Avoir une vie stylée

Modérateurs: animal, Léo

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By Godfather
#95828 Je rêve de fumer un jour un cigare. :)
L'ex fumeur régulier, fumeur occasionnel que je suis trouve aussi que fumer apporte du plaisir, en plus, il faut le dire, d'une certaine classe. :D
Mais j'ai réussi à arrêter et j'essaie de me persuader que c'est une bonne raison pour pas reprendre...
Par contre pour l'héroïne... :s
Une question : est-ce que c'est vrai que l'on est accro à la cocaïne dès la première prise ?
By the_big_boss
#95829 Quel humour :)

Je sais bien que donner un avis de fumeur m'attirerait sarcasme et critique, mais néanmoins, je suis étonné de les avoir d'un autre fumeur :)

Alors je vais donc préciser :

1- The Big Boss est mon surnom amical du à mon boulot d'entrepreneur, teinté d'ironie et d'auto dérision :)

2- Je préfère largement le cigare à la cigarette ^^ tout comme je préfère largement un chateau giscours à un mouton cadet

3- Mon propos n'est pas d'encourager les gens à prendre de l'héroine, mais de pointer que dans cette discussion, tout semble à croire qu'aucun fumeur n'est rationnel, que nous fumons tous sans raison, juste par accoutumance.

Cette accoutumance physique n'est présente qu'à partir de 7 ou 8 cigarettes par jour, tu fumes donc également par plaisir et non par accoutumance physique

Parler de l'héroine quand on est en train de parler de cigarettes revient à parler de Binge drinking quand on est train de parler de dégusations de vins, cela n'a rien à voir.
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By Godfather
#95832 Pour l'héroïne je crois (espère) que Alive plaisantait.
Si non, je suis d'accord avec toi The Big Boss.
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By Alive
#95848 [quote]Apprends à reconnaître ce qui te fait avancer et ce qui entrave ta progression. Bouddha
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By Orphée
#95850 [quote="the_big_boss"]Quel humour :)

Je sais bien que donner un avis de fumeur m'attirerait sarcasme et critique, mais néanmoins, je suis étonné de les avoir d'un autre fumeur :)

Alors je vais donc préciser :

1- The Big Boss est mon surnom amical du à mon boulot d'entrepreneur, teinté d'ironie et d'auto dérision :)

2- Je préfère largement le cigare à la cigarette ^^ tout comme je préfère largement un chateau giscours à un mouton cadet

3- Mon propos n'est pas d'encourager les gens à prendre de l'héroine, mais de pointer que dans cette discussion, tout semble à croire qu'aucun fumeur n'est rationnel, que nous fumons tous sans raison, juste par accoutumance.

Cette accoutumance physique n'est présente qu'à partir de 7 ou 8 cigarettes par jour, tu fumes donc également par plaisir et non par accoutumance physique

Parler de l'héroine quand on est en train de parler de cigarettes revient à parler de Binge drinking quand on est train de parler de dégusations de vins, cela n'a rien à voir.
C'est toujours la grande question du plaisir versus ce qui est bon pour soi. Nous ne sommes pas des robots, ni des moines zen, pour certains le plaisir est le chocolat, d'autres un verre d'alcool, d'autres une cigarette.

Il faut juste, à partir d'un certain moment de maturité (ce n'est pas un jugement de valeur), reconnaître ce qui ne sert à rien, et ne fait pas avancer (au-delà du simple plaisir ; oui c'est dur) et ce qui amène à un niveau de développement supérieur.

Pour certains, les petits plaisirs coupables sont essentiels (pour le moral principalement) mais essayer de ne pas y céder est tout aussi satisfaisant - selon moi, après chacun trouve de la satisfaction où il veut (dans la satisfaction du plaisir, ou dans la satisfaction du dépassement de soi)
By lorenzo.francese
#95869 [quote="the_big_boss"]Je voudrais vous faire remarquer qu'il n'y a ici pratiquement que des avis de non fumeurs, vous vous persuadez entre vous qu'il n'y a rien de rationnel à consommer des cigarettes.

En dehors de l'aspect addiction, de l'aspect social qui ne joue en effet que pour les adolescents, vous oubliez tout simplement le principal pour les fumeurs:

Fumer apporte du plaisir

Oui, l'excès de cigarettes est mauvais pour la santé
Oui, cela apporte mauvaise haleine
...

Mais on aime :)

(je raccourcis le post pour plus de lisibilité)

Fumer tue, tout comme plein de choses, mais l'absence de plaisir tue également. Il faut savoir de temps en temps accepter les écarts (les siens mais aussi ceux des autres) en échange de son bien être

Comme toi je suis fumeur et comme toi je prends du "plaisir" à fumer (surtout celle du matin)...
Mais arrêtons franchement de nous inventer des prétextes (je parle au regard de ma lecture et de mon expérience), sans notre dose, nous sommes intenables...

Nous perdons plus à fumer qu'à ne pas fumer et nous le savons. Nous sommes drogués.

La dernière fois que j'ai arrêté :
J'ai essayé de réduire, ça n'a jamais marché. Les 2 fois où j'ai arrêté, je l'ai fait d'un seul coup. La dernière fois est assez intéressante.
Dimanche soir 20h, plus une clope et franchement, je n'avais pas envie d'aller au troquet à l'autre bout de la ville pour aller chercher ma dose. Donc, je décide d'arrêter.
Lundi, Mardi : en manque à fond mais j'ai réussi à canaliser ma nervosité latente en euphorie (ce qui m'a valu quelques moqueries de collègues mais c'est de bonne guerre).
J'ai en parallèle repris le sport à fond, bu énormément d'eau...
Mercredi matin : j'ouvre les yeux et là, c'est le paradis : je suis dans une forme olympique, j'ai une patate !!! Je n'avais plus ressenti une telle chose depuis l'adolescence !
Un nouvel homme est né. Cette sensation ennivrante m'a permis de tenir jusqu'au bout et de battre en brèche les différents pièges qui ont suivi : la clope avec le café, la clope après les repas, la proximité des fumeurs (j'étais dans un bureau fumeur et j'y suis resté avec l'idée que si je tenais, je tiendrai à tout).
Les envies se sont espacées au fur et à mesure jusqu'à devenir de l'histoire ancienne.
3 an 1/2 après, j'ai replongé avec une cigarette taxée au mauvais moment (gros stress)... Je n'aurais pas dû car la machine s'est remise en marche et voilà, revenu aujourd'hui à un paquet par jour comme avant.

Fumer n'est pas un plaisir mais une addiction et nous le sentons bien lorsque les dimanche soirs, le paquet est vide, tous les tabacs sont fermés et que nous avons envie de fumer... Dans ces moments-là, je me sens pitoyable... Qu'il pleuve, vente, gèle, rien ne nous arrêtera pour aller chercher notre dose au dealer -pardon- tabac du coin...

Donc je vais arrêter d'ici très peu de temps et pour toujours, ça ne me manquera pas d'autant plus que je sais ce qu'il y a après...
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By Elan
#95870 [quote="Orphée"]Il faut juste, à partir d'un certain moment de maturité (ce n'est pas un jugement de valeur), reconnaître ce qui ne sert à rien, et ne fait pas avancer (au-delà du simple plaisir ; oui c'est dur) et ce qui amène à un niveau de développement supérieur. Je ne suis pas sûr qu'il y ait de fortes corrélations entre le développement supérieur, la maturité, le fait de fumer ou encore bien d'autres choses.
L'élévation par le sacrifice du plaisir c'est un peu de la foutaise, ce qui compte c'est surtout l'envie de se prendre une petite clope de temps en temps, ou au contraire le sentiment de dépendance dont on aimerait se débarrasser.

À titre d'exemple, j'ai fumé très tard ma première cigarette et j'ai toujours associé ça aux soirées, aux fêtes, aux discussions nocturnes, etc. bref au plaisir de passer un bon moment en bonne compagnie. En moyenne je dois en être à 1 ou 2 par mois, sans avoir jamais ressenti ce besoin de fumer - et pour cause, puisque je ne fume que très rarement même lors d'un moment privilégié. Tout n'est pas blanc ou noir.
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By kero
#95871 [quote="Godfather"]Une question : est-ce que c'est vrai que l'on est accro à la cocaïne dès la première prise ?

Non.
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By Godfather
#95925 Merci kero, ça me paraissait un peu gros aussi...
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By Sébastian
#95984 C'est plus compliqué et plus vicieux. Contrairement aux autres drogues "dures", comme l'héroïne ou les amphets, la cocaïne n'entraine pas de dépendance physique avant un moment parce qu'elle n'agit pas sur les mêmes récepteurs au niveau du cerveau.
En revanche, elle produit l'espace d'une heure ou deux une surpuissance intellectuelle (je suis superman, je peux draguer toutes les filles que je veux, je sais tout, je suis le meilleur etc.).

A force d'en prendre (et ça vient vite), elle entraine une dépendance psychique très forte ; en gros, tu ne te mettras pas à convulser et à entendre tes tripes hurler si tu n'as pas tes rails quotidiens, mais tu auras l'impression d'être une véritable merde , tu auras des tendances dépressives et tout ce qui va avec.
Contrairement à l'héroïne, tu ne la vois pas venir, et un beau jour tu te rends compte que le rail "en soirée pour déconner" est devenu le rail "chez toi sur la cuvette des WC"...

PS ; personnellement je n'en ai jamais pris, mais je sais de quoi je parle.
PS2 ; le temps où c'était une drogue "chic" pour les riches et les soirées VIP, c'est fini. On en trouve partout et à tous les prix (plus ou moins frelatée). Taper de la coke, c'est plus "festif", c'est juste minable.
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By kero
#95988 [quote="Sébastian"]C'est plus compliqué et plus vicieux. Contrairement aux autres drogues "dures", comme l'héroïne ou les amphets, la cocaïne n'entraine pas de dépendance physique avant un moment parce qu'elle n'agit pas sur les mêmes récepteurs au niveau du cerveau.
En revanche, elle produit l'espace d'une heure ou deux une surpuissance intellectuelle (je suis superman, je peux séduire toutes les filles que je veux, je sais tout, je suis le meilleur etc.).

A force d'en prendre (et ça vient vite), elle entraine une dépendance psychique très forte ; en gros, tu ne te mettras pas à convulser et à entendre tes tripes hurler si tu n'as pas tes rails quotidiens, mais tu auras l'impression d'être une véritable merde , tu auras des tendances dépressives et tout ce qui va avec.
Contrairement à l'héroïne, tu ne la vois pas venir, et un beau jour tu te rends compte que le rail "en soirée pour déconner" est devenu le rail "chez toi sur la cuvette des WC"...

PS ; personnellement je n'en ai jamais pris, mais je sais de quoi je parle.
PS2 ; le temps où c'était une drogue "chic" pour les riches et les soirées VIP, c'est fini. On en trouve partout et à tous les prix (plus ou moins frelatée). Taper de la coke, c'est plus "festif", c'est juste minable.

Ce n'est pas vraiment le sujet du topic mais je vais compléter ma réponse, puisque j'ai contribué à élargir le pavé dans la mare, et tant qu'à faire, autant être clair.

1) Je crois que ça dépend beaucoup des personnalités. Certains vont accrocher rapidement, certains non. La réaction aux drogues est extrêmement personnelle, en fin de compte.

2) Certains n'accrochent jamais vraiment à la C. Il m'arrive d'y toucher en soirée, si des potes en ont. S'il n'y a rien sous la main, je n'y pense même pas. Et c'est comme ça depuis longtemps. J'ai été un gros fumeur de pétards dans le temps, et j'ai trouvé ça beaucoup plus vicieux.

3) Pourtant, je déconseille ça dans l'ensemble. Parce que certains ne résisterons pas à l'envie d'en faire une habitude (et j'en connais qui l'ont fait plus que lourdement), et parce que dans tous les cas, ça devient rapidement une fuite.

D'ailleurs, ce soir je parlais avec un pote de ce genre de trucs et en particulier, de drague et alcool. On constatait tous les deux le même truc: les coups les plus funs, finalement, c'était toujours sobres.
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By Godfather
#96018 Merci de vos réponses.
Je me posais cette question parce que étant fan de Beigbeder, les interrogatinos sur la coke sont un passage obligé. ;)
Puis je dois reconnaitre que je suis assez attiré par l'idée de surpuissance intellectuelle et je voulais savoir si c'était vrai que ça provoquait ce genre de réactions pour être certain de ne me faire jamais piéger dans l'addiction.
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By Sébastian
#96031 [quote="Godfather"]Merci de vos réponses.
Je me posais cette question parce que étant fan de Beigbeder, les interrogatinos sur la coke sont un passage obligé. ;)
Puis je dois reconnaitre que je suis assez attiré par l'idée de surpuissance intellectuelle et je voulais savoir si c'était vrai que ça provoquait ce genre de réactions pour être certain de ne me faire jamais piéger dans l'addiction.

Après la théorie du pseudo, la théorie de l'avatar... :roll:

Et puis arrêtez de fantasmer sur Beigbeder en le prenant pour un nouveau décadent ou je ne sais quoi d'autre. C'est juste un gosse de riches bobo et intelligent qui a compris quelle image il devait se créer et comment en jouer pour être médiatisé et donc, pour vendre.
Si tu cherches un modèle d'autodestruction, va plutôt jeter un oeil du coté de Bukowsky. Mais c'est sûr, c'est moins glam, c'est moins kitsh, ça fait moins rêver l'homme du commun.
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By Godfather
#96061 Lol
Beigbeder est à mes yeux, une victime du système : il a compri sa réalité, a tenté de lui échaper mais n'a pas pu. Par conséquent il a décidé d'exploiter son intelligence pour surfer sur la vague du système. David, voyant qu'il ne pouvait tuer goliath, a décidé de l'embrasser pour ne pas être écrasé. C'est du moins la description qu'il donne de Octave dans 99F. Personnage dans lequel, il se reconnait, je pense.
By lorenzo.francese
#96157 [quote="Sébastian"]C'est plus compliqué et plus vicieux. Contrairement aux autres drogues "dures", comme l'héroïne ou les amphets, la cocaïne n'entraine pas de dépendance physique avant un moment parce qu'elle n'agit pas sur les mêmes récepteurs au niveau du cerveau.
En revanche, elle produit l'espace d'une heure ou deux une surpuissance intellectuelle (je suis superman, je peux séduire toutes les filles que je veux, je sais tout, je suis le meilleur etc.).

A force d'en prendre (et ça vient vite), elle entraine une dépendance psychique très forte ; en gros, tu ne te mettras pas à convulser et à entendre tes tripes hurler si tu n'as pas tes rails quotidiens, mais tu auras l'impression d'être une véritable merde , tu auras des tendances dépressives et tout ce qui va avec.
Contrairement à l'héroïne, tu ne la vois pas venir, et un beau jour tu te rends compte que le rail "en soirée pour déconner" est devenu le rail "chez toi sur la cuvette des WC"...

PS ; personnellement je n'en ai jamais pris, mais je sais de quoi je parle.
PS2 ; le temps où c'était une drogue "chic" pour les riches et les soirées VIP, c'est fini. On en trouve partout et à tous les prix (plus ou moins frelatée). Taper de la coke, c'est plus "festif", c'est juste minable.

Ce qui est assez drôle dans ta réponse, c'est qu'ayant mal lu une première fois, je pensais que tu faisais référence à la nicotine...
Hormis l'épisode de surpuissante intellectuelle, la manière dont les gens réagissent à la nicotine dépend des personnalités et suit le même chemin.
Pour parler de mon cas, je suis un véritable drogué de la nicotine (symptômes de manque assez importants lors de ma dernière tentative d'arrêt comparables à ceux d'un drogué aux drogues dures...).
Jamais touché à la coc ni autre ; étant données mes prédispositions, il ne vaut mieux pas...

Pour aller à fond dans le sens de Sebastian et Kero et rejoindre le topic (nicotine) :
Nicotine, cocaïne, héroïne...Toute prise de drogue est en général à associer à l'un des éléments suivants (liste à peu près exhaustive) :
- convivialité/appartenance à un groupe : jouer au mec "in" ou "cool" dans un groupe où cette drogue circule. En général, ce type de drogué est occasionnel, parfois même l'espace d'une soirée uniquement (pour essayer...). Le danger réside ici dans l'espacement des prises et dans la fragilité psychologique du drogué occasionnel. On peut vite sans s'en rendre compte basculer du côté des toxicomanes (cf catégories suivantes).
- combler un manque : quel qu'il soit (manque de confiance...). Ici, le plaisir furtif est faussement lié intellectuellement à du bien-être... Le toxicomane essaiera encore et encore de retrouver ce plaisir passager renforçant la spirale infernale de la dépendance psychique (parfois physique) à cette drogue qui lui enlève du même coup tout courage pour affronter véritablement ses problèmes de front. Au fur et à mesure du temps, le drogué se fait une image de lui-même de moins en moins reluisante et se réfugie dans la drogue qui devient son "seul" moment de plaisir...
- combler un traumatisme : similaire en beaucoup de point à la catégorie précédente, à ceci près que le traumatisme nécessite un traitement psychiatrique pour être résolu. Le toxicomane ne s'en sortira pas seul.
- accro physiquement : pour certaines drogues, quelle que soit l'origine de la/les première(s) prise(s), on peut tomber rapidement dans la dépendance physique (notamment avec le crack rapidement addictif)...

Toutes ses raisons traduisent en général un manque de courage à s'attaquer de front à ses problèmes ou un manque de caractère à résister à l'effet de groupe.
Certains cas (rares) sont cependant désarmés devant ce fléau : traumatismes profonds divers, éducation trop permissive ou absence d'éducation laissant la porte ouverte à tout...

Au risque de paraître rasoir, toute drogue est à éviter même pour ressentir cette "surpuissance intellectuelle", envie qui cache à mon avis un manque ailleurs et peut conduire à la toxicomanie.
Tout sûr de soi que l'on est, on ne peut savoir à l'avance dans quelle catégorie on se situe et comment nous réagirons à la drogue (certains organismes plus réceptifs que d'autres).
A EVITER COMME LA PESTE DONC...