- Sam Mar 12, 2011 8:13 pm
#106545
Vous m'avez inspiré ces derniers temps.
Derrière ses remarques de sceptique "de base", Synchron a fait une distinction très juste : exigence subie/exigence contrôlée.
Pour illustrer cette distinction, parlons de sport.
Comme j'ai pu déjà le mentionner, je pratique le running, et j'ai pour objectif sur le moyen/long terme de claquer des chronos de haut niveau.
Mon obsession du chrono (ce que mon coach déplorait) était telle ces dernières semaines que je faisais trop de séances d'entrainement rapides et intenses. L'erreur du débutant, car c'est la première fois que je me lance dans le sport avec réelle assiduité (j'en ai tjs fait en dillettante et jamais 12 mois dans l'année).
Là où j'ai pris conscience de cette exigence subie, c'est quand mes mollets ont commencé à crier douleurs. Cette partie du coprs est assez capricieuse chez moi, et d'habitude, les douleurs ne duraient pas très longtemps. Mais il en allait être tout autrement. Il ne m'était plus possible de faire les 70km/semaine convenus avec mon coach. J'ai donc subi mon exigence.
Mais j'ai envie de de dire : et alors ? Est-ce pour autant que le running de haut niveau m'est incaccessible ? Non. Car reprendre le contrôle de mon exigence, c'est renforcer mes mollets par des séances de musculation. Mon coach en a préconisé trois par semaine. Je n'ai fait que 5 séances à ce jour, mais je ressens déjà un mieux.
Mais prenons un exemple peut-être encore plus parlant : celui d'un coureur de classe mondiale capable de descendre régulièrement sous les 2.10 au Marathon. Croyez-moi, sa haute exigence le conduit nécessairement à se blesser à un moment donné, donc à subir sa haute exigence de chrono, tellement il pousse son corps vers ses ultimes limites. Et oui, même les cadors.
En séduction, c'est pareil. Quand, par exemple, on place de hautes exigences dans le choix des femmes qui vont partager notre vie, et quand en tant que "grand séducteur" l'on sait faire ces choix, il est naturel et normal de subir, à un certain moment et d'une manière ou d'une autre, cette exigence. On ne peut pas toujours tout contrôler, que l'on soit un crack dans le domaine, ou évidemment (et plus particulièrement) un débutant.
Mais relativisons : badiner avec une jolie fille, être sexué, prendre le téléphone, c'est, quand on y réfléchit un peu, pas si difficile. C'est moins difficile que courir un Marathon à son max ou que rédiger un ouvrage intelligent.
Petit à petit, j'en viens à en avoir vraiment conscience, à l'intérioriser vraiment. Ne jamais abandonner.