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By wu-weï
#66866 Je repense à toutes ces fois où, dans le passé, je n'osais pas. Par timidité, par manque de confiance en moi et encore pire : par manque d'envie.
Partagé entre la peur de ne pas savoir faire et celle de m'y confronter, je suis resté spectateur 4 ans. J'avais un "endroit où dormir", bien sûr...histoire de me rassurer. Ou plutôt de m'assurer comme on le fait en alpinisme. Un piton, un mousqueton et une corde pour ne pas chuter dans le vide. Cette corde nous pend.

La peur du vide et du grand saut m'obsédais insidieusement. Et l'obsession me fascinait.
Elle détournait mon regard de moi-même.

Et puis dans un éclair de raison que la masse appelle folie, j'ai laché prise.

[quote]Qui a d'autres sentiments va de son plein gré dans la maison des fous Nietzsche

Alors soyons fous!

Chaque fois que j'ai hésité et au final, me suis abstenu, j'y ai repensé des semaines me morfondant.
Chaque fois que j'ai fait, même mal, j'y ai pensé quelques minutes. Mais j'avais toujours appris.

[quote]Qui ne commet jamais d'erreur n'apprend rien
Disait l'antique philosophe de Wu-Tang, Lao Tzu.

J'ai longtemps hésité avant d'ouvrir un journal. L'angoise de la page web marron.
Et suivant le raisonnement précédent, j'ai espéré que j'y apprendrai toujours quelquechose.

Je vais y penser deux minutes et descendre déjeuner.
Modifié en dernier par wu-weï le Jeu Déc 09, 2010 1:09 am, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#66925 [quote]Devant la loi se dresse le gardien de la porte. Un homme de la campagne se présente et demande à entrer dans la loi. Mais le gardien dit que pour l'instant il ne peut pas lui accorder l'entrée.
L'homme réfléchit, puis demande s'il lui sera permis d'entrer plus tard.
"C'est possible", dit le gardien, "mais pas maintenant."
Le gardien s'efface devant la porte, ouverte comme toujours, et l'homme se baisse pour regarder à l'intérieur. Le gardien s'en aperçoit, et rit.
"Si cela t'attire tellement", dit-il, essaie donc d'entrer malgré ma défense. Mais retiens ceci : je suis puissant. Et je ne suis que le dernier des gardiens. Devant chaque salle il y a des gardiens de plus en plus puissants, je ne puis même pas supporter l'aspect du troisième après moi."
L'homme de la campagne ne s'attendait pas à de telles difficultés; la loi ne doit-elle pas être accessible à tous et toujours, mais comme il regarde maintenant de plus près le gardien dans son manteau de fourrure, avec son nez pointu, sa barbe de Tartare longue et maigre et noire, il en arrive à préférer d'attendre, jusqu'à ce qu'on lui accorde la permission d'entrer.
Le gardien lui donne un tabouret et le fait asseoir auprès de la porte, un peu à l'écart. Là, il reste assis des jours, des années.

Frantz Kafka - devant la loi
Modifié en dernier par wu-weï le Jeu Déc 09, 2010 1:09 am, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#67249 4 mois de obsession amoureuse. Une femme à l'estime basse d'elle-même tendance trou noir à attentions. Une adepte du "miroir, mon beau miroir" qui passe 5 à 10 coups de fils par jour, insiste et commanderait presque lorsque je ne réponds pas.
Elle occupait mon terrain, mon espace comme on occupe un pays. Quadrillage, patrouille, contrainte.
Jetée, elle ne reviendra pas.
De l'annoncer à mes proches, ma ligne téléphonique qu'elle squattait s'est soudainement mise à sonner. Etonnant comme une personne peut vous absorber, vous aveugler et vous rendre sourd aux sollicitations alentours.
L'emploi du temps se remplit de nouveau. Le travail de collecte de contacts est à reprendre. J'ai négligé des connexions, de porter des attentions et du coup, perdu l'intérêt qui m'était porté. Dommages collatéraux de mon hypnose.

3 mois sans terrain.
J'ai perdu l'entrainement et de l'aisance. De mon naturel aussi. J'hésite là où il y a un boulevard.
Samedi, de retour en piste, je loupe 3 belles occasions d'ouvrir. Il y en aura d'autres.
Mais je dois tirer une leçon : ne pas douter un instant. Me mettre en mode "buffer zero" et laisser l'instinct faire.
Aiguiser mes sens et écouter mon instinct.

Je repense à cette scène du film Entretien avec un vampire où, dans l'appartement de La Nouvelle Orléans, Lestat pousse Louis à ne pas douter de sa nature.
Louis et Lestat s'affrontent en moi. Mais la soif me pousse de nouveau.
Modifié en dernier par wu-weï le Jeu Déc 09, 2010 1:10 am, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#67497 [size=150][color=orange]Ouvrir pour s'ouvrir[/color][/size]

A mon retour de province, voilà presque un an et demi, khayes m'a poussé à lire le jeu de séduction de Neïl Strauss. Une cinquantaine de pages ont suffit au déclic.
Il me parlait, de temps à autres, de ce site presque depuis sa création. Je n'y avais jamais prété attention.
Comme aime à le dire (ou à l'écrire) oxymore ;-) :
[quote]Encore faut-il pouvoir entendre

Merci.

Je ne voulais pas.

Dés lors, au lieu de lire de la documentation technique auto, de chercher des infos et de les recouper pour parfaire mon savoir dans le domaine, d'assimiler de nombreuses régles de calcul, de consulter des sites de fabricants afin de trouver le dernier produit qui augmenterait les performances d'une auto, je me suis consacré à la lecture de ce site avec la même avidité.
Une énorme base de données condensée, avec une excellente lisibilité et beaucoup de pertinence, autre forme d'évidence.

Rome ne s'est pas faite en un jour et l'on ne se reconstruit pas en 3 coups de souris et deux clics.

La première étape a donc été le ré-apprentissage de la sociabilité.
Si, dans un cadre professionnel, nous avons un prétexte à l'échange, rencontrer des inconnus de zéro demande, si ce n'est de l'aisance, du savoir-faire en savoir-être
Et plus ce savoir est grand et assimilé, plus il parait naturel. Il me fallait donc apprendre de nouveau. Lorsqu'on arrête d'apprendre, on commence à veillir.


J'ai donc commencé par travailler sur les ouvertures d'interaction. A partir de n'importe quoi, de n'importe quelle occasion, prétexte à quelques mots et un sourire donné puis rendu.
C'était un début. Un petit début. Mais un début tout de même.
Modifié en dernier par wu-weï le Jeu Déc 09, 2010 1:10 am, modifié 2 fois.
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By wednesday
#67638 Salut

Californication, dont tu as surement tiré le titre de ton journal, est un jeu de mots basé sur California et fornication (désignant une pratique sexuelle "bestiale" - en dehors du mariage). Par contre, là, Yvelinication, apart avoir la même terminaison, n'a aucun sens...
By Synh
#67644 Wednesday, chut on s'en fout et lis!
By Cyril
#67646 [quote="wednesday"]Salut

Californication, dont tu as surement tiré le titre de ton journal, est un jeu de mots basé sur California et fornication (désignant une pratique sexuelle "bestiale" - en dehors du mariage). Par contre, là, Yvelinication, apart avoir la même terminaison, n'a aucun sens...

[img]http://www.for68.com/upload/news/2008/6/16/liangf311920086169212671408.jpg[/img]
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By wu-weï
#67659 C'est une contraction.
Avant de devenir une série, c'était une chanson et une expression.
La Californie est une des exacerbations du rêve américain. New York en est une autre. Ce n'est d'ailleurs peut-être pas un hasard si Hank Moody vient de NYC. A l'image des lettres persannes, le choc de l'auteur et sa culture new-yorkaise sont le moyen faire ressortir les traits de LA.

L'expression, cette contraction, désignent l'obscénité de ce rêve américain poussé jusqu'à l'absurde.
Une des premières réflexions construites du blog de Hank est de se demander ce qui pousse cette ville à chercher à en finir, écraser la gente féminine.
Sous-entendu, pour moi, que ce rêve américain est la promesse de trouver réussite et bonheur. Voir le film "A la poursuite du bonheur" avec Will Smith.

Je ne me suis pas contenté, par mimétisme, de remplacer California par Yvelines.
J'ai une idée derrière la tête. ;-)

Je vais me coucher. :-)
Modifié en dernier par wu-weï le Jeu Déc 09, 2010 1:10 am, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#67673 [size=150][color=orange]Première chambre de Shaolin : la sociabilité[/color][/size]

Un dépressif ne parle pas aux autres sauf dans un rôle ou un cadre. Déjà qu'il n'arrive pas à s'entendre lui-même, comment pourait-il se parler?

Comment imaginer séduire en partant de zéro si l'on n'est pas capable de discuter avec presque n'importe qui dans la rue?

A l'automne 2007 j'allais mieux. Presque bien je dirais. Depuis, je m'emploie à pratiquer ce qui au début était un exercice. C'était même dificile au commencement. Je devais réfléchir pour y arriver. Aujourd'hui, je le fais sans presque y penser.
C'est une caissière de fast-food avec qui j'échange quelques mots et un sourire, une maman accompagnée de sa fille à la caisse et ne trouve pas où l'on introduit sa carte bleue. Je lui indique poliment accompagné d'un sourire complice et d'un regard.
Ce n'est presque rien mais c'est une victoire sur moi-même à chaque fois. Et à chaque fois, je ressens de la joie et de la satisfaction. Cette satisfaction me pousse en avantcar comme la première fois que l'on découvre l'onanisme, on a l'envie de recommencer.
Un pas.
Envie et plaisir. Deux clés.

Dans les pages du site, je découvre l'importance du langage corporel, de l'intonation, la diction, le regard.
Tout ce que j'en savais, je l'avais auparavant appris dans la rue ou à la porte des établissements de nuit lorsque je passais un peu de temps avec des amis dont c'est la profession. J'avais bien conscience qu'une bonne posture, une façon de se tenir, de parler, de regarder avaient un impact sur autrui. Le seul usage que j'en connaissais me servais à la dissuasion. Alors je teste :
Un jour que j'étais absorbé par mes pensées, je me tiens droit, paisible, un regard franc sans qu'il soit intrusif. Je parle peu mais je suis poli, courtois, presque attentionné.
La caissière qui rougit me tire de ma réflexion. Puis elle se met à bafouiller, ne trouve plus où se trouve les frites(!), renverse mon Coca. La fin annoncée de cette interaction forcée la soulage. Je lui souris avec tendresse et compassion, comme un père à son enfant. Elle se ressaisit un peu. J'ai pourtant l'habitude de la croiser. Je me dis que j'ai touché à un "truc". J'y arriverai plusieurs autres fois, ailleurs, avec d'autres.
C'est un nouveau pas.

Tout deviens prétexte. L'attente d'un ascenceur, demander du feu pour allumer une cigarette, demander mon chemin, n'importe quoi pourvu que ce soit circonstancié et congruent. J'essaye d'inspirer confiance dés le premier instant. C'est mon but. la première impression est la bonne. Après, il faut ramer toute l'avance que l'on n'a pas pris au début.
Je me plante évidemment!
Je réussis aussi, mais petit à petit je progresse et surtout j'y prends du plaisir.
Je me reconquéris.
Modifié en dernier par wu-weï le Jeu Déc 09, 2010 1:10 am, modifié 2 fois.
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By wu-weï
#69209 [color=orange][size=150]L'homme ami des femmes[/size][/color]

A priori,
on pourrait penser que, celui qui a grandi au milieu des femmes, écouté leurs confidences, leurs peines, leurs doutes, leurs espoirs, les a confortées et réconfortées, les a protégées et poussées en avant, les connait bien.

A posteriori,
l'autre coté du miroir, qui n'est pas celui de la femme qui séduit ou cherche à séduire me limite en séduction. Il crée chez moi une auto-limitation, un rappel de ce rôle endossé de père - et c'était bien un rôle - au lieu de n'être qu'un frère.
Il m'amène à considérer les conséquences de mes choix, mes actes.
Dans certains cas, je me retrouve la tête entre deux casquettes à porter et me fait hésiter quand à l'action à mener. Et l'hésitation engendre la réalisation de ses craintes.

J'illustrerai pratiquement par un récit de rencontre. Un cas précis où, confronté à moi-même, j'ai pu constater ma limite.

Enfin, une de mes limites.
Modifié en dernier par wu-weï le Jeu Déc 09, 2010 1:11 am, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#69296 [size=150][color=orange]La coiffeuse blonde, I[/color][/size]

Il est des soirs où je n'attends et n'espère rien.
Juste de rester dans ma zone de confort, m'enfermer dans une bulle avec des amis, ne prendre aucuns risques et passer un bon moment tranquille, loin de toute agitation. Plus que de confort, c'est du réconfort que je cherche.
Ce vendredi est un de ces moments.

Une de mes amies de longue date vit avec un restaurateur. Appelons la Isabelle. Son établissement est un de nos point de chute, de rassemblement avant une virée. Elle dirige un service administratif. Ils n'ont pas les mêmes horaires et une semaine sur deux, elle est sans ses enfants.
Ce soir, elle vient de les "rendre" pour une semaine. C'est toujours dificile pour une mère.
Pour ne pas être seule, elle fait la groupie du pianiste attablée près du comptoir où son homme officie. Maigre consolation de ne pas le trouver à la maison.

Je n'ai rien d'autre à faire et l'offre de tranquilité me séduit. Je la rejoins et je m'assieds sur ces hautes chaises. Un verre, quelques amuse-gueule et nous nous retrouvons. L'énergie remonte.

Deux furets sous acide entrent. Elles se connaissent toutes les trois. Ce sont des habituées venues dîner. Présentations de rigueur et je descend de ma tour pour faire la bise. Je glisse, manque de tomber. Elle me rattrappe.


[quote]E : Tu me tombes déjà dans dans les bras!!?
M : Pas encore! :lol: On va attendre un peu, non? :)

Puis je bise l'autre.
La discussion s'instaure. Isabelle, très sociable, fait le lien, m'insére et au bout de trois minutes les invite à s'installer le plsu naturellement du monde avec nous. Elles nous transmettent de leur énergie qui déborde. je m'allume comme un ordinateur que l'on sort du mode veille en secouant la souris. Très vite, j'apprends grace grâce à Isa qu'elles sont venues dîner et qu'elles rejoignent un groupe d'amis pour un anniversaire dans un établissement qui ferme plus tard.
Je ne connaissais rien des régles de séduction, ni ce site, mais avec le recul je comprends qu'elles savaient toutes les trois comment communiquer les infos essentielles dans une conversation badine.
Modifié en dernier par wu-weï le Jeu Déc 09, 2010 1:11 am, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#69300 [size=150][color=orange]Communiquer vite[/color][/size]

[quote]mais avec le recul je comprends qu'elles savaient toutes les trois comment communiquer les infos essentielles

Ecrire ces mots m'a remémoré une scène observée le soir de la saint Valentin à une fête d'anniversaire à l'ambiance familliale.

J'y recroise une amie. Nous sommes très différents et elle a connu une ascension sociale fulgurante. Elle va vite, capte, comprends, analyse, synthétise et restitue à une vitesse qui me semble proprement incroyable. Elle a quelque chose de surhumain. Son environnement n'est fait que de personnes comme elle. Saisir les opportunités, décider rapidement, trouver comment, sont une norme dans son entourage. Pas dans le mien où les gens ronronnent y compris dans leur malaise. J'apprend sénormément d'elle à chaque fois.
Elle avoue d'elle-même :
[quote]je n'ai pas une grande capacité d'écoute.
Ceci expliquant cela.

Dans mon paysage de relations sociales, elle est hors de mon ordinaire, et réciproquement, ce qui confère à nos discussions un caractère "hors de tout" et une authenticité rare.

La scène :
Nous discutons avec un ami. Elle nous rejoins et nous échangeons tous deux un bon moment. J'arrive à soutenir son intérêt, sexuer, la prendre par le bras (qu'elle collera trois fois contre son sein et que je redescendrai doucement à chaque coup). Elle en finira par une remarque sur mes fesses. J'instaure un débat au sujet des remarques que les femmes me font régulièrement. Et le conclut en me proposant de me faire la main au fesses de ma vie, ce soir. Je décline poliment. Son mari est là.
Je fais retomber la tension. Là, elle passe à mon ami en lui demandant ce qu'il fait maintenant comme job. Continuer tous les deux plus longtemps aurait fini par l'exclure.

Lui, commence par un :
[quote]euuuuuuuuuu....(se tenant la bouche avec ses deux mains)
Et poursuit trois minutes pour définir ce qu'il fait, sa situation nouvelle. Trop long.
Je pense alors à l'atelier Dream-Job avec Spike cet été 2008 et de l'absolue necessité de savoir se définir en quelques mots. Très vite, être parfaitement lisible et surtout tel que l'on souhaite être perçu.
Elle me regarde. Elle s'ennuie déjà.
Mais par politesse, elle relance, demande des précisions.
Elle hoche la tête de temps à autre et a ce regard vers moi plusieurs fois. Il est déjà mort dans sa cote d'intérêt. Je parle ici de séduction sociale.

Dans une soirée, il est aisé de trouver un prétexte pour s'éclipser en donnant le change et ne pas vexer ses interlocuteurs, ne pas leur dire en substance :
[quote]vous m'ennuyez
Ce qu'elle fait.
Je la retrouverai un peu plus tard. :)

Je suis resté observateur, passif, le laissant se dépatouiller.
Je me voyais à sa place il y a deux ans. J'ai encore des progrès à faire pour arriver à niveau qui me satisfasse mais depuis ce premier exercice que je nomme convaincre vite un soir de juin, j'ai vraiment progressé.
Modifié en dernier par wu-weï le Jeu Déc 09, 2010 1:11 am, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#69532 [size=150][color=orange]Projets 2009 : l'arrière-boutique[/color][/size]

Hier, dernière journée de congé de 2008. Un peu de temps pour moi. Changement de pneus sur mon auto et j'en profite pour flaner dans les magasins d'ameublement à proximité. Du beau...et du pourri.
Je déménage fin du printemps, début de l'été. Je souhaite renouveler mon cadre de vie. Il y a des lieux où l'on se sent bien et d'autres où l'on n'a même pas envie de se poser 10 minutes. J'ai connu et eu les deux.
Un premier aapartement de 70 m² dans un immeuble dessiné par un architecte connu, une terrasse de 32m² qui dessert toutes les pièces et un séjour de 28m², sans recoin, carré, habitable, spacieux et éclairé. Mon ex-appartement était le point de chute de toute une tribu, de départ en soirée, d'un poulet curry à 4h du matin et où, en été, nous pouvions féter un anniversaire à 60 en profitant de la douceur de la nuit en terrasse, voire d'un BBQ. Prétextes à, et terrain de jeu.
Dans celui d'aujourd'hui, j'ose à peine inviter, alors amener un rdv! :roll: Ca me gène souvent et du coup, je me limite.
Ne vous méprenez pas : je ne me plains pas ou ne pleurniche pas. Je fais un constat.
L'objectif principal que je me suis fixé pour 2009 est de retrouver cet outil de confort qu'est un appartement agréable, bien aménagé où les gens ont envie de passer, de rester, voire s'invitent. :)

Un bon canapé est la toile qui rend "captifs" vos invités.

Hein? Oui, un lit aussi. :D

D'ordinaire assez timide dans un magasin, je suis tombé en arrêt devant un modèle. Je m'assied, touche. Le bois massif distille le parfum de ses essences mélées à celles du cuir. Je m'enfonce légérement dans les coussins, le canapé me happe, me soutient mais sans me retenir comme certains mal foutus dont on a du mal à se relever. Ceux-là vous emprisonnent. Il a quelquechose de la douceur, la tendresse du creux de l'épaule d'une femme où l'on vient poser sa tête comme un enfant.

Coco Chanel a dit :
[quote]Si la robe a un défaut, on regarde la robe.
Si la robe est parfaite, on regarde la femme
Quelqu'un de mal installé pense, tout en conversant, à sa position, sa fesse ou son dos qui lui fait mal, à "comment je pourrais me mettre pour être bien". Cela distrait, déconcentre. Bien installé, il/elle se laisse aller à l'interaction.
J'approche le nez de ma propre épaule afin de vérifier que ce n'est pas mon cuir qui distille ce parfum. Non. Je retourne la tête à gauche et je vois mes amis. Une bouteille de bon vin sur la table basse et des verres Spiegelau achétés 25€ les 6 sur e-bay.

L'arrière boutique de son jeu de séduction, c'est autant d'insécurités en moins, de pensées parasites. C'est s'offrir un cadre où s'abandonner.
Modifié en dernier par wu-weï le Jeu Déc 09, 2010 1:11 am, modifié 1 fois.
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#69557 [size=150][color=orange]Caroline, I[/color][/size]

Caroline est un des contacts que j'ai négligé fin 2008.
J'avais pris son numéro sur une terrasse de café. J'avais ouvert sur leurs casques de moto posés sur une chaise à coté d'elle et sa copine.

J'aime bien les terrasses. Elles me laissent plus de temps que les 5 minutes dansla rue.
L'idéal est de me positionner pour avoir ma cible à 10h ou 2h assis à la table voisine.
DJ 10 ans, j'ai appris à écouter deux conversations en même temps. Quand j'écoute, je regarde aussi. le ragard accompagne souvent l'intérêt que je porte à leur conversation.
Pour ouvrir, j'attends deux signes d'intérêts :
- le premier est que des femmes qui souhaitent que vous entendiez se mettent consciemment ou non à parler plus fort.
- le second, qui est une vraie invitation, est que s'adressant à son interlocutrice, au lieu de la regarder, elle vous regarde vous.

Chaque fois que j'ai constaté ces deux signes d'intérêts, entrer dans la conversation s'est faite naturellement. C'était presque un soulagement pour elle.

L'autre intérêt, c'est que lorsqu'elles commencent à parler jeute entre elles, ou à neplus avoir cette attitude "tournée vers vous", il vous suffit de reprendre naturellement la conversation avec les amis qui vous accompagne. Elles sentent que votre intérêt se détourne d'elles sans pour autant passer pour une punition.

Visiblement, Caroline et Emilie étaient de sortie pour passer un bon moment. Jeunes, il est peu probable qu'elles roulent en GSX-R. Je trouve les filles de 20 à 25 ans souvent très chiantes. Mais là, elles ont l'air fun, drôles et ne se prennent pas our des princesses.
Nous nous installons en attendant notre troisième larron qui arrive enfin. Il est venu à moto, un roadster Anglais 3 cylindres. Retrouvailles, banalités d'usage, le casque et les gants sur la table. Il jéte un oeil à la table d'à coté. "On s'comprend".

J'ouvre :
[quote]M : Ce sont vos casques?
elles se tournent vers nous : ?
M : Vous êtes venus à moto? Les casques (les désignant)
C : ...ahh naaan. C'est Emilie qui a un scooter
M : je m 'disais aussi... :D
E : Mais j'aimerais bien avoir une moto plus tard!
M : Tu voudrais quoi?

Et on en discute à 5.
De temps en temps, elles se parlent entre elles. Je reprends notre conversation avec mes amis. Elles relancent chaque coup.
On parle de notre passé, les circuits, etc.
J'en profite pour lacer une contrainte de temps.
[quote]M: On est venu se retrouver boire un verre ici avant d'aller dîner ensemble

Je réfléchis à une projection. Nous sommes une semaine avant le mondial de l'auto. je sais que mon équipier à des invitations par sa boite.
Et comme elles aiment les belles mécaniques :
[quote]M : Vous aimez les Porsche?
E+C : Ouiiiiiiiiiii :)
M : Vous étes déjà montées dedans?
E : Non,pourquoi?
C : Vous en avez une?
M : Non! :D
M : Mais la semaine prochaine, c'est le salon de l'auto. Vous bossez?

Disgression sur leurs situations.

M : On pourrait y aller en nocturne de 19h à 22h. On irait sur le stand Porsche, on irait voir Ferrari, je croiserai peut-être une connaissance chez BM...
Ami : Moi, il faut absolument que je passe sur le stand de ***** voir **** et après, on est libres.
M : ...et on pourrait s'asseoir dans quelques belles voitures et s'imaginer qu'on part en vacances tous les deux...
C : Ouais. Ca marche!
Elle concerte Emilie du regard qui aquiesce.
M: Ben écoute, on échange nos numéros et on cale ça.


Echange de numéros, bises cordiales et nous les laissons là.

20 minutes plus tard dans une crêperie cheap, la heune femme d'à coté me montre son soutien-gorge sous le regard médusé de son petit ami tout rouge de confusion. Je la conseille sur la taille qui n'est manifestment pas adapté. Tout le restaurant regarde les yeux équarquillés.

1h30 après, j'échangerai les premiers mots avec Marie. Modjo, quand tu noous tiens.
Modifié en dernier par wu-weï le Jeu Déc 09, 2010 1:11 am, modifié 1 fois.
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By wu-weï
#69561 [size=150][color=orange]Caroline, II - Mondial de l'auto[/color][/size]

Oui, je sais. Il y a plus Lifestyle. Mais ça leur faisait tellement plaisir.
Ce genre d'événement ne représente plus aucune magie pour moi. Je m'y ennuie. J'avais le sentiment d'emmener des enfants à Dysneyland.

Le long du trajet, à la place du mort, j'insuffle de l'énergie. Au lieu de diriger complétement, je suis, je surfe. Elles choisissent le sujet de conversation. On se connait peu et il est capital qu'elles se sentent à l'aise. Il faut du confort. Un maximum de confort.
Elles parlent de leur boulot. Leurs dificultés dans le domaine. Je leur dégage des perspectives, donne quelques conseils. Mon acolyte (V) s'est fait une bonne situation. Il donne le point de vue d'un cadre, d'un employeur. Nous les encourageons.
Et puis, nous faisons dériver la conversation vers nos situations sentimentales. Le ton devient plus personnel.
Garés un peu loin, il faut emprunter les longs tapis roulants. Pressées et excitées comme des gosses qui vont au parc d'attraction, elles marchent devant nous. V et moi avons quelques regards complices. Le petit cul de Caroline qui se dandine sur le tapis me laisse songeur.
On commence par voir le stand d'un ami de V. Sans réelle nécessité. Un peu de social proof ne fait pas de mal. Et nous entrons dans le hall d'exposition par le stand BM.
Un rapide tour et j'y croise une connaissance. Un sourire, une poignée de main, un homme élégant. Re social proof.
Mercedes : un proto de CLS Break. On dirait un remake de carrosserie fantôme de coupé Karmann Ghia break. Fantôme, désigne qu'elle n'existe pas mais que certains designer y ont pensé, où l'on réalisée en marge du constructeur. Cela vient du Hot-rodding. Un peu de culture au passage. ;-) Tom Taylor est un exemple de ces designers.

C'est dynamique, fun. Coté séeduction, on se retrouve comme faire du shopping, les vitrines. Les objets et le prétexte est différent mais propice à se toucher, poser la main sur la nuque et rapprocher nos têtes en montrant un détail du doigt.

[quote]Tiens, regardes, là.

Sur le stand Porsche, nous montons tour à tour dans tout ce qui a deux portes. Photos, pauses. Test de conciliance : une photo du cul de la 911 turbo cab blanche...avec les filles à coté sous le même angle. Ca les amuse. :roll: :)
Jusqu'à ce qu'elle montent dans un Boxster et alumment l'auto-radio sur Skyrock à fond!
:shock:
Ce qui fait beaucoup rire un des gars du stand, mais l'autre pas du tout. Je suis mort de honte et de rire en même temps. Ca me décoince d'un autre coté.

Aston, Lamborghini, Ferrari...
"La typologie des femmes est très différentes" :D des constructeurs français qui viennent voir leur future C5 ou le Kangoo.
De la classe, du style. Il y en a une particulièrement que nous avons remarqué avec V. Du style mais ce coté Bimbo avec un chouille de vulgarité.
[quote]M : Si tu gagnes 100 000/an, je suis à toi.
V : Mais si j'en trouve un qui gagne 200 000, je te quitte pour lui! :D

Sur le retour, une moto en expo est le prétexte à un nouveau rapprochement. Seule Emilie se prète au jeu. Merde! Ca coince.
Sur le retour à la voiture, V et moi pratiquons une descente de tempo. Il pleut, les abords sont embouteillés et nous avons tous les deux pleinement conscience que dans 10 minutes, si nous ne faisons rien, l'ambiance sera morte.

Je propose de dîner tous ensemble. Je convainc en posant une contrainte de temps et une barrière.

[quote]M : Tu sais, on travaille demain et il n'est pas question de passer la nuit à faire la fête. Mais si on redescend en banlieue, on ne nous servira nulle part à cette heure. Et puis, j'ai pas envie d'un Mac Do au Drive : c'est glauque.

Elles acceptent. Il est urgent de décider vite. Je fais diversion quelques secondes :

[quote]Oooh, mates! Une DB9. (puis badinage)

V propose un lieu. Je tique (silencieusement ) un peu car c'est un peu hype pour les demoiselles.

Et là, c'est le draaaame.
Modifié en dernier par wu-weï le Jeu Déc 09, 2010 1:12 am, modifié 1 fois.