- Dim Jan 31, 2016 12:16 am
#176614
[quote="mwu"]Reflexion interessante sur le paradoxe de Fermi
https://lejournal.cnrs.fr/billets/le-pa ... invisiblesMouaif.. Le gros gros défaut actuel dès qu'on parle des extra-terrestres..
[extra-terrestres dans le sens "espèces vivantes qui vivent ailleurs que sur Terre", dont l'existence est une quasi-certitude ; du moins il sera infiniment plus compliqué de prouver leur non-existence puisque pour cela il faudrait visiter TOUTES les planètes de l'UNIVERS, ou a minima les étudier à distance. Extra-terrestres ici ne veut donc pas forcément dire "créatures de l'espace qui vient nous rendre visite comme dans La Soupe Aux Choux"]
...je disais que le gros gros défaut actuel dès qu'on parle des extra-terrestres, donc, c'est que les réflexions proposées sont incroyablement géocentrées (= on met la Terre au centre de tout). Et celle-ci ne fait pas exception. On réfléchit tout le temps par rapport à ce que l'on sait et par rapport à nos expériences, nos chiffres, notre vie à nous, nos besoins, nos échecs, nos problèmes actuels (ici l'exploitation des ressources d'une planète). Ce qui est logique finalement. Mais personne ne le dit !
Le paradoxe de Fermi lui-même est incroyablement géocentré. Genre, s'il existe des espèces pouvant se balader dans l'espace, on devrait être au courant depuis longtemps, comme si ces espèces n'avaient que ça à foutre de laisser des traces de leur existence, traces que nous serions forcément capables de détecter, nous, formidables humains. Autre chose, la Terre est un grain de sable dans notre galaxie, et je ne vois pas au nom de quoi d'éventuels extra-terrestres seraient passionnés à l'idée de venir 1) ici, et 2) prendre contact. Peut-être notre activité est-elle détectable pour "quelque chose", mais rien ne prouve que ce "quelque chose" soit intéressé par nous, ou s'il l'est, veuille manifester son existence et faire youhou. Ils sont peut-être déjà venus et repartis aussi sec, en voyant ce tas de cons en constante reproduction. A titre d'info, recherchez les témoignages d'anciens pilotes de ligne et de l'armée de l'air, certains ont vu des trucs qui les ont fait chier dans leur froc, et on ne pourra pas les accuser d'être les alcoolos du coin qui prennent un ballon-sonde pour un astronef plein de petits hommes verts.
Ca me fait penser à l'Exoconférence d'Alexandre Astier, ou en gros, il dit : "les civilisations extra-terrestres existent probablement vu la taille de l'univers, mais ils ne peuvent pas venir ici. Il faudrait 500 ans aux habitants de telle planète super proche (s'ils existent) pour venir ici et 500 ans pour revenir s'ils voyageaient à 10% de la vitesse de la lumière (ce qui est déjà énorme). C'est trop loin. Ce n'est pas trop loin pour nous, c'est trop loin tout court."
En entendant ça, bouche bée par tant de "prétention terrienne", j'ai cru écouter un scientifique du 15-16ème siècle qui dirait : "On ne peut pas aller sur la Lune. Déjà on ne sait même pas voler. Et même si l'on fabriquait une machine servant à l'homme pour s'élever dans les airs, on serait coincés car 1) c'est trop loin et 2) même si on pouvait couvrir toute la distance on manquerait d'air et on mourrait."
Sauf que maintenant on sait qu'entre-temps l'humanité a inventé l'avion, la fusée, le scaphandre spatial.
L'affirmation du scientifique du 15-16ème siècle semble pleine de bon sens pour son époque, tout comme l'affirmation d'Astier semble l'être. Mais on ne tire aucune leçon du passé. Tout est histoire de mots. Dire qu'en l'état actuel des choses ça semble impossible, est différent de dire que c'est impossible. Toute la nuance, et donc toute l'ouverture d'esprit se tient là.
Nous nagerons jusqu'à ce récif qui médite dans la mer, nous plongerons à travers de noirs abîmes jusqu'à la cyclopéenne Y'ha-nthlei aux mille colonnes, dans ce repaire de Ceux des Profondeurs, et nous y vivrons à jamais dans l'émerveillement et la gloire.