- Mer Mai 20, 2015 12:03 pm
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Mardi, 16h15
[quote] E : Si tu viens toujours, je ne serais pas disponible avant 17h45.
M : J’arrive vers 18h si ça va pour toi.
E :Top
Elle m’avait proposé de m’héberger pour un ou deux jours, histoire de me faciliter les trajets, en insistant sur le fait que ça ne la gênait pas, qu’elle savait ce que c’était de faire de la route et que, si elle pouvait me faire gagner quelques heures de sommeil, c’était avec plaisir. Je n’en ai finalement pas beaucoup gagné cette nuit.
J’aurais très bien pu arriver les mains vides, ça n’aurait pas changé grand chose. Je lui ai apporté quelques cerises bien mûres que j’avais achetées le jour même et un paquet de biscuit fait maison, ce qui lui fit plaisir. [size=60]
Ca sera pour le souper, l’eau chaude et les mouchoirs.[/size]
Je n’avais aucune raison de stresser puisque je connaissais l’issue de la soirée mais j’avais l’estomac noué et la gorge sèche. A tel point que j’ai du boire, sans m’en rendre compte, un litre d’eau et j’ai passé mon début de soirée à faire des allers-retours aux toilettes.
Elle manquait d’énergie, était "molle", murmurait à moitié et malgré le fait qu'elle parte dans quelques mois pour un semestre d'Erasmus, elle semblait comme toujours subir sa vie. Elle m’exaspérait. Elle avait finalement toujours été comme ça, mon niveau d’intérêt dans les premiers mois de relation ayant simplement gommé cette facette de sa personnalité. Je ne sais pas pourquoi (enfin si je le sais très bien), mais nous avons finis par nous parler comme des vieux potes pendant le repas. De notre relation, ce qui n’avait pas été, de ses histoires passées. Sexuer et être charmant ne servait à plus rien à ce niveau… Jusqu’au moment ou elle me demanda si j’avais connu d’autres filles depuis notre séparation. Un sujet glissant que j’aurais du éviter. Je lui ai retourné la question et avec toute la naïveté du monde on se promit d’être sincère. Elle me dit un nombre, je lui en dit un. Et dans ce genre de moments, quand je sens que quelque chose malsain traine, je suis obligé de creuser, même si je sais que ce que je vais trouver ne va pas me plaire. C’est ce qui se passa.
Je suis devenu bon, avec le temps et la pratique, pour arriver à savoir ce que je veux. Bref, ce n’est pas la première fois, mais ce que j’ai découvert m’a fait du mal.
C’est surtout son inconstance qui m’avait déplu. Un pas en avant, deux en arrière. Elle avait tendance à être adorable un jour pour ensuite m’expliquer le lendemain qu’elle ne croyait pas en la fidélité à long terme. Ou encore de faire presque 100km pour venir me trouver et m’apporter un des fameux cadeaux avec lesquels elle marquait pas mal de points, pour m’annoncer qu’elle était en train de faire les démarche pour partir un semestre outre-Atlantique. Je n’avais jamais su sur quel pied danser. On en parla aussi.
C’est cette inconstance que j’ai retrouvée dernièrement. Elle me regardait avec mépris lorsque nous nous étions croisés les semaines qui ont suivies notre séparation, pour accepter un déjeuner dernièrement puis me proposer de m’héberger pour
« m’éviter des trajets trop longs et pénibles ».J’ai compris d’où venait, en partie, ce regain d’intérêt
(si on peu l’appeler ainsi). Je me suis séparé de mon associée dernièrement, associé qui a essayer de me la faire à l’envers et j’ai également, en lien avec tout ça, risqué ma place dans la formation que j’ai eu tant de mal à intégrer. Mes responsables et ma direction voyant d’un très mauvais œil mes projets personnels. J’ai donc du montrer patte blanche et accepter de revoir mes ambitions à la baisse jusqu’à la fin de ma formation.
Lorsqu’elle l'a appris , elle s’est adoucie et c’est comme si son intérêt avait augmenté à nouveau. Malsain, oui je trouve aussi.
Bref, je savais qu’on était totalement incompatible pour une relation longue mais j’avais toujours terriblement envie d’elle. Physiquement elle était ce qui me plaisait, mon morphotype. Et le comble c'est qu'elle était une toute autre personnes une fois déshabillée ou sous les draps. Ces deux facettes étaient vraiment troublantes. J’ai d’abord cru, à tort, que c’était une femme à l’aise avec sa sexualité mais qu’elle la réservait à ceux qui le méritait. J’ai compris que c’était simplement une fille dont les voies d’accès au plaisir étaient assez faciles et avec qui il fallait simplement pousser un peu, voire forcer.
C’est ce qui se passa hier soir. Elle me refusa ses lèvres à plusieurs reprises mais n’était pas contre un rapprochement physique durant la soirée. Elle avait recommencé à fumer et se senti obliger de me le montrer en fumant plus qu’à son habitude. Elle semblait prendre l’ascendant sur moi à chaque cigarette supplémentaire qu’elle allumait. Après s’être refusée une dernière fois et me disant que je n’étais pas venu là pour ça, elle fit semblant de préparer le canapé sur lequel je devais dormir, mais m’invita finalement à la rejoindre dans son lit, pour dormir. C’est quand elle éteignit la lumière que je compris son message :
Prends-moi mais il n’y aura aucun signe d’affection.C’était encore plus puissant que dans mes souvenirs. La malbouffe et la cigarette faisant à nouveau partie de ses habitudes, elle avait pris un peu de hanches qu’elle cambrait d’une manière absolument indécente. Je l’avais rarement vu si excitée et elle pris son pied plusieurs fois avant même qu’on commence. Elle avait le souffle court, écartait ma bouche de ses cuisses encore tremblante mais m’avait refusé ses lèvres à plusieurs reprises.
Lorsqu’elle recommença à se frotter à moi pour recommencer, encore une fois, mon cerveau à
beuggé définitivement. Comment est-ce que je pouvais la sangler ainsi contre moi, comment pouvait-elle se donner de cette façon et me refuser ses lèvres? Rajoutez à cela le récit de ses dernières aventures et vous aviez le cocktail parfait pour vous retourner le cerveau...
Je n’ai jamais eu recours au sexe tarifé mais c’est un peu l’impression que j’ai eue.
La nuit me remit les deux pieds sur terre, même si j’eus le sommeil très léger. Comme je ne savais pas si je reviendrai ce soir, je la repris ce matin sans même essayer de l’embrasser ou à faire preuve de gestes d’affection.
Elle traversa son appartement nue, et me lança un regard furtif. Une fois dehors de la douche, elle me lança un
"tchao!" comme si la personne que j'avais en face de moi n'était pas la même que celle de cette nuit.
Je la désirais autant que je la méprisais.