- Dim Nov 17, 2013 7:50 pm
#141239
En roman nous ne sommes jamais (ou presque) plongés directement dans l'histoire. Il y a toujours, ou quasi, une phase d'introduction dans laquelle -à travers une scène souvent globalement inintéressante par rapport à l'histoire- l'auteur pose les bases de son personnage, bien souvent pour que le lecteur puisse s'immerger complètement dans le récit, et puisse s'attacher au protagoniste.
Comme ici le lectorat visé est avant tout moi dans le futur, et pas mal les autres dans le présent (soit toi devant ton ordi) pour avoir des critiques quand à ma vie (l'histoire est-elle bien ?) l'introduction me paraît nécessaire, voire indispensable. Je vais toutefois essayer de ne pas être trop rasoir.
Première scène, première description : moi, devant mon ordi, pianotant sur le clavier. Pour en venir à ? Ma relation avec l'écriture en particulier et l'art en général. J'adresse mes excuses si vous vous délectiez à l'avance de mes tribulations anodines; je les raconterai tantôt.
Comme tenir un journal consiste en grande partie à se foutre à poil j'y vais franco !
J'aurais voulu être un artiste !
Rectification : mon rêve suit son cours. Petite explication.
Si j'ai fait des études scientifiques jusqu'au point le plus haut possible (certes je n'ai pas fini mon doctorat, mais si j'annonce la volonté d'arrêter venez me foutre des baffes au nom de moi-même !), ce qui même sans être normalien ou polytechnicien tendrait à témoigner d'une certaine tendance dans ce courant de pensée, je ne me suis jamais senti le moins du monde scientifique (justement).
Comprenez par là que jusqu'à assez récemment je n'avais aucune rigueur, aucune méthode sur ma manière d'aborder les problèmes. Je faisais tout à l'instinct; me contentant de deviner le déroulement logique de l'histoire qui apparaissait sous mes yeux. Je ne m'intéressais pas aux problèmes car leur résolutions apportait tout un tas de contributions significatives dans la vie de tous les jours, mais car leurs solutions étaient jolies. C'est d'ailleurs toujours le cas...
La chose à laquelle je tends le plus, j'aspire le plus, est de raconter des histoires. J'ai depuis tout temps eu cette attraction quand à l'imaginaire; probablement était-ce un moyen de m'évader d'un monde qui ne me correspondait en aucun point. Petit je préférais rester seul, parler à moi-même, modifier légèrement les histoires que je lisais, afin de les faire correspondre plus à mes pensées. Le réflexe est resté, et aujourd'hui il n'y a quasi aucune histoire que je lis, vois, observe qui n'échappe à ce recadrage pour peu que je ne me contrôle pas.
Un oiseau sur l'herbe ? Peut-être cherche t'il des miettes de pain pour se sustenter; peut-être une personne laisse-t'elle volontairement ces miettes pour attirer l'oiseau. Probablement une vieille personne qui cherche à rêvasser en regardant l'oiseau. Oui mais, supposons que ça ne soit pas le cas; imaginons qu'il s'agisse d'un trentenaire. Peut-être qu'il cherche à capturer l'oiseau. Oui mais pourquoi ferait-il une chose pareille ? Peut-être désire t'il voler; et alors il lui faudrait beaucoup d'oiseaux et des fils solides. Oui, mais a t'il pensé au fait que pour ceci il faudrait que les oiseaux volent tous dans la même direction ? Scène amusante où il serait transporté à droite à gauche, bringuebalé dans tous les sens. Il se pourrait qu'il y ait pensé -je l'espère pour lui- et ait inventé une machine servant à contrôler le cerveau des animaux, et ainsi leur inculquer sa volonté.
Oui mais imaginons que la machine se dérègle pour moitié; et donc sur -mettons- la centaine d'oiseaux qu'il aurait capturé, une cinquantaine comprennent "partir à gauche" quand il pense "partir à gauche" et l'autre "partir à droite" pour la même instruction. Que se passerait-il ? L'homme serait écartelé, tout en ne comprenant pas ce qui se passe. Bien moins amusant, sauf si on aime l'humour noir.
Imaginons que la machine se dérègle autrement : elle rend les animaux plus intelligents qu'ils ne le sont, et ceux-ci décident eux même de se rebeller et fomentent eux-même le plan de faire écarteler le type. Toujours aussi trash mais plus intéressant.
Variante Miyazakiste : ils étaient déjà intelligents et décident de l'amener dans une contrée lointaine où l'homme vivrait enfin heureux. Je suis moins fan.
Arrêtons là.
Bref, je fais des Maths, car avec eux on doit également se projeter dans un univers abstrait; et surtout on doit CREER. Devant le lot d'incertitudes qu'apportent la littérature, je pense faire un compromis qui n'est pas si mal; et en attendant de me lancer de plein pied dans une hypothétique carrière d'écrivain, j'ai un CDD de trois ans, et une petite chance d'avoir un CDI derrière. (Au pire je ferai parler mon agrégation et me concentrerai juste sur l'écriture).
Comme ici le lectorat visé est avant tout moi dans le futur, et pas mal les autres dans le présent (soit toi devant ton ordi) pour avoir des critiques quand à ma vie (l'histoire est-elle bien ?) l'introduction me paraît nécessaire, voire indispensable. Je vais toutefois essayer de ne pas être trop rasoir.
Première scène, première description : moi, devant mon ordi, pianotant sur le clavier. Pour en venir à ? Ma relation avec l'écriture en particulier et l'art en général. J'adresse mes excuses si vous vous délectiez à l'avance de mes tribulations anodines; je les raconterai tantôt.
Comme tenir un journal consiste en grande partie à se foutre à poil j'y vais franco !
J'aurais voulu être un artiste !
Rectification : mon rêve suit son cours. Petite explication.
Si j'ai fait des études scientifiques jusqu'au point le plus haut possible (certes je n'ai pas fini mon doctorat, mais si j'annonce la volonté d'arrêter venez me foutre des baffes au nom de moi-même !), ce qui même sans être normalien ou polytechnicien tendrait à témoigner d'une certaine tendance dans ce courant de pensée, je ne me suis jamais senti le moins du monde scientifique (justement).
Comprenez par là que jusqu'à assez récemment je n'avais aucune rigueur, aucune méthode sur ma manière d'aborder les problèmes. Je faisais tout à l'instinct; me contentant de deviner le déroulement logique de l'histoire qui apparaissait sous mes yeux. Je ne m'intéressais pas aux problèmes car leur résolutions apportait tout un tas de contributions significatives dans la vie de tous les jours, mais car leurs solutions étaient jolies. C'est d'ailleurs toujours le cas...
La chose à laquelle je tends le plus, j'aspire le plus, est de raconter des histoires. J'ai depuis tout temps eu cette attraction quand à l'imaginaire; probablement était-ce un moyen de m'évader d'un monde qui ne me correspondait en aucun point. Petit je préférais rester seul, parler à moi-même, modifier légèrement les histoires que je lisais, afin de les faire correspondre plus à mes pensées. Le réflexe est resté, et aujourd'hui il n'y a quasi aucune histoire que je lis, vois, observe qui n'échappe à ce recadrage pour peu que je ne me contrôle pas.
Un oiseau sur l'herbe ? Peut-être cherche t'il des miettes de pain pour se sustenter; peut-être une personne laisse-t'elle volontairement ces miettes pour attirer l'oiseau. Probablement une vieille personne qui cherche à rêvasser en regardant l'oiseau. Oui mais, supposons que ça ne soit pas le cas; imaginons qu'il s'agisse d'un trentenaire. Peut-être qu'il cherche à capturer l'oiseau. Oui mais pourquoi ferait-il une chose pareille ? Peut-être désire t'il voler; et alors il lui faudrait beaucoup d'oiseaux et des fils solides. Oui, mais a t'il pensé au fait que pour ceci il faudrait que les oiseaux volent tous dans la même direction ? Scène amusante où il serait transporté à droite à gauche, bringuebalé dans tous les sens. Il se pourrait qu'il y ait pensé -je l'espère pour lui- et ait inventé une machine servant à contrôler le cerveau des animaux, et ainsi leur inculquer sa volonté.
Oui mais imaginons que la machine se dérègle pour moitié; et donc sur -mettons- la centaine d'oiseaux qu'il aurait capturé, une cinquantaine comprennent "partir à gauche" quand il pense "partir à gauche" et l'autre "partir à droite" pour la même instruction. Que se passerait-il ? L'homme serait écartelé, tout en ne comprenant pas ce qui se passe. Bien moins amusant, sauf si on aime l'humour noir.
Imaginons que la machine se dérègle autrement : elle rend les animaux plus intelligents qu'ils ne le sont, et ceux-ci décident eux même de se rebeller et fomentent eux-même le plan de faire écarteler le type. Toujours aussi trash mais plus intéressant.
Variante Miyazakiste : ils étaient déjà intelligents et décident de l'amener dans une contrée lointaine où l'homme vivrait enfin heureux. Je suis moins fan.
Arrêtons là.
Bref, je fais des Maths, car avec eux on doit également se projeter dans un univers abstrait; et surtout on doit CREER. Devant le lot d'incertitudes qu'apportent la littérature, je pense faire un compromis qui n'est pas si mal; et en attendant de me lancer de plein pied dans une hypothétique carrière d'écrivain, j'ai un CDD de trois ans, et une petite chance d'avoir un CDI derrière. (Au pire je ferai parler mon agrégation et me concentrerai juste sur l'écriture).
"Don't dream it, be it !"
The Rocky Horro Picture Show
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