Julien d'un côté rêve de conquérir le monde du haut de son inexpérience à l'exemple de Napoléon (C'est une ambition forte et secrète). Madame de Rênal a, quant à elle, le désir de vivre en paix avec son mari et ses enfants. Et les voilà amants en dépit de leur buts avoués ou non.
Je crois qu'il y a autre chose que les buts personnels, à ceux-ci il convient d'ajouter la force que l'on met dans ses buts : tout le monde a des ambitions, mais tout le monde n'y applique pas la même force. En appliquant une force plus importante contre la force relative de ses propres ambitions, un(e) séducteur ou séductrice peut détourner la personne du chemin qu'il ou elle s'est tracé(e). D'ailleurs, par là, on retrouve le sens premier de "séduire" qui est de "détourner du droit chemin".
"Séduire", c'est peut-être donc toujours détourner quelqu'un du chemin qu'il ou elle s'était tracé, d'une certaine manière ?
Dans le Rouge et le Noir, des événements extérieurs viendront troubler l'idylle et ramener Julien à ses propres ambitions, si ma mémoire est bonne, mais pour confirmer cela, je dois continuer ma lecture !
Julien, celui du "phone coaching", ne devrait-il pas plutôt se poser la question de la force des ambitions (et des convictions, car enfin elle boit de l'alcool) de celle qu'il convoite en relation à sa propre force de séduction ?
Pour le reste, et pour continuer le bavardage, la plus grande des séductions n'est-elle pas le fécondation, dont je pense qu'elle arrivait par accident dans 90% des cas, forçant les gens à devenir adultes ?
A propos des buts avoués ou non, je conseillerais au relativement jeune lectorat de ne pas oublier que nombre de femmes bourgeoises ou semi-bourgeoises de Paris sortent actuellement plus ou moins de l'adolescence aux alentours de 27 ans (ce qui historiquement est incroyablement tard), ce qui laisse environ une fenêtre de tir de 8-12 ans pour fonder une famille : ce qui est extrêmement court. Certaines n'en sortent jamais et passent directement de l'adolescence à la maturité inféconde à plus de 40 ans : attention à elles... Il revient souvent aux hommes de songer à cette histoire de fonder une famille, or bien souvent, et je prends mon cas en exemple, lorsqu'ils y pensent, il est presque trop tard. Et certes, la précarisation de la vie actuelle ne fait rien pour aider à cette prise de décision : ce n'est que rarement, sinon jamais le bon moment.