- Mer Fév 16, 2011 6:40 pm
#105647
[size=200]Le club des égoïstes anonymes[/size]
Samedi dernier, je discutais avec un jeune futur traducteur. Les canapés dont nous nous étions fait un privilège d’avachir les coussins blancs sous nos postérieurs extrahordinaires étaient écrasés le long des murs de la pièce, qui de salon s’était vue transformée en nightclub le temps d’une folle nuit : les gens beuglaient, les gens dansaient avec des balais, les gens arrachaient des portes. Bref, les gens s’amusaient.
Assis sereinement, donc, en arlequin suprême dans le tumulte environnant, je l’écoutais glorifier les quelques pas hésitants par lesquels j’ai effleuré la vie en moins d’un quart de siècle. Spontanément, il flagornait ! Moi qui n’avait fait que le saluer et échanger la banalité de nos parcours respectifs, je me retrouvais tel le fromage du corbeau dans son arbre perché.
« Tu es en train de réussir ta vie, bla bla bla, tu es déjà allé loin, etc. etc. etc. »
Et ça m’angoissait !
Réussir sa vie ? Cela signifie alors, que l’on peut aussi échouer sa vie ? Finir dernier comme à la marelle, être un recalé de l’existence ? Nous sommes les figurines d’un jeu de l’oie ? Des petites pintades en plastique !
Mais comment réussit-on une vie ?
En gagnant beaucoup d’argent ? Un chirurgien moyen du secteur deux, qui gagne dix huit mille euros par mois, a-t-il plus réussi sa vie que son confrère anonyme qui enchaîne bénévolement les laparotomies pour une ONG dans la savane ?
Et la mère au foyer de quarante ballais ? Ou l’Ouzbèk en guenilles qui se bat pour sa famille ?
Mon anniversaire approche. J’ai beau user mes yeux sur le monde autour de moi : en vain. Je ne l’ai pas changé. Ni rendu meilleur, ni pire. Ni plus riche, ni plus beau. Je suis un humain minuscule, perdu dans l’écheveau des vies qui s’entremêlent et se nouent, se tordent, ou disparaissent.
_____________
Je me rends compte qu’être en couple avec Lili, me permet de vivre sa carrière artistique par procuration : nous en parlons, je la conseille, et vois son évolution. Bref, j’ai l’impression de participer à cette vie que j‘envie. Au lieu de quoi je travaille sans arrêt. J’ai enchaîné quatorze gardes de vingt quatre heure aux urgences et j’assiste en spectateur impuissant à l’écartèlement de mes loisirs, qui agonisent.
Évidemment, pour rien au monde je n‘échangerai : je ferai l’artiste lorsque j’en aurai le temps.
[size=75]Petit message transgressif aux féministes (que je classe au même niveau que les végétariens, c‘est tout dire*) :
Lili me prépare de délicieux plats, m’offre des tas de cadeaux, lave mon linge, passe des heures à se pomponner, fait les courses… Et c’est parfaitement normal, parce que merde ! Je le vaux bien !
[/size]
*ATTENTION, la partie entre parenthèses relevait du second degré -_-’
(j'assume tout le reste )
- Lun Fév 21, 2011 3:10 pm
#105805
[size=200]Les occurrences de la concurrence [/size]
[url=http://www.casimages.com/img.php?i=110221020308741903.jpg][img]http://nsa25.casimages.com/img/2011/02/21/mini_110221020308741903.jpg[/img][/url]
Non, je ne suis pas jaloux.
Il y a un type plein aux as ( ou qui tout au moins fait très bien semblant de l'être), qui tourne dangereusement autour de ma copine. Cet été il lui avait déjà offert une semaine dans un quatre étoiles à Paris (elle était célibataire à l'époque), et en ce moment il l'appelle chaque semaine et l'invite à le rejoindre à Dubaï (tous frais payés, évidemment).
Hier, elle posait pour un shooting de charme (en lingerie sexy) avec un photographe qui est venu la chercher chez moi dans un Range Rover Sport rutilant.
Sans parler de ce chanteur d'un groupe de rock français ("Tu connais un groupe de rock pire que les autres ?" Boris Yelnikoff, dans Whatever Works de Woody Allen, 2009) qui cherche sérieusement à me la kidnapper, ce taliban.
Où est-il, le temps serein où mes seuls concurrents étaient de vulgaires techtonicards barbotant dans leurs flaques de gel Get2be à la banane ?
Où il suffisait de se laisser pousser quatre poils au bout du menton pour sembler viril et terriblement sexy ?
Où sont-elles, ces petites demoiselles impressionnables qu'il suffisait d'emmener dans un mauvais restaurant chinois pour les faire rêver ?
[url=http://www.casimages.com/img.php?i=110221021647156636.jpg][img]http://nsa26.casimages.com/img/2011/02/21/mini_110221021647156636.jpg[/img][/url]
En avant première de sa prochaine expo, elle m'a offert ce tableau, pour participer à la déco de mon nouvel appartement (entre autres : en réalité elle m'a offert assez de bazar pour remplir une pièce entière du sol au plafond, ainsi qu'une boite pleine à craquer de billets de cinquante euros "que l'on continuera de remplir tous les deux pour partir en vacances ensemble").
Et il y a aussi tous les plats délicieux qu'elle prépare "pour me motiver pendant que je travaille", les surprises quotidiennes (et les sexy surprises quotidiennes : elle dévalise sauvagement tous les magasins de lingerie soft et beaucoup moins soft qui croisent son chemin), elle adapte totalement son emploie du temps au mien, quitte à annuler ce qui l'encombre, sans compter les restaurants, musés, concerts qu'elle m'offre... Bref elle s'investit énormément dans la relation.
La concurrence est agréable, tout comme cette fille est agréable : pro-active, bouillonnante d'idées, amoureuse, bref elle fait partie de la minorité heureuse, cette classe infime de personnes qui profitent de leur vie.
[url=http://www.casimages.com/img.php?i=110221020308741903.jpg][img]http://nsa25.casimages.com/img/2011/02/21/mini_110221020308741903.jpg[/img][/url]
Non, je ne suis pas jaloux.
Il y a un type plein aux as ( ou qui tout au moins fait très bien semblant de l'être), qui tourne dangereusement autour de ma copine. Cet été il lui avait déjà offert une semaine dans un quatre étoiles à Paris (elle était célibataire à l'époque), et en ce moment il l'appelle chaque semaine et l'invite à le rejoindre à Dubaï (tous frais payés, évidemment).
Hier, elle posait pour un shooting de charme (en lingerie sexy) avec un photographe qui est venu la chercher chez moi dans un Range Rover Sport rutilant.
Sans parler de ce chanteur d'un groupe de rock français ("Tu connais un groupe de rock pire que les autres ?" Boris Yelnikoff, dans Whatever Works de Woody Allen, 2009) qui cherche sérieusement à me la kidnapper, ce taliban.
Où est-il, le temps serein où mes seuls concurrents étaient de vulgaires techtonicards barbotant dans leurs flaques de gel Get2be à la banane ?
Où il suffisait de se laisser pousser quatre poils au bout du menton pour sembler viril et terriblement sexy ?
Où sont-elles, ces petites demoiselles impressionnables qu'il suffisait d'emmener dans un mauvais restaurant chinois pour les faire rêver ?
[url=http://www.casimages.com/img.php?i=110221021647156636.jpg][img]http://nsa26.casimages.com/img/2011/02/21/mini_110221021647156636.jpg[/img][/url]
En avant première de sa prochaine expo, elle m'a offert ce tableau, pour participer à la déco de mon nouvel appartement (entre autres : en réalité elle m'a offert assez de bazar pour remplir une pièce entière du sol au plafond, ainsi qu'une boite pleine à craquer de billets de cinquante euros "que l'on continuera de remplir tous les deux pour partir en vacances ensemble").
Et il y a aussi tous les plats délicieux qu'elle prépare "pour me motiver pendant que je travaille", les surprises quotidiennes (et les sexy surprises quotidiennes : elle dévalise sauvagement tous les magasins de lingerie soft et beaucoup moins soft qui croisent son chemin), elle adapte totalement son emploie du temps au mien, quitte à annuler ce qui l'encombre, sans compter les restaurants, musés, concerts qu'elle m'offre... Bref elle s'investit énormément dans la relation.
La concurrence est agréable, tout comme cette fille est agréable : pro-active, bouillonnante d'idées, amoureuse, bref elle fait partie de la minorité heureuse, cette classe infime de personnes qui profitent de leur vie.
- Mer Fév 23, 2011 5:06 pm
#105863
[size=200]Un QI très élevé, et un décolleté très bas[/size]
Nouveau service hospitalier. Le premier jour, nous étions huit : il a fallu former des binômes afin d'opérer à la rotation dans les différentes unités. Sur les huit personnes, trois filles, dont deux oiselles incroyablement peu glamour, et une très jolie.
Après avoir vaillamment esquivé la pire des moins belles, je me suis retrouvé (innocemment), avec la plus jolie des trois hirondelles qui spontanément s'est ralliée à moi.
Évidemment, elle s'est rapidement montrée intéressée. Elle est brillante et belle, le cliché de celle qui a tout à ses pieds. Une tête de classement aux yeux noisettes ravageurs, lèvres pulpeuses et galbées, postures félines.
Et là, brutalement, je me demande : es-tu amoureux de ta copine ? Pourquoi es-tu en couple avec elle ? Es-tu sûr de ton choix ? Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Ma relation actuelle voltige à des kilomètres de corde au dessus des précédentes, et réunit plus de conditions que je n'aurais osé en énumérer sur une liste de mille pages.
Mais...
Il ne s'agit pas de tentation : je n'ai nulle envie de la tromper. Simplement cette sensation vertigineuse, que la vie est gouvernée par...
Par je ne sais quoi, quelque chose de fou, de vaste et insensé, quelque chose qui n'existe pas.
Nouveau service hospitalier. Le premier jour, nous étions huit : il a fallu former des binômes afin d'opérer à la rotation dans les différentes unités. Sur les huit personnes, trois filles, dont deux oiselles incroyablement peu glamour, et une très jolie.
Après avoir vaillamment esquivé la pire des moins belles, je me suis retrouvé (innocemment), avec la plus jolie des trois hirondelles qui spontanément s'est ralliée à moi.
Évidemment, elle s'est rapidement montrée intéressée. Elle est brillante et belle, le cliché de celle qui a tout à ses pieds. Une tête de classement aux yeux noisettes ravageurs, lèvres pulpeuses et galbées, postures félines.
Et là, brutalement, je me demande : es-tu amoureux de ta copine ? Pourquoi es-tu en couple avec elle ? Es-tu sûr de ton choix ? Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Ma relation actuelle voltige à des kilomètres de corde au dessus des précédentes, et réunit plus de conditions que je n'aurais osé en énumérer sur une liste de mille pages.
Mais...
Il ne s'agit pas de tentation : je n'ai nulle envie de la tromper. Simplement cette sensation vertigineuse, que la vie est gouvernée par...
Par je ne sais quoi, quelque chose de fou, de vaste et insensé, quelque chose qui n'existe pas.
- Jeu Fév 24, 2011 3:57 pm
#105890
[quote="Sobre n' Soft"][size=200]Le club des égoïstes anonymes[/size]
Samedi dernier, je discutais avec un jeune futur traducteur. Les canapés dont nous nous étions fait un privilège d’avachir les coussins blancs sous nos postérieurs extrahordinaires étaient écrasés le long des murs de la pièce, qui de salon s’était vue transformée en nightclub le temps d’une folle nuit : les gens beuglaient, les gens dansaient avec des balais, les gens arrachaient des portes. Bref, les gens s’amusaient.
Assis sereinement, donc, en arlequin suprême dans le tumulte environnant, je l’écoutais glorifier les quelques pas hésitants par lesquels j’ai effleuré la vie en moins d’un quart de siècle. Spontanément, il flagornait ! Moi qui n’avait fait que le saluer et échanger la banalité de nos parcours respectifs, je me retrouvais tel le fromage du corbeau dans son arbre perché.
« Tu es en train de réussir ta vie, bla bla bla, tu es déjà allé loin, etc. etc. etc. »
Et ça m’angoissait !
Réussir sa vie ? Cela signifie alors, que l’on peut aussi échouer sa vie ? Finir dernier comme à la marelle, être un recalé de l’existence ? Nous sommes les figurines d’un jeu de l’oie ? Des petites pintades en plastique !
Mais comment réussit-on une vie ?
En gagnant beaucoup d’argent ? Un chirurgien moyen du secteur deux, qui gagne dix huit mille euros par mois, a-t-il plus réussi sa vie que son confrère anonyme qui enchaîne bénévolement les laparotomies pour une ONG dans la savane ?
Et la mère au foyer de quarante ballais ? Ou l’Ouzbèk en guenilles qui se bat pour sa famille ?
Mon anniversaire approche. J’ai beau user mes yeux sur le monde autour de moi : en vain. Je ne l’ai pas changé. Ni rendu meilleur, ni pire. Ni plus riche, ni plus beau. Je suis un humain minuscule, perdu dans l’écheveau des vies qui s’entremêlent et se nouent, se tordent, ou disparaissent.
_____________
Je me rends compte qu’être en couple avec Lili, me permet de vivre sa carrière artistique par procuration : nous en parlons, je la conseille, et vois son évolution. Bref, j’ai l’impression de participer à cette vie que j‘envie. Au lieu de quoi je travaille sans arrêt. J’ai enchaîné quatorze gardes de vingt quatre heure aux urgences et j’assiste en spectateur impuissant à l’écartèlement de mes loisirs, qui agonisent.
Évidemment, pour rien au monde je n‘échangerai : je ferai l’artiste lorsque j’en aurai le temps.
[size=75]Petit message transgressif aux féministes (que je classe au même niveau que les végétariens, c‘est tout dire*) :
Lili me prépare de délicieux plats, m’offre des tas de cadeaux, lave mon linge, passe des heures à se pomponner, fait les courses… Et c’est parfaitement normal, parce que merde ! Je le vaux bien !
[/size]
*ATTENTION, la partie entre parenthèses relevait du second degré -_-’
(j'assume tout le reste )
Réussir sa vie : je crois que ca existe. Si nous sommes tous des êtres qui nous posons des questions (et parfois des questions embarassantes, comme celles sur le sens de notre vie), alors il y a un moyen de trouver des réponses (même partielles) à ces questions difficiles que la majorité balayent du revers de la main. Ceux qui y parviennent (et ils sont peu nombreux) ont donc réussi leur vie.
Nous ne sommes pas que des êtres de plaisirs, à aller en boite, à faire la fête. On peut aussi laisser une trace dans la postérité, plus qu'une simple trace de pas dans le terre. Réussir sa vie, ce n'est donc pas nécessairement gagner bcp d'argent.
Intéressant que tu marques (comme bcp) le clivage entre travail et loisirs (ou amusement). Ne peut-on pas s'amuser en travaillant ?
Je peux te dire que je travaille bcp, mais je m'amuse. Et je garde une vie sociale (améliorable, mais j'y travaille). J'ajouterai que travailler bcp m'empeche pas de brancher et de fixer des rdv avec de douces "hirondelles", comme tu dis.
Samedi dernier, je discutais avec un jeune futur traducteur. Les canapés dont nous nous étions fait un privilège d’avachir les coussins blancs sous nos postérieurs extrahordinaires étaient écrasés le long des murs de la pièce, qui de salon s’était vue transformée en nightclub le temps d’une folle nuit : les gens beuglaient, les gens dansaient avec des balais, les gens arrachaient des portes. Bref, les gens s’amusaient.
Assis sereinement, donc, en arlequin suprême dans le tumulte environnant, je l’écoutais glorifier les quelques pas hésitants par lesquels j’ai effleuré la vie en moins d’un quart de siècle. Spontanément, il flagornait ! Moi qui n’avait fait que le saluer et échanger la banalité de nos parcours respectifs, je me retrouvais tel le fromage du corbeau dans son arbre perché.
« Tu es en train de réussir ta vie, bla bla bla, tu es déjà allé loin, etc. etc. etc. »
Et ça m’angoissait !
Réussir sa vie ? Cela signifie alors, que l’on peut aussi échouer sa vie ? Finir dernier comme à la marelle, être un recalé de l’existence ? Nous sommes les figurines d’un jeu de l’oie ? Des petites pintades en plastique !
Mais comment réussit-on une vie ?
En gagnant beaucoup d’argent ? Un chirurgien moyen du secteur deux, qui gagne dix huit mille euros par mois, a-t-il plus réussi sa vie que son confrère anonyme qui enchaîne bénévolement les laparotomies pour une ONG dans la savane ?
Et la mère au foyer de quarante ballais ? Ou l’Ouzbèk en guenilles qui se bat pour sa famille ?
Mon anniversaire approche. J’ai beau user mes yeux sur le monde autour de moi : en vain. Je ne l’ai pas changé. Ni rendu meilleur, ni pire. Ni plus riche, ni plus beau. Je suis un humain minuscule, perdu dans l’écheveau des vies qui s’entremêlent et se nouent, se tordent, ou disparaissent.
_____________
Je me rends compte qu’être en couple avec Lili, me permet de vivre sa carrière artistique par procuration : nous en parlons, je la conseille, et vois son évolution. Bref, j’ai l’impression de participer à cette vie que j‘envie. Au lieu de quoi je travaille sans arrêt. J’ai enchaîné quatorze gardes de vingt quatre heure aux urgences et j’assiste en spectateur impuissant à l’écartèlement de mes loisirs, qui agonisent.
Évidemment, pour rien au monde je n‘échangerai : je ferai l’artiste lorsque j’en aurai le temps.
[size=75]Petit message transgressif aux féministes (que je classe au même niveau que les végétariens, c‘est tout dire*) :
Lili me prépare de délicieux plats, m’offre des tas de cadeaux, lave mon linge, passe des heures à se pomponner, fait les courses… Et c’est parfaitement normal, parce que merde ! Je le vaux bien !
[/size]
*ATTENTION, la partie entre parenthèses relevait du second degré -_-’
(j'assume tout le reste )
Réussir sa vie : je crois que ca existe. Si nous sommes tous des êtres qui nous posons des questions (et parfois des questions embarassantes, comme celles sur le sens de notre vie), alors il y a un moyen de trouver des réponses (même partielles) à ces questions difficiles que la majorité balayent du revers de la main. Ceux qui y parviennent (et ils sont peu nombreux) ont donc réussi leur vie.
Nous ne sommes pas que des êtres de plaisirs, à aller en boite, à faire la fête. On peut aussi laisser une trace dans la postérité, plus qu'une simple trace de pas dans le terre. Réussir sa vie, ce n'est donc pas nécessairement gagner bcp d'argent.
Intéressant que tu marques (comme bcp) le clivage entre travail et loisirs (ou amusement). Ne peut-on pas s'amuser en travaillant ?
Je peux te dire que je travaille bcp, mais je m'amuse. Et je garde une vie sociale (améliorable, mais j'y travaille). J'ajouterai que travailler bcp m'empeche pas de brancher et de fixer des rdv avec de douces "hirondelles", comme tu dis.
- Jeu Fév 24, 2011 4:47 pm
#105894
Le court post précédent était en réponse à Elan.
Transcendantal : S'amuser en travaillant ? Oui c'est une possibilité, mais qui n'a rien d'indispensable. D'aucuns peuvent préférer à l'amusement la passion d'un projet incroyablement prenant, qui leur fera passer des nuits blanches et de longues semaines d'expectative et de stress, d'autres préfèreront un métier qui leur permettra de se sentir utiles (chose que l'on ne ressent généralement pas durant ses loisirs), d'autres n'en auront rien à faire, etc.
En ce qui me concerne, ce que j'attends de mon travail n'est pas de m'y amuser. Astronaute, chirurgien, général... L'amusement vient après, le plaisir est ailleurs.
Pour moi il y a une vraie séparation travail/loisirs : j'ai croisé une chirurgienne qui opérait en écoutant du hard rock à 8h du matin en revenant de boite de nuit, au sommet de la tour la plus haute d'un hôpital semi-privé réputé. Elle s'amusait.
Je trouve ça drôle, à la limite. Mais elle ne deviendra jamais une grande chirurgienne. En fait elle n'en a même pas envie.
Tout dépend du métier et de ce que l'on en attend. Personnellement, je conçois parfaitement de ne pas m'amuser durant mon travail, et de m'y croquer le cerveau s'il le faut. Puis de vraiment, vraiment m'éclater au cours de mes loisirs.
Transcendantal : S'amuser en travaillant ? Oui c'est une possibilité, mais qui n'a rien d'indispensable. D'aucuns peuvent préférer à l'amusement la passion d'un projet incroyablement prenant, qui leur fera passer des nuits blanches et de longues semaines d'expectative et de stress, d'autres préfèreront un métier qui leur permettra de se sentir utiles (chose que l'on ne ressent généralement pas durant ses loisirs), d'autres n'en auront rien à faire, etc.
En ce qui me concerne, ce que j'attends de mon travail n'est pas de m'y amuser. Astronaute, chirurgien, général... L'amusement vient après, le plaisir est ailleurs.
Pour moi il y a une vraie séparation travail/loisirs : j'ai croisé une chirurgienne qui opérait en écoutant du hard rock à 8h du matin en revenant de boite de nuit, au sommet de la tour la plus haute d'un hôpital semi-privé réputé. Elle s'amusait.
Je trouve ça drôle, à la limite. Mais elle ne deviendra jamais une grande chirurgienne. En fait elle n'en a même pas envie.
Tout dépend du métier et de ce que l'on en attend. Personnellement, je conçois parfaitement de ne pas m'amuser durant mon travail, et de m'y croquer le cerveau s'il le faut. Puis de vraiment, vraiment m'éclater au cours de mes loisirs.
- Ven Fév 25, 2011 12:18 am
#105911
C'est rigolo en effet, mais ca fait pas sérieux d'opérer avec de la musique en fond... Si cette chirurgienne en est là, ca veut peut-être dire qu'il est temps de changer de job ?
Mais pour plaquer un job qui paye 20 000euro par mois, il faut en avoir... du cran.
Perso, je peux pas envisager un job sans plaisir, sans être capable de le vivre, c'est-à-dire de le vivre avec le coeur. Si un jour cela devait m'arriver avec ce que je fais en ce moment, il sera alors temps de changer.
Mais c'est bien connu, le changement est difficile, embarrassant, car il demande des efforts immenses, des efforts presque sur-humains que bcp ne veulent pas faire parce que c'est juste trop difficile. Donc, on ferme les yeux sur la vérité, et on vit par défaut.
Enfin, pardon de polluer ton journal, je m'évade !
Mais pour plaquer un job qui paye 20 000euro par mois, il faut en avoir... du cran.
Perso, je peux pas envisager un job sans plaisir, sans être capable de le vivre, c'est-à-dire de le vivre avec le coeur. Si un jour cela devait m'arriver avec ce que je fais en ce moment, il sera alors temps de changer.
Mais c'est bien connu, le changement est difficile, embarrassant, car il demande des efforts immenses, des efforts presque sur-humains que bcp ne veulent pas faire parce que c'est juste trop difficile. Donc, on ferme les yeux sur la vérité, et on vit par défaut.
Enfin, pardon de polluer ton journal, je m'évade !
- Ven Fév 25, 2011 10:44 am
#105929
J'imagine qu'il y a du plaisir ailleurs que dans l'amusement, le fun. La stimulation intellectuelle, manuelle ou corporelle, les résultats auxquels on aboutit, les échanges humains, ce sont autant de façons d'avoir du plaisir par le boulot.
- Lun Fév 28, 2011 12:52 am
#106013
[quote="Transcendantal"]C'est rigolo en effet, mais ca fait pas sérieux d'opérer avec de la musique en fond... Si cette chirurgienne en est là, ca veut peut-être dire qu'il est temps de changer de job ?
C'est extrêmement répandu et écouter de la musique n'est pas du manque de sérieux.
C'est extrêmement répandu et écouter de la musique n'est pas du manque de sérieux.
"J'ai jamais rêvé d'être un autre." Easy Rider
- Lun Fév 28, 2011 2:46 am
#106014
[quote="Antinoe"][quote="Transcendantal"]C'est rigolo en effet, mais ca fait pas sérieux d'opérer avec de la musique en fond... Si cette chirurgienne en est là, ca veut peut-être dire qu'il est temps de changer de job ?
C'est extrêmement répandu et écouter de la musique n'est pas du manque de sérieux.
Aller en salle d'op c'est tout un programme : entre l'interne qui stresse, le chirurgien qui regarde en jouant le pouvoir du supérieur, puis qui balance une vanne sur les nouveaux sabots des infirmière et puis ensuite qui se dit en plein milieu de l'opération "c'est bon interne, tu gères, je vais prendre mon café maintenant"...bah la musique c'est pas grave ^^
C'est extrêmement répandu et écouter de la musique n'est pas du manque de sérieux.
Aller en salle d'op c'est tout un programme : entre l'interne qui stresse, le chirurgien qui regarde en jouant le pouvoir du supérieur, puis qui balance une vanne sur les nouveaux sabots des infirmière et puis ensuite qui se dit en plein milieu de l'opération "c'est bon interne, tu gères, je vais prendre mon café maintenant"...bah la musique c'est pas grave ^^
- Dim Mai 01, 2011 3:21 pm
#108581
[size=200]Pas de nouvelle, bonne nouvelle[/size]
Voilà cinq mois que je suis en couple avec Lili, et plus de deux mois que nous habitons ensembles. Au delà d'un jeune couple amoureux nous formons aussi une fine équipe, avec toute l'émulation que cela implique chez deux personnes - très - ambitieuses et qui disposent de tout l'arsenal nécessaire pour l'accomplissement de leurs rêves.
On trouve souvent distillé sur le forum, cette proposition selon laquelle c'est dans les lacunes de leur éducation - façon « Nous formons une génération d'hommes élevés par des femmes », Fight Club - que certains trouvent les origines du mal.
J'ai le sentiment au contraire que la mienne m'a énormément donné, dès lors que j'ai décidé de l'assumer. Commencer par rejeter la faute est le pire moyen de la corriger - et encore, si faute il y a. Ma première relation longue date d'il y a quatre ans. La demoiselle était sous contrat chez Elite (l'agence, pas la marque) et je n'avais jamais posé un oeil sur un forum de séduction. J'avais rompu, parque que je ne supportais pas la concurrence. Jalousie pensez-vous ? Caractère intransigeant plutôt, mais j'ai su évoluer depuis.
Cinq mois c'est peu, mais c'est aussi énorme. Vigilance s'impose : voilà pourquoi je me suis autorisé dans mon journal - journal papier - un bilan pour repérer tout engourdissement ; lequel est très positif.
Un soir, à moitié endormie dans mes bras, elle m'a murmuré :
« Avec toi, je me sens comme une reine. » Et moi je sens le monde à portée de doigt : ma vie correspond exactement à ce dont je rêve pour cet âge.
Voilà cinq mois que je suis en couple avec Lili, et plus de deux mois que nous habitons ensembles. Au delà d'un jeune couple amoureux nous formons aussi une fine équipe, avec toute l'émulation que cela implique chez deux personnes - très - ambitieuses et qui disposent de tout l'arsenal nécessaire pour l'accomplissement de leurs rêves.
On trouve souvent distillé sur le forum, cette proposition selon laquelle c'est dans les lacunes de leur éducation - façon « Nous formons une génération d'hommes élevés par des femmes », Fight Club - que certains trouvent les origines du mal.
J'ai le sentiment au contraire que la mienne m'a énormément donné, dès lors que j'ai décidé de l'assumer. Commencer par rejeter la faute est le pire moyen de la corriger - et encore, si faute il y a. Ma première relation longue date d'il y a quatre ans. La demoiselle était sous contrat chez Elite (l'agence, pas la marque) et je n'avais jamais posé un oeil sur un forum de séduction. J'avais rompu, parque que je ne supportais pas la concurrence. Jalousie pensez-vous ? Caractère intransigeant plutôt, mais j'ai su évoluer depuis.
Cinq mois c'est peu, mais c'est aussi énorme. Vigilance s'impose : voilà pourquoi je me suis autorisé dans mon journal - journal papier - un bilan pour repérer tout engourdissement ; lequel est très positif.
Un soir, à moitié endormie dans mes bras, elle m'a murmuré :
« Avec toi, je me sens comme une reine. » Et moi je sens le monde à portée de doigt : ma vie correspond exactement à ce dont je rêve pour cet âge.
- Lun Juin 20, 2011 11:10 pm
#110208
[size=150]Réhabilitation du marcel[/size]
Pour stimuler ma copine, je laisse la foule me composer un harem : aller dans un restaurant
du genre de ceux où l'on croise un ministre entre deux olives, en portant un marcel vert
pomme, un pantalon de costume et une ceinture de golf, ça a un charme fou, semble-t-il.
Les deux périodes de ma vie durant lesquelles j'ai eu le plus de succès spontané auprès des
filles sont ma première année de médecine, et maintenant : ces deux périodes ont cela de
commun que je n'ai que faire de laisser briller mes paillettes dans leurs yeux.
Et si un jour Dieu me donne un fils, je le nommerai Marcel. Marcel Soft.
SnS, visionnaire
Pour stimuler ma copine, je laisse la foule me composer un harem : aller dans un restaurant
du genre de ceux où l'on croise un ministre entre deux olives, en portant un marcel vert
pomme, un pantalon de costume et une ceinture de golf, ça a un charme fou, semble-t-il.
Les deux périodes de ma vie durant lesquelles j'ai eu le plus de succès spontané auprès des
filles sont ma première année de médecine, et maintenant : ces deux périodes ont cela de
commun que je n'ai que faire de laisser briller mes paillettes dans leurs yeux.
Et si un jour Dieu me donne un fils, je le nommerai Marcel. Marcel Soft.
SnS, visionnaire