- Sam Nov 27, 2010 2:56 am
#102405
Non,faut laisser.
La vie est aussi faite de ça.
Pour reprendre le cours normal de ce journal, la semaine prochaine, je rencontre un premier banquier pour une première opération.
Je l'ai écrit : je connais ma capacité d'emprunt.
Je souhaite voir les termes de contrat que cette première banque peut m'offrir.
Tiens, d'ailleurs pas plus tard qu'hier, je tenais un bureau de vote et dans les discussions, j'ai appris que dans, certains cas, on peut rembourser partiellement un emprunt de manière anticiper.
J'ai aussi découvert une caution de prêt moins coûteuse et apparemment plus avantageuse que l'hypothèque.
Jusqu'alors, à ma connaissance, je pensais que l'on ne pouvais rembourser de manière anticipée que la totalité du capital d'un emprunt, les intérêts dépendant du contrat négocié (totalité des intérêts ou partiel).
Hier soir, à la maison est venu dîner un copain qui dirige une usine dans l'industrie.
Je lui parlais de mes projets et il m'a apporté deux, trois idées "contre-intuitives" pour l'Homme lambda issu de la masse comme moi.
Il m'a notamment dit :
Tu sais, tout se négocie.
Tous les entrepreneurs ou copains patrons que je croise convergent dans ce sens.
La masse (dont je suis issu) croit en des schémas inflexibles (selon sa croyance) et c'est pour cette raison qu'elle reste la masse.
La semaine dernière, j'ai mené une grève, écrit des tracts et bougé mon organisation syndicale à laquelle je ne prenais plus part. Cette organisation vivotait et gérait l'urgence.
Aujourd'hui, ils bossent, joyeux et enthousiastes.
Les jeunes ne savaient pas mener un conflit, négocier et gagner.
Ils connaissent la théorie mais n'avaient jamais connu le "baptême du feu".
Alors je les ai accompagnés, les ai boostés, je les ai confortés et leur ai fait gagner 12% aux élections.
J'ai même tenu une assemblée générale et parlé pendant une heure trente, seul, face un nombre considérable de collègues. Déjà fait, de la routine...10 ans que je fais ça.
Mais le meilleur, c'est que les directeurs généraux se sont félicités de ce mouvement et de la dynamique qu'il a créé autour des élections du CE.
Certains m'ont remercié. Pas au sens où ils m'auraient congédié. Non, ils m'ont dit
merci.
Si ça, ce n'est pas une forme de séduction...
D'ailleurs mes potes patrons me demandent régulièrement mon avis ou on en discute, pour un soucis de management, de motivation d'un employé, d'animation de leurs équipes.
Si ça, ce n'est pas de la reconnaissance...
Mais ça ne fait pas forcément partie des aspects que j'ai envie de développer dans mon journal.
Quand je pratiquais au niveau local et départemental, ma plus belle victoire a été de faire virer (on les a "mutés") deux directeurs pour harcèlement moral. L'un d'eux était fils de psychiatre et son mémoire de stagiairisation d'administrateur de la fonction publique sur les rapports harmonieux dans le management...
Je connais les vicissitudes de l'Homme.
Et avant, j'ai été soldat et formé à amener mes hommes aux combat pour l'ex-Yougoslavie ou la Somalie. On a failli partir au moment et faire partie du contingent qui est allé chercher les Américains dans "la chute du faucon noir".
Et encore avant, à l'âge où certains coulent une jeunesse (subventionnée) sans soucis (et qui s'en créent) je traînais dans la rue.
Je l'ai écrit dans un sujet : j'ai été condamné deux fois.
J'ai même été "privé de liberté".
A cette époque, statistiquement, on enterrait une personne de notre entourage tous les 10 mois. Jamais décédés de mort naturelle...
Alors la nature de l'Homme, je la connais.
Anecdote :
Une fois, sur arte, je regardais une série de reportages sur les services secrest et le terrorisme. Dans la série, il y avait le MOSSAD, les Spetznatz, et quelques autres...
Et puis, il y avait un travail dont on a peu parlé : le dialogue entre les prisonniers d'Al Qaïda en Irac et des sages musulmans (le terme est:
mouftis, je crois => si je me trompe, rectifiez).
L'un d'eux témoignait de ces échanges.
Les fondamentalistes fanatiques arguaient du fait que les sages (modérés) ne pratiquaient pas 'tel qu'ils le devaient".
Comme dans tout schéma d’embrigadement extrémiste, l'autre avait (forcément) tort, donc, d'après eux, il ne servait à rien de discuter du dogme.
Ca s'appelle
la théorie du Dieu unique.
C'est un concept politique que je raconterai une autre fois. Il a été développé par l'église catholique (entre le 9e et 12e s) pour lutter contre le paganisme et ça s'est terminé par l'inquisition, puis la Saint-Barthélémy et d'une certaine manière, le nazisme. L'Iran, les USA, la Corée du Nord emploient cette doctrine en permanence (mais c'est une autre histoire).
L'argument qu'ont employé les sages fut le suivant :
Mais si tu es si certain d'avoir raison, pourquoi n'en débat-tu pas avec nous?
Si tu as raison, tu sauras nous convaincre.
Et ils en ont reconverti un grand nombre à une pratique modérée.
Sa conclusion tirée de son expérience était la suivante :
[quote]La destruction est la créativité de celui qui se sent impuissant.
Et je ne me sens pas impuissant.
J'avance (doucement), mais j'avance.
D'ailleurs, j'ai appris qu'un piéton pouvait parcourir 22 000 kms en six mois.
C'est plus que je n'en parcoure annuellement en Mercedes. Comme quoi...mieux vaut marcher qu'avoir un gros moteur et ne pas s'en servir...
Secure, THEN advance comme on dit dans les Marines.
Bonne nuit.
Demain est un autre jour fait d'opportunités à saisir et d'aventures enrichissantes à vivre.
Modifié en dernier par wu-weï le Mer Déc 08, 2010 11:39 pm, modifié 1 fois.