- Sam Fév 22, 2014 3:47 am
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J'ai finalement bazardé cette tarée manipulatrice, non sans quelques dommages.
J'y ai aussi laissé un peu de fierté dans les quelques faiblesses que j'ai eues lorsqu'elle miaulait à ma porte et dans les moyens que j'ai utilisés pour m'assurer qu'elle ne revienne plus à ma porte (rassurez-vous, rien d'illégal
).
Mais in fine, j'en garde l'écume d'un bon souvenir passionné, une anecdote amusante et valorisante à raconter.
De toutes façons, l'heure n'est plus au bécotage.
La fin de ma dernière année d'étude approche et mes projets se concrétisent, un par un.
D'abord mon nouveau stage, puis mes travaux d'étude qui suivent leur cours, enfin ce studio génial dans le centre de Paris que je viens de décrocher par un coup de chance énorme.
Et peut-être (qui sait) bientôt un projet ultra-intéressant sur trois ans si mon dossier est accepté.
Si j'ai pu me concentrer sur mes projets facilement, c'est grâce à la structure et l'organisation que j'ai appris à avoir durant mon dernier stage en entreprise.
Il y avait eu ce moment d'adaptation difficile, de l'étudiant ingrat qui veut encore profiter des soirées malgré la rigueur et la ponctualité qu'exige le job. (Et oui, sécher la matinée parce qu'on a la gueule de bois c'est fini mon p'tit père.)
Un recadrage a été nécessaire. Il a été très bénéfique.
Dans notre société épicurienne (YOLO), les gens râlent de plus en plus de ce statut de salarié si méchamment exploité et contraint par le système (pauvre petit), sans penser à un seul moment que ces contraintes existeront où qu'il aille et que cette soi-disante exploitation est un mécanisme de gagnant-gagnant : à l'entreprise pour la valeur que son employé compétent apporte ; à l'employé pour le salaire qui le met à l'abris du besoin, le statut qu'il obtient.
Mais si le recadrage a été si bénéfique, c'est que le patron, cette fois-ci, en valait la peine.
Un mentor. A peine plus âgé pourtant (et d'une bonne tête plus petit). Mais une vraie boule d'énergie, passionnée par sa start-up, son bébé.
Il m'a appris à réapprécier ce statut d'ingénieur. Cette abeille de la société, transformant la fleur en miel pour le bien de la ruche.
Je pensais récemment que c'était sans doute l'ambition la clé du bonheur.
L'homme étant toujours insatisfait de ce qu'il a, il lui faut toujours chercher à aller plus haut pour se sentir vibrer. C'est en tout cas ce que je ressens au moins 6 jours par semaine cette année, grâce à ces projets.
Depuis que je sais que j'ai cet appart, le soufflé est retombé. Je ne veux même pas encore l'emménager ; je salive, de ma résidence, à l'idée de le faire bientôt.
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
[...]
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
[...]
Tu seras un Homme, mon fils.