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Modérateurs: animal, Léo

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By wu-weï
#72934 [size=150][color=orange]Pump up the volume[/color][/size]

Gamin, j'écoutais du Rock.
Dans mon quartier, je cotoyais des taggers, danseurs et grapheurs, certains à l'étiquette célèbre.
L'expression communément utilisée (et dépassée) aujourd'hui "Black, Blanc, Beur" vient de ce quartier et de la compagnie de danse du même nom.
Le samedi soir, ils branchaient un ghetto-blaster dans le parking sous-terrain de la mairie pour pratiquer le U-Proc ou la Gogo au son de Public Ennemy, Eric B & rakim ou M.A.R.R.S.
[url]http://www.deezer.com/track/6801[/url]

C'est la voix du "Pump up the volume" qui m'a mené à acheter pour découvrir cet album, Follow the leader.
[url]http://www.deezer.com/track/6801[/url]

A la première écoute du vinyl, c'était noir comme un polar, vide, minimaliste, incompréhensible même. Je n'entendais rien au code.
A tout hasard, je l'ai enregistré sur une cassette. C'était l'époque des walkmans, du souffle et de la faible dynamique. Le CD débutait juste et le MP3 n'existait pas même dans nos fantasmes.

Alors que je marchais, je découvrais l'hypnose de ce morceau, clé de lecture émotionnelle qui m'ouvrais un nouvel horizon.
DJ une dizaine d'années plus tard, je croise le chemin d'artistes connus, en devenir ou célèbres dans le milieu. Expériences positives ou décevantes mais toujours enrichissantes comme celui qui m'a dit :
[quote]J'écoute tous types de musiques. La musique, c'est des émotions. Si tu commences à te mettre des limites à tes émotions...

Les textes ont berçé ma culture, mon inconscient et l'idée de s'élever socialement.
A regarder uniquement mon environnement, je pensais "y être arrivé". :D
Pas trop haut mais pas trop mal.

Mais à force de sortir de mon univers confortable j'ai vu que je suis en bas de l'échelle, ou pas loin, et ce que je considérais comme étant bien il y a deux ans, est peu en fin de compte.
Je regardais le plafond du premier étage, pas celui de la tour. Auto-limitation.

J'ai laissé croupir mes aspirations dans un coin. Je me suis menti à moi-même pendant 20 ans.
Plus que le ré-apprentissage de la séduction, la vraie remise est question est là.
Modifié en dernier par wu-weï le Mer Déc 08, 2010 11:53 pm, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#73155 [size=150][color=orange]20 secondes[/color][/size]

Sur le dance-floor, 800 personnes sont tournées vers la scène. Je scanne.
A 2h, 5m, une brune, 1m70, faite comme j'aime et aux cheveux longs s'agite et trippe. Ses gestes amplifiés me font saisir qu'elle a un peu bu. Son dos est dénudé jusqu'en dessous de la ceinture de son jean.
Mais je suis venu pour le son. Je n'engage pas.

Un moment plus tard, je me trouve nez à nez avec elle et je decouvre son visage. La trentaine, elle me plaît. Je ne sais pas si c'est parce qu'elle me sourit ou si c'est mon expression qui déclenche ce qui va se passer et n'a duré que deux secondes, deux secondes et demi au maximum à partir du contact physique.
Il y a pratiquement deux bons mètres pour passer à ma droite, mais elle fond droit sur moi. Elle pose sa main droite sur mon bras gauche en me fixant dans les yeux et son sourire s'intensifie. Elle rit avec les yeux. Elle est sincère et poursuit son chemin comme si nous étions serrés par la foule. Je l'accompagne dans le geste en me tournant et en mettant ma main gauche sur son épaule droite. Elle pose sa main gauche sur ma poitrine et inconsciemment je penche la tête de côté. Elle, elle suspend son prochain pas quelques fraction de secondes. Le temps de réaliser ce qui arrive, elle le fait maintenant.

A cet instant, j'aurais du poser délicatement ma main droite sûr sa joue, la glisser derrière sa nuque en carressant sa cheuvelure pour stopper le temps et la retenir, l'embrasser. Retenir la nuit avec elle.
Mais le temps d'y penser, elle a déjà ce petit pincement de la lèvre inférieure que font les
femmes lorsqu'elles contiennent une émotion. Elle est déjà en appui sur son autre jambe et me dépasse à présent.
Je finis mon accompagnement de la main et poursuis ma rotation. Elle fend maintenant la foule.
Un regard vers la scène.
Un regard vers elle. La rattrapper? Il faudrait. Ça mériterait.

Mais je suis venu pour le son.
Je me suis interrogé une partie de la nuit sur le pourquoi je ne l'ai pas fait. Et j'ai trouvé :
Parce que je ne pensais pas que ça pouvais m'arriver, à moi, aussi simplement, aussi rapidement, sans un mot.
Modifié en dernier par wu-weï le Mer Déc 08, 2010 11:53 pm, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#73161 A 18 ans, j'étais un gentil garçon avec les filles. Un ami au physique proche de Leonardo Di Caprio se tapait toutes les plus belles. Une notamment que j'appréciais particulièrement pour sa douceur, sa distinction, son intelligence. Elle était en relation longue avec un type bien.
Elle avait une tendresse toute amicale pour moi.

Alors que j'apprends de la bouche de mon pote qu'elle "doublait" avec lui, qu'elle passait régulièrement l'après-midi chez lui sans autre intérêt que le sexe, tout à ma stupeur et empli d'ingénuité, je lui demande son secret qu'il me livre en ces termes exacts :

[quote]Les filles, quand tu les baises bien : elles reviennent!

C'est phallocrate, vulgaire, brutal mais vrai.
Modifié en dernier par wu-weï le Mer Déc 08, 2010 11:54 pm, modifié 1 fois.
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#73163 Vulgariser : rendre populaire, démocratiser, devenir commun.

A la réflexion, ce n'est pas si vulgaire.
Sinon, pourquoi site et communauté?
Modifié en dernier par wu-weï le Mer Déc 08, 2010 11:54 pm, modifié 1 fois.
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#73170 [size=150][color=orange]Puit, pierre, ciseaux, papier [/color][/size]

Mercredi soir, à ce petit jeu, j'ai appris que Mercedes vs borne en béton de parking,
borne en béton de parking gagne.

Sur le ton de Vincent Delerme :[quote]Aaah BOooon..?!
Modifié en dernier par wu-weï le Mer Déc 08, 2010 11:54 pm, modifié 2 fois.
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#73176 [size=150][color=orange]Vie de merde?[/color][/size]

Jeudi matin, j'avais les larmes au bord des yeux depuis ma partie de Puit, pierre, ciseaux, papier de la veille.
Mes collègues/amis me taquinent sur le mode du site vie de merde afin de provoquer chez moi le rebond salvateur de mon état qui se produit sous cette forme d'auto-dérision :

[quote]J'ai échoué ma Mercedes sur une #/&@€ de borne en béton, à 10 jours de partir en vacances à New York, dans un appart de luxe (trouvé grâce à la newsletter) et à cause du montant des réparations, je ne vais pas pouvoir m'acheter cette paires de sneakers au tarif indécent et ce jean de couturier et de faire de l'épate (nulle) auprès des nunuches.
Méé heuu!
VDM

Oui, c'est ridicule!
Parfois, il faut passer par la formalisation pour comprendre son absurdité.
Ce que je ne savais pas à cet instant, c'est qu'un phénomène formidable vient de produire dans ma prigression ces dernières heures.
Modifié en dernier par wu-weï le Mer Déc 08, 2010 11:54 pm, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#73185 [color=orange][size=150]Quand on va bien[/size][/color]

C'est l'heure d'un bilan et d'un constat.
Voilà quatre mois, je me suis libéré du joug d'une partie de mon entourage. Ils me devenait insupportable. Je ne savais alors pas pourquoi ni comment. Je savais que le devais. Que je ME le devais!

Je vais bien.
J'ai peu de problèmes fondamentaux et rien d'insurmontable.
Je me sens bien avec moi-même.
Je suis heureux.

Ce qui, avec ces quatres mois, me permet de comparer et me donne du recul.
Et j'ai fait ce constat :
Quand on va mal : on parle de quoi? De ses problèmes. On traîne sa souffrance comme d'autres arborent un étendard, l'agitant haut au-dessus du champ de bataille pour signe de ralliement.
Et qui se rallie?
Ceux qui, eux aussi, portent l'insigne. Les Hommes se reconnaissent entre eux.
Et de quoi parle-t'on? De ses problèmes et sa souffrance irrésolue.
Qu'est-ce qui noue le lien? Cette reconnaissance dans la souffrance de l'autre.

Le noeud entrave.
Le lien peut pendre, vous faire tourner en rond dans un manège sclérosant comme un cheval tenu par sa longe.

Quand vous allez bien, vous parlez de choses positives, de vos projets, vos envies et non pas vos frustrations. C'est un puissant bouclier anti-gacheurs. Ils s'écartent d'eux-même. Le tri se fait tout seul. Comme l'eau et l'huile, ils ne se mélangent pas.
C'est naturel. C'est un cercle vertueux ascendant. Autant d'énergie non-dépensée et que l'on peut reporter ailleurs.
A réaliser ses rêves par exemple...
L'environnement limite. Vous limitez-vous à votre environnement?
Modifié en dernier par wu-weï le Mer Déc 08, 2010 11:55 pm, modifié 2 fois.
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By wu-weï
#73275 [color=orange][size=150]Yvelinication[/size][/color]

J'ai mis longtemps à pouvoir traduire cette idée, ce concept. Je l'écrivais dans la première page : J'ai une idée derrière la tête.

Je souhaitais prendre le recul indispensable à séparer le ressenti émotionnel et subjectif des faits, de l'histoire.
Il me fallait aussi trouver une forme moins confuse que mes notes et brouillons tenus depuis un an et dans lesquels j'ai couché mes impressions sur le vif.

Qu'est-ce que le concept Yvelinication?
Les Yvelines sont un département contrasté socialement et culturellement. De grandes fortunes y résident, y possèdent des domaines à quelques kilomètres de primo-arrivants. En passant le pas d'une porte, vous pouvez voyager plus qu'en prenant l'avion pour un club de vacances propret pour touristes. Vous pouvez aussi remonter le temps et croiser les réminiscences de la culture d'un autre temps sans préjuger de la classe sociale, ethnique et culturelle. Il ne s'agît pas ici de tomber dans des clichés contraires à mes fondamentaux, mais bien se mettre en exergue les limitations et incohérences d'un environnement.
Quand, comme moi, vous voyagez dans la vie comme un témoin (cf. la chanson du groupe Assassin), c'est un formidable terrain d'observation et d'expérimentation.
C'est un département riche où les plus pauvres et les plus riches ne se cotoîent pas.
J'ai la chance de pouvoir croiser la route de presque toutes les classes sociales de ce département de très près, ou de loin.
De mon observation, tous ont cette même difficulté à vivre l'épanouissement de leur vie sentimentale et sexuelle. Manque d'argent ou emprisonnement dans un statut, enfermement dans une logique incohérente avec eux-même, poids trans-générationnel, héritage culturel, limitations, préservations m'amènent à la seconde partie de ce concept, traduit dans une contraction.

La fornication : il y a là l'idée d'une forme d'obscénité, d'indécence.
Larry Flint, célèbre pornographe, demandait récemment dans un talk-show américain que le gouvernement des USA soutienne l'économie de son secteur. Avec son ironie famillière, il argumente des faits que le moral du peuple est en baisse manifeste, et que les américains en auraient un besoin grandissant et qu'au final, cette industrie a donc une importance capitale d'autant qu'elle emploie directement ou indirectement X personnes.

L'idée qui a guidé le chemin de cet homme est que l'obscénité se niche dans la morale.
Et si l'on prends le début de la chanson Californication des Red Hot Chili Pepper's, on y lit :

Psychic spies from China
trie to find your mind's elations
Little girl from Sweden
(innocence)
Dream of silver screan protection (détournée dans la réalisation par la consommation)

And if you want this kind of dreams
It's Californication

It's understood that Hollywood
Sells Californication

(Roger Dodger expliquant à Nic son métier de publiciste : désespérer les gens pour leur faire croire que la solution à leur problème est l'achat d'un pantalon cargo à la coupe ridicule plutôt que de faire ce qu'il faut pour le régler.)

plus loin :
First born unicorn (Née pure)
Hardcore soft porn (Devenue obscénité)

Dream on Californication (Comme on filme en technicolor)


Cette morale qui conditionne l'AFCisme et mène à l'échec. Entretenu par l'éducation dans son ensemble, ils conduisent à ce que je pense être une obscénité, une indécence : réclamer l'amour sans s'y être préparé, comme un dû, le règlement de la promesse faite d'un contrat sociétal, qui au fond, est basé sur un mensonge, une incohérence fondamentale. Le « nication » est pour cette obscénité.
Vous pouvez d'ores et déjà lire un passage de Ainsi parlait Zarathoustra qui s'intitule DU MARRIAGE ET DE L'ENFANT que la trame de mon raisonnement rejoint au final.
Je ne suis pas philosophe. Je ne le prétends et n'y aspire pas. Je n'ai pas suivi d'études et ne l'ai jamais étudiée académiquement.
Ce journal n'est qu'« un puzzle de mots et de pensées » pour reprendre l'expression du rappeur Booba. Des éléments glanés en chemin, qui, une fois liés formeront, je l'espère, un ensemble cohérent.

Plus loin dans ce journal, je publierai un billet intitulé Des Dernières Femmes . Il fait directement référence à la classification des Hommes, par Nietzsche.

J'écrirai des passages d'Yvelinication sous forme d'anecdotes, de passages, de profils rencontrés agrémentés parfois d'une synthèse, d'une observation et d'un ou plusieurs constats tirés de vécus, miens ou observés.
Je l'entrecouperai de notes de carnets, récentes et au fil de l'eau. L'ensemble constituant mon journal sur SpikeSeduction.

[quote]« Il est temps que l'Homme se fixe à lui-même son but.
Il est temps que l'Homme plante le germe de sa plus haute espérance.
Maintenant, son sol est encore assez riche mais ce sol, un jour, sera pauvre et stérile et aucun grand arbre ne pourra plus y croître.
Malheur, les temps sont proche où l'Homme ne jettera plus par-dessus les hommes la flèche de son désir. »

Friedrich Nietzsche – Ainsi parlait Zarathoustra, extrait du prologue
Modifié en dernier par wu-weï le Mer Déc 08, 2010 11:55 pm, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#73290 [size=150][color=orange]Miss 8 mois est confortable[/color][/size]

J'ai rappellé Miss 8 mois à un moment où je pensais la trouver dans le TGV rentrant de WE prolongé dans sa famille. L'attente de l'arrivée à destination, l'ennui qui s'installe irrémédiablement et son téléphone qui sonne avec mon nom qui s'affiche : un terrain favorable pour moi.
Elle décroche très vite. J'entends des cris d'enfants. Damned!
Qu'importe. Salutations d'usage, confort, badinage au sujet de ses neveux et nièces puis je reprends l'ancrage de la projection sur les ampoules de sa voiture. C'est elle qui me demande quand. Rendez-vous pris, c'est encore elle qui me propose de poursuivre en dînant ensemble.
Mercredi, elle appelle pour savoir "si ça tient toujours".
Jeudi nous nous retrouvons.
Nous voyons ce qu'il y à voir pour ses phares et comme nous achetons les ampoules, elle veut profiter de l'occasion pour prendre du détachant. Elle se perd un peu dans les rayons alors je la conduis directement dans le bon, au bon endroit.
C'est l'occasion de montrer que mon art de vivre ne se limite pas à remplir les verres et entraîner les autres dans la fête. Je suis un homme qui fait ses lessives et ne le porte pas chez ma mère. C'est aussi l'occasion de lui faire de-éprouver la joie de faire des choses simples à deux, un homme et une femme.
On parle de ses vacances, le grade qu'elle passe en sport. Puis de New York, l'appartement. Elle sait ce qui est lifestyle car elle en a un.
Au lieu des "Ooh, ça a dû vous coûter cher!" ou du"Moi, j'attendrai qu'il y ait un Des racines et des ailes pour voir" auquel j'ai droit, elle me parle de la grosse pomme et de l'appart que son frère a loué l'an dernier dans le quartier de Wall Street avec vue directe sur Ground Zero. Nuisances sonores assurées! :-D
Elle est aussi famillière des vêtements, des belles voitures qu'elle adore piloter.
A aucun moment, je ne suis amené à me justifier pour mes goûts.

C'est confortable. C'est la première fois en deux ans et demi que je ressens autant de confort. Nous avons aussi loué à Wall Street. Nous communiquons à valeur égale. Cela va conditionner la suite.
Elle a choisit le restaurant.

Elle sait que je connais plein de bons restaurants, et je croîs qu'elle souhaite me montrer qu'elle aussi.
Installés, j'ai besoin d'un arrêt aux stands. Comprenez : faire pipi.:-D
Je profite d'être seul pour analyser et choisir une stratégie.

Elle me connaît dans une trame superficielle et jerk. Un soir, lors d'une pendaison de crémaillère, elle m'a vu prendre 5 numéros de téléphone dont un, d'une femme mariée et belle qui tenait absolument à cet echange...dans le dos de son homme.
Elle est maternelle, une Mama italienne en puissance, se fait aborder en permanence et recale à tour de bras. Elle est sauvage par certains aspects, très sensible (ça va ensemble) et le cul n'est pas ce qui l'intéresse.

Je choisis donc de m'ouvrir et de lui livrer les événements, les éléments funestes qui m'ont conduits où je suis et permettent de l'autre côté du miroir. Et je le fait bien.
Bingo!
Elle s'ouvre enfin.
A son tour de se confier et livrer LA clé de compréhension.

Le reste du dîner est un pur plaisir. Je connecte au passage et pattern. Elle entre dedans. Nous débattons de valeurs, de couple, d'enfants, d'éducation.
A mon grand étonnement, je n'enlève rien et n'ajoute rien à ce que je suis. A aucun moment, je ne suis amené à devoir m'adapter à son niveau car nous communiquons à valeur égale.
C'est extrêmement confortable pour moi. Avec elle, je peux et je suis Moi. Sans forcer, sans y réfléchir, sans dépenser d'énergie inutilement.
Et je me surprends à parler d'aspirations que je tais en permanence. Nous partageons plus que je ne pensais.
Je ne tente pas de conclusion. Ce n'est pas une "saute au lit", même si elle en rêve. Il lui faut plus de confort et de connexion.
J'écourte la fin du dîner car la tension redescend. J'ai accroché ma voiture et je prends de nouveau les transports. Je lui annonce que je vais les prendre. Elle pensait me raccompagner...
Tout le temps de régler l'addition, elle montre des signes de stress jusqu'à la sortie où je lui demande : Tu me raccompagnes?
Et elle se détend!
Nos calendriers font qu'on ne pourra se revoir qu'après New York.
En un sens, j'aurai l'esprit libre. Et puis, au travail, il y a Clarisse. Ça me laisse "disponible", en esprit au moins.

Je n'ai pas pris autant de plaisir à une interaction depuis trop longtemps.
C'est bon, tout simplement.
Modifié en dernier par wu-weï le Mer Déc 08, 2010 11:55 pm, modifié 3 fois.
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By wu-weï
#73343 [size=150][color=orange]Ce qu'il manque à mon jeu[/color][/size]

Je me pose la question de savoir ce qui manque à mon jeu pour être plus efficace.

L'agréable rencontre d'un player de la communauté, et d'une partie d'échec ensemble m'apprend deux choses :
1 - Une partie révèle plus sur la racine d'une personnalité qu'un long discours.
2 - Comme il me l'a dit : ma défense est basée sur l'attaque.

Cet avis m'interpelle et me renvoie directement à moi-même. J'y pense tout en marchant vers la soirée qui suit et la demi-bouteille de vin ingurgitée pendant la soirée m'aide :D . J'y pense plusieurs jours. Comme le dit le patron, à force de réfléchir à quelquechose, on finit par trouver la solution.

La défense basée sur l'attaque me rappelle un général : Patton.
La plupart des stratégies militaires sont basées sur une bonne défense et des moyens supplémentaires pour attaquer. La plupart des généraux se soucient de leur front ET de leurs flancs. C'est d'ailleurs le reproche que Patton faisait à Montgomery qui, disait-il "se trainait dans les montagnes de Sicile ou le bocage normand. Montgomery se soucie plus de ne pas subir de pertes que d'en causer". Patton poursuit dans cette idée que ce n'est pas à lui de se soucier de ses flancs, mais de faire en sorte que les Italiens, les Allemands aient à se soucier des leurs. Il base sa stratégie sur une attaque nourrie et puissante, rapide qui harcèle l'ennemi et l'empêche de réorganiser sa défense pour le stopper.

Note : J'agît comme Monty. Je sécurise puis j'avance pour reprendre l'expression des Rangers. J'attends la validation avant d'oser. Or, dans certaines circontances, le déplacement rapide est la meilleurs protection. A la réflexion, qu'ai-je à perdre à être plus incisif, plus couillu? Rien.

Cherchant une réponse, un élément pour m'éclairer, je relis des récits de rencontre de Blusher, Quinteflush, Alexandre ou Djibril. Je recommence à lire le journal d'Iliad aussi.
Le trait commun à tous? Ils y vont, sans arrêt, sans cesse.
ShivaspaceG écrivait ces jours-ci que nexter est une solution de facilité quand un jeu est rattrapable.
Putain, qu'est-ce que c'est vrai!

Il y a donc une dissension entre ma personnalité et ma manière de séduire. Une auto-limitation.
Dissension => compensation => perte d'authenticité, de naturel => [size=150][color=orange]fake[/color][/size]

Je manque de couilles.
C'est pour cette raison que je n'y prends pas assez de plaisir. Je reste (stagne?) dans ma zone de confort.
Modifié en dernier par wu-weï le Mer Déc 08, 2010 11:55 pm, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#73355 Clarisse ne mentionne jamais l'homme avec qui elle vit.
C'est un amour de lycée qui s'est prolongé dans les études. Je la sentais en demande. Elle est à l'âge où, soit l'horloge biologique la pousse à faire un premier enfant avec cet homme (un choix par défaut), soit à rompre et partir avec un autre et/ou papilloner.
J'avais des scrupules à "pousser" avec elle. Je l'ai troublée à plusieurs reprises, réussi à associer l'idée d'un bon moment passé dans sa journée.
Comme elle a une certaine désinvolture vis à vis des hommes et qu'elle aime être le prix, j'ai bien pris soin de la rappeller à l'ordre chaque fois.
Pas en lui disant évidemment! En la privant de ma présence et de mon intérêt. Ainsi de poser des questions pour relancer et de jouer, chahuter avec elle, je peux très bien l'ignorer en lui adressant un simple "salut" distant et distrait. Chaque fois que je pratique ainsi, elle revient et cherche mon contact.

[quote]Le général distribue justement sanctions et récompenses.
Sun Tzu - L'art de la guerre

J'ai des scrupules (ou une mauvaise excuse) à m'attaquer à une femme en couple. Chat échaudé craint l'eau froide (limitation) dit-on (refuge derrière l'avis général). Je la pressentais en fin de relation. Il y a deux jours, j'ai appris qu'elle entretient une relation avec un collègue de 20 ans son ainé et 10 ans le miens.
Je n'aime pas ce type. Pour la première fois depuis longtemps, mon instinct "dominant" (et dominé pour le coup!) se réveille. Je sens la volonté de puissance, l'excitation. Séduire pour séduire? Mais si je ne cherches à séduire QUE dans les cas où tout colle parfaitement, où c'est facile, je suis dans l'attente de la princesse charmante, ce qui confère à l'AFCisme. Etrange paradoxe.
Ses jambes d'1m05 et son cul en coeur, rond et perché au sommet, sous une taille fine et un dos en V excitent, eux, mes plus bas instincts.
Que faire?
Me plier à une raison limitée et conditionnée par le pouvoir des souvenirs blessés de mon inconscient? Ecouter ce Soi pédant et fat qui me trouvera toutes les bonnes raisons de ne rien faire? Succomber à ma biochimie, ce Moi ammoral qui me pousse (parfois) à envisager la conclusion comme une victoire, la séduction comme une bataille, mon jeu comme un plan et mes mots, mes gestes comme des armes?
Ne suis-je, au final, que cet "Animal" dont Cabrel parle dans sa chanson?
[url]http://www.deezer.com/track/582042[/url]


Clarisse est partie une semaine en vacances avec son concubin. A son retour, elle a fait ce que toutes les femmes en couple qui flirtent avec d'autres font : ignorer. Elle l'avait manifesté par un bonjour de la main levée comme une "halte!". Je me suis moqué d'elle, imitant la reine d'Angleterre saluant la foule. Elle a rit, m'a coursé quelques mètre s dans les couloirs. Depuis je l'ai ignorée. Méthodiquement.

En rentrant de déjeuner, j'ai fait un détour par le bureau de Clarisse. Sa collègue n'est pas là. J'ai l'habitude de retrouver cette collègue pour les pauses cigarettes.
M : Olala, C n'est pas là, machine n'est pas là, machin n'est pas là. J'aime bien descendre avec C : elle est interessante. On a de bonnes discussions.
Clarisse :...Ouais. Mais j'y peux rien, moi.

Clarisse ne se trouve pas interessante. Elle me l'a déjà confié. Elle a une forme d'ingénuité, d'ignorance et paradoxalement, une forme de vice. Je joues sur son complexe, sur la compétition entre femmes. Sa collègue est plus agée et moins jolie qu'elle. Elle est occupée, répond à peine mais l'ancrage est là.
A 15h30, elle vient me chercher pour descendre fumer.
C'est la première fois.
Modifié en dernier par wu-weï le Mer Déc 08, 2010 11:55 pm, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#73358 Je viens de surprendre une conversation entre Clarisse et une collègue Low Self Esteem lunatique AFC.
Ca parlait de sms et de "tu crois qu'il s'est buté là-dessus?".

Il y a des gens qui perdent leur vie dans des détails insignifiants.
Modifié en dernier par wu-weï le Mer Déc 08, 2010 11:56 pm, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#73402 [size=150][color=orange]Noël en famille[/color][/size]

Je me souviens, enfant, du matin du 25 décembre au pieds de l'arbre de noël. Le déballage des jouets, répondre à la question "est-ce que le père noël m'a bien apporter ce que je lui demandais". Les quelques heures avant de devoir se préparer pour un long repas famillial, protocolaire et ennuyeux était la fenêtre de temps à rentabiliser, la seule autre satisfaction de la journée étant le foie gras de Tatie Jeanne ou les escargots au beurre et à l'ail de Tante Annie, perdu au milieu des discussions de grandes personnes.

Il y a deux mois, c'était noël à nouveau. Nouvelle voiture. Et quand on a un nouveau jouet, de quoi a-t'on envie? De l'essayer bien sûr!
Le premier soir, on fait un tour de 50 km. Les jours qui suivent, on accompagne tout le monde n'importe où. On va les chercher même! Faussement dévoué et trop heureux d'avoir une raison, un prétexte.
Je le confiais il y a quelques jours, ma vie professionnelle me soucie et je me tiens, depuis un an, soigneusement à l'écart du mouvement automobile.
Du coup, je suis passé voir mes deux maîtres. Ceux qui m'ont enseigné et transmis une part de leur savoir.
Une part seulement, car j'ai depuis bien d'autres sujets de conversation que le bon choix des pièces dans une configuration mécanique, ou des axes de recherche et de développement, sorte de faux-dialogue qui dure des heures.
Comme je l'écrivais plus haut, quand on va bien, on parle d'autre chose.
La conséquence directe a été la suivante : nous avons parlé affaires, marketing, montage financier au regard de la fiscalité. Les deux derniers domaines m'ont toujours tétanisés à l'idée, d'un jour, prendre un risque et devoir remplir et tenir de la paperasse.
Mais quand on a un bon maître, il explique des choses compliquées pour le néophyte en termes simples et compréhensibles de tous.
C'est à cela que l'on diférencie "celui qui maîtrise" de celui qui se cache derrière le vocabulaire et le jargon.
De fait, en l'écoutant et le questionnant, je me projette dans l'avenir plus facilement. Je me dis que ce qui me faisait peur il y a encore quelques mois ne m'impressionne plus et que, dans quelques autres mois il en sera sûrement ainsi pour d'autres points.

Il m'explique un nouveau statut et une réforme qui viennent de sortir. En 10 minutes, avec des mots simples, clairs, des idées construites et synthétiques, il m'expose même les tranches fiscales et comment je pourrai les utiliser.
On discute montage, choix et au final, comment gagner de l'argent. Bien plus que ce que je gagne aujourd'hui.

Je l'observe aussi sous un autre angle, celui du langage corporel, de sa manière de mener l'entretien, le cadrer et rester interessant. Il est parfait dans le rôle qui est le sien.
Il se moque de son apparence, son look. Il est au-delà.
C'en est même presque une patte de fabrique.
Il a un dream-job et une carrière glorieuse, une famille équilibrée et heureuse, gagne très bien sa vie et vit dans une maison que beaucoup enviraient.

Dans la dernière heure de notre BBQ dominical, avant de reprendre la route, lui qui a vécu, dépassé, plus rien à "se prouver" et n'est pas dans le besoin impérieux de gagner pour vivre, il a trouvé derrière tout cela un forme de sérénité, de sagesse.
Mais au-delà de cela, il me confie une idée qui réside derrière toutes ces portes :
Il faut avoir des quêtes. Qu'importe de réussir à réaliser ses rêves, mais il faut avoir des quêtes et entreprendre.

Etonnante conclusion. La même qu'un oncle agé qui a eu une vie passionnante et dont le lifestyle ferait pâlir bien des gens. Il continue par plaisir. Il poursuit des quêtes, par jeu, après avoir "tout vécu".


Les 300km du retour, de nuit, je suis pensif. De cet état particulier de penser alors que l'on conduit, une sorte d'état hypnotique.
Le roadster m'éclaire la route dans les pinceaux de ses projecteurs, et je tente de tracer ma future vie, des perpectives comme un phare vous éclaire le chemin.
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#73474 [size=150][color=orange]Victoire et Défaite :14 Septembre 2002[/color][/size]

Maintenant que je vais bien, que je me sens heureux, je peux vous raconter ce qui va suivre.
Mais si, aujourd'hui, vous êtes "au fond", passez votre chemin.
Je n'écris pas ce passage pour me justifier d'avance, me plaindre. C'est un point de départ, une étape dans le parcours, quelques faits. Et un brin de méthode.

Mercedes est un prénom de femme.
Le prénom de la fille d'un des un industriels qui ont fondé la marque automobile.
Mercedes n'est pas son vrai prénom. C'est un nom de code.
Ses initiales sont celles d'une classe de la gamme. Qu'importe lesquelles ou sa vraie dénomination. Je l'appelle Mercedes. Cela lui va si bien. C'est pour moi un des exemples incarnés de mon idéal féminin.

Certains ont un 11 septembre 2001. Moi, j'ai un 14 septembre 2002.
On venait de rompre avec Mercedes. Quelques jours plus tard, je dors avec mon ex-femme. Je l'avais quitté pour Mercedes...qui n'a jamais quitté son mari! :D
Alors je continuais d'entretenir une relation avec mon ex pour compenser, me rassurer, ne pas me sentir seul.
J'entretenais d'autres relations en parralèle. Sorties, alcool, femmes. J'avais la vie sentimentale d'Hank Moody. :D
A un moment donné, je me suis arrêté d'accumuler. Deux maîtresses dans le même bâtiment devenait un trop gros risque.
La facilité de mentir est déconcertante : il suffit de ne rien dire.
Mais deux tigresses, deux femelles dominantes dans la même cage, c'était l'explosion assurée.
Pour une fois, le jeu n'en valait pas la chandelle.
[quote]Certains roulent à 200
Mais ont pété l'essieu

Bouba

C'est nuit de la veille de mon anniversaire. 2h du matin. Le portable sonne. Awénie, une ex restée amie. Superbe Béninoise torride d'1m78, 90-60-90. J'étais très lié avec son petit frère et sa petite soeur. Pour diverses raisons, j'avais fait intervenir la DASS en leur faveur 8 ans auparavant.
Je décroche et la félicite d'être la première à me souhaiter mon anniversaire. :)
Ce n'est pas la raison de son appel. Elle a même oublié.
A : Tu sais?
M : Quoi?
A : T'es aucourant?
M : De quoi?
A : Ma petite soeur...
M : Non! Au courant de quoi?

Les femmes se suicident avec des méthodes "douces". Enfin, si l'on peut dire. Il n'y a rien de doux dans le suicide.
Elle l'avait fait, comme un homme.

J'avais trouvé une porte de sortie pour Awénie à l'époque.
Sa soeur de 15 ans n'a trouvé que celle-là.

Il y a enquête, authopsie. Cela reporte les funérailles, l'au revoir, le début du deuil et des larmes qui délivrent.

Sous le système informatique UNIX, il y a une commande : rm-*
rm pour remove
- est un paramètre
* sélectionne tout
C'est une commande de formatage, d'effacement.

Au matin, je me réveille avec la gueule de bois, sans avoir bu.
Mon ex me prends dans ses bras, me conforte.
En me dirigeant vers la salle de bain, je ne sais pas encore que je ne suis pas le même homme.

J'écrivais en page 2 de ce journal que je retrouvais peu à peu la mémoire.
Je n'ai rien oublié réellement.
Dans la lutte pour le pouvoir de notre esprit inconscient, monsieur Défaite et monsieur Victoire s'affrontent. Comme deux magasiniers contremaitres, ils stockent les bons souvenirs et les mauvais. Ce stock permet de générer pensées positives ou négatives. (tiré du livre du Dr Schwartz)
En fonction de l'activité au travail du magasinier, vous stockez dans votre mémoire inconsciente le souvenir d'expériences qui vous font positiver ou négativer.

Ce matin là, Mr défaite a envoyé un tir nucléaire sur les troupes de Mr Victoire.
Glacis pendant 3 ans.

Depuis 3 ans, je m'évertue à mettre Mr Victoire au travail et stocker de bonnes impressions, comme un général reprend des positions, des cases sur le théatre d'opération de la mémoire de mon inconscient.

Ce matin, je cherchais dans mes archives mail, la pièce jointe d'un périmètre cartographique que je dois insérer dans une base pour le faire figurer dans un plan lorsque je tombe sur un Mercedes@quelquechose.com de 2006.
une rare correspondance de l'époque. Un clin d'oeil en passant car ce morceau m'avait fait penser à nous, la légéreté, l'insouciance, le plaisir.
[url]http://www.deezer.com/track/2169389[/url]

Sa réponse, archivée :
[quote]ces moments là, nous les avons partagés tous les deux , ne l'oublie surtout pas …
Çà au moins on nous le volera pas, c'était à nous et rien qu'à nous ….

Précision : je n'ai pas de nostalgie mais j'ai vécu des moments magnifiques! :) J'ai stoppé de la cotoyer de loin ou de près en 2007. Je n'éprouvais plus d'intérêt pour elle. Même à discuter.

Mr Défaite vient de perdre une position de plus.
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By wu-weï
#73482 L'avantage du rite et du train-train régulier, c'est que l'on sait où vous trouver et quand.

Cigarette d'après-déjeuner. Le long du mur, assis à prendre le soleil, les gens.
Au milieu d'eux : Heather, accroupie en face.
Je la saisi par l'épaule et fait mine de la pousser pour qu'elle bascule. Rires, on se bise.
Derrière, à l'écart, Clarisse minvite de la main à la rejoindre, signe qu'elle éprouve assez de confort et que je suis entré dans son cercle social de travail. Elle déjeune rapidement d'un sandwich et d'une part de tarte aux fraises.
Badinage mou mais confortable sur sa jument. Elle aime en parler. Puis, nous empruntons le long couloir qui mène au hall d'entrée.
Dans le sas avant le couloir, je regarde ses jambes interminables. Il est temps de sexuer un peu:
M : T'as des jambes de combien?
C : :?:
M : Elles font quelles longueur?
C : ...(le temps de comprendre)
M : J'avais une nana qui avait des jambes de 1m05 (peu importe le chiffre pourvu que ce soit plus qu'elle)
C : 1m je crois (elle place sa main comme pour mesurer par rapport à je ne sais pas quoi - elle me voit m'interogger sur son geste)
C : Oui, ça doit être ça!...C'est à cause des obstacles (de saut à cheval), je regarde et 1m10, c'est là.
M : Tu dois faire 1m, 1m03 de jambre.
C : 1m, 1m05, je sais pas :)
M : Je me souviens de ses jambes enroulées autour de ma taille : c'est terrible!
C : Je sais pas. :D Je suis pas un homme :wink:
M : Moi, oui!
C : :twisted:

Elle va se prendre un café à emporter. Elle m'invite à venir tout en évoquant un morceau qui lui trotte dans la tête. Je suis. Elle le chante mais c'est inreconnaissable.
Je cherche avec elle sur iTunes pour l'entendre. Je fais exprès de ne pas choisir le bon. Ca me permet de l'impliquer plus. Et on le trouve, écoute l'extrait.
Sans réfléchir, je le télécharge. Je n'ai pas de plan. J'aime bien ce morceau. Un vieux Ska un peu Rub a Dub frais et marrant.

On se sépare à l'entrée des bureaux.
5 minutes plus tard, elle débarque au miens :
C : T'as pas moyen de le faire écouter? Mes collègues le reconnaissent pas! Je voudrais leur faire écouter. (oui, on fait beaucoup de répétitions quand on parle)

J'ai déjà ouvert une fenêtre de travail. Elle demande, je suis le prix (ou le morceau de musique l'est?). Donner mais en temporisant. Récompense.
M : Ouaip...On va le transférer sur le PC et je vais te l'envoyer.

10 minutes après, je passe lui montrer où je l'ai déposé sur un disque commun.
Une discussion s'engage avec son collègue voisin, minet de 25 ans, beau gosse.
Prendre la main, prendre la main, prendre la main.
C'est lui qui m'ouvre la porte en me parlant d'automobile et d'une manip technique dont je parlais devant lui l'autre jour.
Clarisse cherche un ensemble de table et chaise pour sa terrasse. Je l'aide dans le choix : jeu de rôle au milieu de deux discussions croisées.
Dans le langage corporel, le ton, la gestion de la distance et la proximité entre nous trois, je veille à ce que nous sentions tous que Clarisse et moi sommes proches (le jeu de rôle pour choisir ses meubles comme un couple m'aide), lui est une pièce rapportée qui ne fait pas encore partie du cercle. Il doit aimer les GTI, les tunings. Il est en demande et cherche un moyen de pouvoir en parler.
Rien de dit évidemment, juste dans la façon de m'adresser à lui, la hiérarchie de l'intimité et de la confidence. Bref, j'impose régles et rangs implicitement.
C'est jovial et joueur. Clarisse évoque de nouveau son age : 25, bientôt 26!
M : (taquin) Ah ouais! T'es grande maintenant.(comme à une enfant)
M : Ca te fait quoi?...1984...ah ouiiiii. J'avais 14 ans. J'embrassais déjà les filles dans les coins à cet age-là.
C : :shock: Ah ben pas moi!
M : Sûr! A peine née, tu risquais pas.
C : Naaaan, à 14 ans. J'ai commencé plus tard. 16 ans.
M : Noooon, c'est pas vrai? t'as attendu 16 ans?
C : Ouais mais après... :twisted: (en le regardant)
M : Ouais...t'as enchainé grave!
C : Nooonnn. J'ai eu que des relations longues. Deux.

Et là, elle lâche LE truc :
C : Mais ça va peut-être pas durer! (et elle me regarde de nouveau)
M : (à moi-même : Yes!) J'en profite pour commencer à conclure l'entretien : choisis les vertes. Ca me reppelle chez ma grand-mère. Il y en avait au pieds du cèdre centenaire et du bananier, dans la cour, en face de l'écurie.
C : (taquine) Ha? Je te rappelle ta grand-mère?

Et on plaisante sur les "tu me rappelles ma mère", la différence entre un homme, à qui, une femme rappelle sa mère et une femme à qui, un homme, rappelle son père.
Dans le premier, c'est assexué, dévalorisant pour une femme, dans le second, c'est plutôt un compliment. Rapide passage sur l'image de la mère pour un homme, la "sainte".
M : Tu ne me rappelles pas ma mère (je sous-communique que je coucherais bien avec elle)
Elle acquiesse d'un hochement de tête et en prend note implicitement.

Je m'éjecte. Prolonger serait s'apesantir.
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