- Mer Jan 01, 2014 3:54 pm
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Pour la première fois de ma vie, j'ai eu la sensation que quelque chose me dépassait.
Je ne veux pas dire que j'ai toujours tout réussi, mais jusqu'à présent j'avais toujours la sensation qu'avec suffisamment de temps et de travail je pouvais réussir. Disons que je ne voyais pas de raison autres que je n'ai pas réussi jusqu'à présent de ne pas réussir par la suite. En clair : la seule chose qui me donnait la sensation de pouvoir échouer était que je n'avais pas encore réussi.
Pour prendre un exemple concret : je ne prétends pas être capable de gagner la médaille F.ields (c'est quoi ce correcteur automatique de langage ?
il me met "terrains", désolé pour le "."); mais je n'ai pas pour autant la sensation que ça soit quelque chose de totalement inaccessible. Il suffit d'une seule idée, d'une compréhension profonde et subtile de la théorie (ce qui ne m'obstrue pas) et de beaucoup de travail. Ce n'est pas pour autant que j'ai ambition de la remporter. Ca serait trop d'investissement pour pas grand chose, sans compter que je ne suis pas certain -loin de là- de l'avoir.
Mais pour la première fois de ma vie, je me suis senti dépassé. Dans un noir total et profond.
Si je cherche à décrire la beauté de la vie -comme j'aimerais le faire- rien ne me vient. Rien : pas le moindre petit mot, pas la moindre petite idée.
En y réfléchissant je me demande si ça ne vient pas de mon manque d'expérience dans ce domaine.
J'arrive bien à écrire des états d'âmes, des pensées torturées, décrire des lieux et situations malsaines.
Je ne prétends pas au talent (ça c'est aux autres de le décider), mais j'y arrive.
C'était moi. Ca l'est encore, mais dans une moindre mesure.
Je pense que je ne suis pas assez imprégné de joie, de désir, d'émerveillement pour que les choses ressortent.
Grande résolution pour 2014 : arriver à cet état.
Autre grande résolution : une fois cet état atteint, arriver à me contrôler, et provoquer artificiellement le ressenti désiré, pour pouvoir le coucher sur papier.
C'est un défi qui paraît démesuré, mais j'aime bien. L'idée de le relever m'excite d'une certaine manière.
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Côté relationnel : hier, soirée du nouvel an très sympa, même si je n'ai pas fait de rencontres féminines. Toutes les filles qui étaient là étaient avec leur copain, sauf une, qui était avec son ex/plan-cul/bisouteur qui se trouvait être le locataire de l'appartement. J'ai quand même discuté avec elle, pour voir, et j'ai cru sentir à un moment un pic d'attraction (vient se coller à moi). Je n'ai pas pris son numéro à ce moment (c'était très tôt je trouvais), au fur et à mesure de la soirée l'ex est venue la coller; je ne désirais pas le faire à ce moment. Puis quand je le lui ai demandé, elle me l'a refusé. Je ne sais plus trop comment ça s'est passé; mais je me souviens l'avoir fait à un moment où je n'avais plus trop d'énergie. J'aurais bien attendu une autre occasion, et un contexte plus propice, mais je savais que ça ne se représenterait pas !
Elle ne m'intéressait pas plus que ça, et l'histoire de l'ex avait tendance à me rebuter, mais j'ai envie d'avoir des expériences.
Une élève m'envoie un mail il y a deux jours dans lequel elle essaie de savoir ce que je mettrai dans mon exam (notamment les démos...), et savoir si elle peut éventuellement venir me voir à mon bureau que je lui explique deux-trois choses.
je lui réponds :
[quote]Salut !
C'est moi ou tu cherches à me tirer les vers du nez ? =)
Tu ne t'attendais quand même pas à ce que je te dise "il y aura ça ça et ça", rassure-moi ?
puis le mail dont je vous fait grâce dans lequel je lui explique l'importance d'étudier les démos, et comment je pense qu'il faut travailler les maths. Je lui demande également ce qu'elle a pensé du cours.
Je trouvais que c'était un peu gonflé de ma part, j'ai même demandé à des amis ce qu'ils en ont pensé.
Elle me répond :
[quote]Oh mince je suis démasquée...
Et me dit que grâce à moi elle a la sensation de savoir programmer à présent.
Ce qui fait rudement plaisir.
Note pour moi : je ne devrais pas avoir aussi peur de tenter.
Autre note pour moi : j'ai déjà moins peur qu'avant, et ce genre d'expérience positive diminue cette peur et augmente ma confiance en moi.
Demain j'appelerai Irene, que j'ai rencontré dans le train; pour lui souhaiter la bonne année, reprendre contact et essayer de la faire venir à Nancy. Je pense embrayer rapidement sur une private-joke; j'espère ainsi installer une sorte de zone de confort et me rappeler à elle facilement à ses bons souvenirs. Je n'ai par contre aucune idée de comment m'y prendre pour la suite, mais j'y réfléchis.
Un ami m'avait suggéré que je pouvais éventuellement la voir sur Paris. Je n'aime pas trop cette idée : ça me donne trop la sensation d'être toutou. Puis Paris c'est très joli, mais bien moins original que Nancy.
Et puis comme je le lui ai dit : je ne veux pas la voir, je veux la voir venir.
C'est très différent.
J'ai un couple d'amis, lui je l'adore, on discute de tout très facilement, on a à peu près les mêmes idées. Mais j'ai beaucoup de mal avec elle. Quelques "gentils reproches" par ci par là (oh tu devrais nous voir plus souvent; tu ne me dis rien, j'aimerais connaître plus ta vie) dont j'ai l'impression qui sonnent faux. Comme si le fait que j'étais l'ami de son mec l'obligeait à avoir ce discours.
Une série de remarques que j'aime pas non plus sur mon célibat ("il te faut une copine", "alors tu en es où ?" etc etc)
Je l'avais connu sans elle (ils étaient ensemble, mais elle n'était pas sur Nancy encore) et comme ils ont une relation fusionnelle, c'est assez dur de le voir lui sans elle. J'ai déjà essayé une fois ou deux, en allant le voir à son boulot et lui dire "bon allez on va prendre un verre"; résultat elle l'appelle (ou il l'appelle) et ça capote.
C'est dommage, ces discus me manquent.
Je pense dire la prochaine fois que l'occasion se présente "oui mais avec elle c'est pas pareil". Ca fait un peu fille, mais bon...
"Don't dream it, be it !"
The Rocky Horro Picture Show