Les films que vous avez vus, à travers le filtre de la séduction, du lifestyle, et du look

Modérateurs: animal, Léo

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By Maurice
#152541 Et puisqu'on est dans la grande cinéphilie, quelle ne fut pas ma surprise d'écouter une toute récente émission de Radio Courtoie où Jean Douchet était l'invité de Philippe d'Hugues pour une émission qui à mon avis restera dans les annales de l'histoire de la Critique française.

[url]http://www.radiocourtoisie.fr/19742/libre-journal-du-cinema-du-15-mai-2014-entretiens-avec-joel-magny-actualite-du-cinema/[/url]

Il faut savoir que les jeunes cinéphiles du début des années 50, et qui allaient pour certains être les réalisateurs de la Nouvelle Vague, étaient des passionnés. La passion du cinéma les réunissait, mais certains avaient une vision toute aussi passionnée de la politique, et tout aussi "extrême" : impossible d'être au centre, on était dans ce qu'on qualifierait aujourd'hui soit d'extrême-droite, soit d'extrême-gauche. Les Cahiers du cinéma ont ainsi vu des "nationalistes" (ceux du cinéma Mac-Mahon) côtoyer des "internationalistes" autour de la passion du cinéma. La ligne des Cahiers est devenu rapidement plutôt de gauche, mais Rohmer, très à droite mais toujours discret par contre en ce qui concernait la politique (et pourtant ami du très à gauche Claude Chabrol) en a bel et bien été rédacteur en chef : les gens de droite étaient des plumes sur lesquels une revue comme les Cahiers devait pouvoir compter.

Jean Douchet a été du clan de la gauche des Cahiers. Et son hôte du jour, et ancien rédacteur des cahiers lui-même - brièvement car la question algérienne a été assez clivante - est très à droite. Ceci étant, Douchet, qui a maintenant 85 ans (tandis que son hôte en a 81), et toujours bien actif, a été un passeur magnifique, en plus d'avoir été un des théoriciens (et un peu cinéaste) de la Nouvelle Vague, reconnu par tous ses pairs : successeur de Jean Langlois à la tête de la Cinémathèque française, il a été ce Professeur à l'Université Paris VII qui faisait des projections de films, dont des films muets, dont l'Aurore de Murnau, qui a été un de mes grands moments de cinéma (en muet intégral, sans musique). Très charismatique, il vous insuffle une véritable passion pour le cinéma, je la lui dois - même si j'ai été un peu calmé depuis.

Cette conversation entre personnes aux philosophies un peu différentes sur le cinéma et très différentes sur le monde en général offre l'occasion d'une très intéressante évocation de l'histoire de la cinéphilie et du cinéma, du muet à nos jours, sur le mode habituel de la radio d'une conversation de salon. De ci, de là, quelques petites piques viennent pimenter la conversation et offre une petite idée de ce que furent les grandes polémiques de l'époque.

L'émission est écoutable gratuitement encore pour une petite semaine.
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By Maurice
#152664 Mask 2 de Tsui Hark (2005). Hong-Kong Fu Fu complètement foutraque et foufou que j'ai trouvé relativement plaisant (ah ces animations image par image qui sait rendre les monstres encore plus effrayants !). C'est le film d'action sans doute avec le moins de temps mort que j'ai dû jamais voir, ça n'arrête pas : du grand nanard. Un plaisir de cinéphile ou cinéphage, dont je vais m'empresser de me séparer.

U571 de Jonathan Mostow (2000). Bon film de guerre dans le monde étonnant des sous-marins. Jolie évocation, mais mensongère, de la Seconde Guerre Mondiale (car à l'origine, ce sont les Britanniques qui ont réussi ce que le film prête aux Américains...). Il reste que c'est avec plaisir que je revois ce film. Le genre de film qu'un cinéphile garde, mais que je dois vendre, ne correspondant pas à mes critères pour être gardé (l'effroyable tentation cinéphilique me reprend, je dois m'en défaire.)
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By Maurice
#152681 Malèna de Giuseppe Tornatore (2000). Film à moitié plagiat du génial Amarcord de Fellini (de nombreux éléments sont piqués sans vergogne aucune) et à la comparaison duquel Tornatore prouve une fois de plus qu'il est la honte du cinéma italien. Le procédé d'identification au jeune homme et à son obsession amoureuse (d'ailleurs un avis féminin serait le bienvenu) fait que l'on suit certes l'histoire sans trop d'ennui, mais c'est pitié que de voir associer ainsi sentiment amoureux et masturbation insistante (là où Fellini est drôle dans ce genre de scène, Tornatore se montre le balourd qu'il a toujours été dans les films que j'ai eu la malchance de voir de lui). Les Siciliens sont caricaturés en une vision tellement haineuse qu'on se demande comment les Américains ne les ont pas tous exterminés à leur arrivée sur l'ile : tous des salauds (sauf le jeune héros et le mari), toutes des hypocrites (sauf la Malèna). Les invraisemblances s'accumulent au fur et à mesure d'une intrigue sans réel intérêt qui se traine sur 1 heure et demie.
Reste la beauté de Monica Belluci (violée par la caméra farfouilleuse de Tornatore, qui a beau jeu ensuite de dénoncer le machisme sicilien) qui ne doit pas faire oublier que c'est réellement un film de salaud, anti-italien, réalisé comme par hasard avec l'argent des Américains.
Ceci ne remettant cependant pas en cause ce qu'en dit Stéphane dans son article : [url]http://www.spikeseduction.com/livres-films-seduction/14508_3-films-ni-legers-ni-droles-pour-en-apprendre-sur-les-femmes.html[/url]

Quand le cinéma se met à ne pas être plus imaginatif que la publicité...
[img]http://filmphilosophy.files.wordpress.com/2012/06/malena-1.jpg[/img]
[video]https://www.youtube.com/watch?v=HILxI5jqp_k[/video]
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By Orphée
#152783 Ce week-end, je vais enfin me lancer dans 2001, l'odyssée de l'espace. J'ai hâte :mrgreen: (même si j'aurais préféré le voir au ciné)
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By Stéphane
#152795 [quote="Orphée"]Ce week-end, je vais enfin me lancer dans 2001, l'odyssée de l'espace. J'ai hâte :mrgreen: (même si j'aurais préféré le voir au ciné)
L'exemple même du film décevant sur petit écran, hélas...

Ps : vous avez entendu parler de la Philips Designline Ambilight, soit la première tv mainstream à être vraiment grande, vraiment belle, et à ne pas être une B&O ?

[img]http://www.leblogdejerome.com/wp-content/uploads/2013/03/Philips-DesignLine-04.jpg[/img]
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By Orphée
#152798 Hélas, oui... Je regarde de temps en temps s'il repasse au ciné près de chez moi, sans succès.

Je ne connaissais pas les Philips, c'est beau, ça change des grosses dalles affreuses !

[img]http://blog.cobrason.com/wp-content/uploads/2013/06/philips-designline-led-3d-tv-5.jpg[/img]
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By la mouche
#152799 [quote="Orphée"]Ce week-end, je vais enfin me lancer dans 2001, l'odyssée de l'espace. J'ai hâte :mrgreen: (même si j'aurais préféré le voir au ciné)

NON! Pitié!

Il y a le festival du 70mm à la cinémathèque en juin ([url]http://www.cinematheque.fr/fr/dans-salles/hommages-retrospectives/fiche-cycle/cinema-70mm,584.html[/url]), ils vont rediffuser l'Odyssée de l'espace avec une copie de 70mm. C'est une première en France (Seule la cinémathèque française a le matos pour diffuser avec des pellicules de 70mm), la qualité sera époustouflante, les images originales tel que Kubrick les a tournées. Regardes pas ça sur un petit écran 3semaines avant la diffusion (séance le 14juin de mémoire).
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By Orphée
#152803 D'ailleurs, pour les lyonnais, à l'Institut Lumière, le mercredi 11 juin :

[quote]19h30 Rencontre avec Toni Servillo animée par Thierry Frémaux (entrée gratuite, retrait d’un billet nécessaire)
21h Il divo (P. Sorrentino, 1h50)

Je n'ai pas vu Il divo, mais il a de bonnes notes et de bonnes critiques...
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By la mouche
#152814 [quote="Orphée"]Ah bah heureusement que tout le monde vit à Paris :o

Mais c'est gentil de l'avoir posté pour d'autres :)

Ca vaut le coup de se déplacer :mrgreen:
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By Maurice
#152950 Revu depuis bien longtemps Gremlins de Joe Dante, qui a bonne réputation en ce qui concerne la cinéphilie des années 80.
J'ai été déçu. Le scénario est paresseux (on ne sait rien de ce que deviennent nombre de personnages présentés durant la première demi-heure).
Au cynisme du reaganisme (représenté par Madame Deagle, le jeune banquier ambitieux et bien sûr ces Gremlins) est opposée... la niaiserie. Eternel combat de la gentillesse érigée en modèle contre les méchants. Alors que la question ne devrait pas être posée en ces termes dans un film digne de ce nom (c'est-à-dire qui devrait nous apprendre réellement quelque chose du monde). Restent quelques scènes divertissantes.
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By Thorgal
#152987 Je crois que c'est le genre de film qu'on a du mal à apprécier adulte, ou alors il a mal vieilli, mais j'en garde de très bons souvenirs enfant !
Et si tu devais citer un film que tu as vraiment honte d'aimer tellement il est extraordinairement mauvais ou débile, tu dirais quoi ? :mrgreen:
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By Maurice
#152995 Aucun, je crois. Je n'ai pas honte d'aimer la Grande Vadrouille. Non, vraiment, mes goûts sont en adéquation avec mon "esthétique".

Mais j'adore Les Demoiselles de Rochefort et les Parapluies de Cherbourg, en ayant une préférence pour le premier que je trouve plus abouti à tous niveaux. Je n'ai pas honte pourtant car je peux justifier : je ne les considère ni débiles, ni mauvais, loin de là !
By Rose Selavy
#152996 [quote="Orphée"]Ce week-end, je vais enfin me lancer dans 2001, l'odyssée de l'espace. J'ai hâte :mrgreen: (même si j'aurais préféré le voir au ciné)

Ce film est d'une telle...puissance. Même sur une tablette il te soufflera, à condition de ne pas le regarder comme un amoureux du cinéma, c'est à dire un grand enfant à qui des images font de l'effet.