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Modérateurs: animal, Léo

By James ex S
#152844 [quote="john dilinger"]
Et du coup, tu me démontres au passage que ma relation actuelle ne va pas faire long feu, malgré la distance.
La (grande) distance va t'aider à la prolonger mais il faut se rappeler, dès qu'on y met un pied dedans, que ce genre de relation à une date de péremption assez proche (ce qu'on a tendance à oublier -et que j'ai clairement oublié- après quelques rendez-vous et quelques parties de jambes en l'air).

C'est d'ailleurs exactement ce qu'un ami me rappelais aujourd'hui. Je lui avais confié dès les premiers rendez-vous qu'il n'y avait rien d'envisageable avec cette fille. Par la suite, il se produit un espèce de beug dans ton cerveau entre le fait que tu saches clairement que ça ne va pas cranter et que tu t'envoies en l'air régulièrement avec cette même personne (encore plus si il y a une bonne connexion sexuelle).

[quote="S.Mimura"]Je ne suis normalement pas très journal, mais l'activité ici m'a donné envie de lire les dernières pages.
Bien m'en a pris, de beaux récits et d'intéressantes réflexions James.
Je relate ici les histoires qui m'ont permis de mieux comprendre les femmes ou d'avancer vers mes objectifs (autant professionnels que personnels). Le plus souvent pour moi, le fait de mettre les événements pas écrit m'aidant à comprendre mes réactions, à passer à autre chose ou à rectifier le tir si j'ai merdé (c'est là que je compte sur vous d'ailleurs :wink: ).
Si tout ça peut être utile à quelqu'un ou que ça fait écho à une expérience que vous avez vécue, c'est encore mieux.

Un peu comme le récit que UFC vient de commencer, qui fait vraiment écho à une aventure passée. J'attends d’ailleurs la suite avec grande impatience.
By James ex S
#154062 Le sujet principal de ces derniers jours semble être le small talk, plus communément appelé badinage. En voici un exemple avec une rencontre récente qui se poursuit demain autour d'un dîner sur le pouce avant que Julie ne quitte ma région.

Julie est commerciale (il paraît que c’est comme ça qu’on dit). Je l’ai rencontrée il y a quelques jours sur la terrasse d’un de mes petits restaurants préférés ou j’ai l’habitude de manger à midi. Sur la terrasse, qui ne comprend que 3 tables, lunette de soleil sur le nez, téléphone à l’oreille et concentrée sur son écran d’ordinateur, elle avait tout d’une business woman perchée sur ses talons, dans son chemisier blanc et avec son carré plongeant (je sais c’est presque cliché).
Le thermomètre dépasse 30 degrés, je suis seul, pressé, j’ai peu de temps pour manger et après une matinée de travail intense, je suis en nage et tout sauf présentable. Autant dire que rien ne me prédisposait à une rencontre. Sous ses airs de femme d’affaire occupée, moi à mon job d’étudiant, je n’ai pas envisagé une seconde qu’une ouverture fusse possible et je me suis contenté d’un bonjour chaleureux lorsque je suis passé à sa hauteur avant d’aller m’installer pour manger.

Peu avant la fin de mon repas, elle rentre pour je ne sais quelle raison, me tend son I-phone et me demande si j'y connais quelque chose, prétextant qu’il a "planté". J’esquisserais un sourire un peu plus tard quand j’apprendrais qu’elle travaille pour une grande boite d’informatique. On essaie de la rallumer ensemble et, comme par magie, il re-fonctionne. Elle passe quelques coups de fils à ses clients mais je la vois faire les mil pas entre la terrasse et l’intérieur. Je lui lance deux regards qu’elle tiens de manière soutenue quelques secondes tout en se donnant un genre au téléphone. J’en suis même venu à me demander si il s’agissait de vrais appels. Lorsqu’elle raccroche, à ma hauteur bien évidemment je lui dis :
[quote]M: Ne stressez pas comme ça, je vous vois tourner en rond depuis tout à l’heure.
E: Oui je suis stressée et en plus j’ai très chaud.
M:Vous n’êtes pas de la région je me trompe?
E: Non, je suis la pour le boulot...
Elle me parle de ses clients, uniquement des médecins et des spécialistes ont elle s’occupe du référencement
[quote]M: Attendez, vous êtes en train de me dire qu’il n’y a rien d’autres à faire dans la région, aucun endroits sympas autre que des médecins avec qui vous bossez?
E: Si, si, me citant le nom d’un des seuls clubs valables de la région
M: Ah je vois que vous le connaissez :)

Elle voit que je travaille avec une bourse et me dit :
[quote]E: Vous, vous travaillez dans un café ou un restaurant? :
M: C’est à cause de ma bourse c’est ça ? Je vous interdis de vous moquer, elle est tellement belle
E: J'ai moi aussi été aussi serveuse pendant mes études.
Je lui explique en deux mots dans quelle entreprise je travaille et je lui dis que mon patron aurait d’ailleurs bien besoin de bosser son référencement.
Elle me tend alors sa carte.
Je lui souris, lui donne la carte de mon entreprise et je retourne bosser en lui disant à bientôt.

Il n’y a pas à dire ce qu’on est pathétique devant une femme qui nous intimide. En plus d’être en nage, j’ai même laissé échappé un « vous disez » :roll: dans la conversation. Au premier abord je lui donnais au moins 5 à 10 ans de plus mais en l’imaginant sans ses talons et ses lunettes de soleil, elle faisait tout de suite moins femme fatale. Je mettrais même ma main à coupé que nous avons presque le même âge. Incroyable, malgré de nombreux signes d’intérêt et alors qu’elle m’y invitait indirectement, il n’y avait pas moyen, impossible de la tutoyer.

Je lui ai envoyé un message le surlendemain:
[quote]Hello Julie,
Avant que tu ne harcèles mon patron pour bosser son référencement et que je me fasse virer ;), fais moi signe si tu es dans le coin, on se boit un café.
Signé James le réparateur d'I-phone.
Elle me propose en rendez-vous une heure plus tard, à midi. Je décline et après quelques messages échangés, elle me dit qu'elle est libre tous les midi. Je lui propose un dîner sur le pouce la semaine suivante (nous étions jeudi passé).
On mange demain à midi ensemble. Elle est encore quelques jours dans la région pour le boulot je pense mais pas éternellement. Affaire à suivre...
By James ex S
#154063 Situation particulière puisqu'elle n'est sans doute dans le coin plus que pour quelques jours. Je pense que cette contrainte de temps pourrait faciliter les choses.

Ah oui, j'oubliais: Julie est Parisienne. Elle est adorable avec ses soixante-dix ses quatre-vingts-dix et son petit accent de la capitale :mrgreen:
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By Yannick
#154083 [quote="James ex S"]Elle est adorable avec ses soixante-dix ses quatre-vingts-dix
J'ai mis un peu de temps à comprendre, au début je m'attendais à lire le mot "kilos" à la fin de ta phrase, ce que j'avais du mal à associer avec "adorable"... :mrgreen:
By James ex S
#155015 Il y a quand même quelque chose de terrible!

- Il y a un peu plus d’une année j’ai fait un nouveau départ. Pas comme ceux proposés par Stéphane, mais un nouveau départ à ma manière:
J’ai laissé tomber mon cursus universitaire pour repartir (presque) de zéro. J’avais une année pour remplir les 5 conditions d’entrée pour la fameuse école que je convoitais. Un stage de plusieurs mois non payé, des examens psychologiques et psychotechniques, des travaux à rendre et à défendre devant des experts faisaient partie des joyeusetés exigées rien que pour que notre dossier soit pris en considération.
Nous étions beaucoup à tenter notre chance, à avoir rempli les conditions d'admission et à se présenter aux examens d'entrée mais au final ils n'en sélectionnaient que 30, dans tous le pays. La réponse est arrivée par courrier recommandé il y a quelques semaines.
[quote][...]Nous avons le plaisir de vous informer que vous faites partie des candidats admissibles pour la rentrée 2014[...]

- A côté de ça, j’ai monté mon projet qui commence a avoir de plus en plus de visibilité, même si le public touché reste assez spécifique. Il fallait que je marque un grand coup pour accroître ma visibilité et ma crédibilité et je me suis rappelé une phrase d’Animal qui disait, je ne sais plus si c’est dans son journal ou ailleurs, quelque chose qui ressemblait à ça :
[quote]A un moment donné il faut se lancer et arrêter de trop réfléchir, de se poser la question sur qu'est-ce qui pourrait se passer de pire...
C’est donc ce que j’ai fait. J’ai postulé pour un poste ou je n’avais ni les diplômes requis, ni l’expérience adéquate puisqu'ils demandaient exactement le diplôme délivré par l'école que je convoitais et que je ne savais, à ce moment là, même pas si j'étais accepté ou non. J'ai eu directement à faire avec le responsable du secteur pour plusieurs cantons (l'équivalent des départements en France). J'ai su être assez convainquant et je me suis arrangé pour que la responsable entende parler de mon projet et aille d'elle même se renseigner et sur mes compétences. J'ai été convoqué pour un entretien. L'entretien s'étant très bien déroulé, j'eus même l'impression que c'est elle qui avait besoin de moi. Elle conclut notre échange par:
[quote]Ce qui est bien c'est que vous correspondez tout à fait à l’image que je m’étais faite de vous.
(ça dira sans soute quelque chose à ceux qui ont suivi un atelier Dream Job)

Elle insista même pour que je signe dans les plus brefs délai mais je lui ai demandé deux semaines pour réfléchir (le salaire proposé ne me plaisait pas du tout). Elle m’a laissé jusqu’à la fin du mois pour lui rendre réponse et nous nous sommes revu 2 semaines plus tard pour signer contrats et autres documents, en négociant au passage un salaire un peu plus élevé.

Je vais donc me retrouver à partir de l'automne prochain à donner des cours plusieurs fois par semestre devant des personnes qui auront en moyenne 10 à 15 ans de plus que moi (au vu du prix des cours).


Qu’est-ce qui est terrible dans tout ça vous aller me demander. Ce qui est terrible c’est que je n’arrive pas à me réjouir. Mettre un terme à mes études comme je l’ai fait il y a un an, monter mon projet en parallèle alors que je n’étais même pas certain de pourvoir intégrer l’école que je convoitais fut le plus gros coup de bluff de ma vie. Je m’attendais un peu naïvement à sauter de joie lorsque je recevrais les résultats de mes examens d’entrée, à être vraiment heureux à l'idée que j'allais enfin toucher mon premier salaire découlant directement de mon projet (oui je sais), une sensation de bonheur un peu comme celle que décrit Stéphane dans son séminaire « get a life ». Or rien ne s’est produit.

J’ai l’impression d’avoir le contre coup de cette année épuisante, ou j’ai passé la plupart du temps des nuits très courtes et je ne ressent ni excitation, ni appréhension, ni doute, je suis comme amorphe. Je pense que je me rendrais compte du chemin parcouru plus tard. Pour l'instant je n'ai pas eu le temps de souffler, ni de profiter de cette réussite. Mes examens à peine terminés, j’ai eu exactement 3 jours off avant de recommencer à bosser pour renflouer les caisses et financer mes futurs projets. Je bosse en ce moment pour un grand festival avant de prendre enfin, fin juillet quelques jours de vacances... Avant de recommencer à bosser sur les premiers cours qui sont planifiés pour la rentrée.

A suivre...
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By Dje
#155016 M'est avis que tu couves un sentiment d'illégitimité. C'est souvent le cas quand on prend des chemins de traverse.

Ça ira mieux quand tu auras vu la "concurrence" ;)
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By pantin
#155017 [quote="James ex S"]J’ai l’impression d’avoir le contre coup de cette année épuisante, ou j’ai passé la plupart du temps des nuits très courtes et je ne ressent ni excitation, ni appréhension, ni doute, je suis comme amorphe

la fatigue, cet ennemi bien connu, ajoutes à cela l'effet de seuil et la "déprime de la réussite", il faut beaucoup d'énergie pour ressentir et garder une sensibilité aiguë aux choses. je me sens toujours un peu vide après chaque projet abouti, qui m'a tenu en haleine et occupé mon "espace psychique".
By James ex S
#155020 [quote="Dje"]M'est avis que tu couves un sentiment d'illégitimité. C'est souvent le cas quand on prend des chemins de traverse.

Ça ira mieux quand tu auras vu la "concurrence" ;)
C'est après avoir vu de quoi était capable la concurrence que j'ai décidé de me lancer, ça a été l'élément déclencheur. J'ai été suivre les cours que je m'apprête à donner et quand j'ai vu le niveau de la personne qui s'adressait à nous (pourtant diplômé et avec des années d'expérience) j'ai été largement convaincu que j'avais les compétences pour ce job.

Je sais que c'est un domaine dans lequel je commence à être bon mais je me sens encore un peu illégitime oui. Il existe beaucoup de "charlatans" et c'est avant tout ce fameux diplôme de l'école que je vais commencer qui me donnera la légitimité d'en parler publiquement puisque c'est un diplôme d'état reconnu et que c'est ce papier qui m'éloignera de tous ceux qui se prétendent spécialiste du sujet sans avoir suivi d'études.


En attendant, je vais mener mon petit bout de chemin mais ça va jaser :wink:
By James ex S
#155021 [quote="pantin"][quote="James ex S"]J’ai l’impression d’avoir le contre coup de cette année épuisante, ou j’ai passé la plupart du temps des nuits très courtes et je ne ressent ni excitation, ni appréhension, ni doute, je suis comme amorphe

la fatigue, cet ennemi bien connu, ajoutes à cela l'effet de seuil et la "déprime de la réussite", il faut beaucoup d'énergie pour ressentir et garder une sensibilité aiguë aux choses. je me sens toujours un peu vide après chaque projet abouti, qui m'a tenu en haleine et occupé mon "espace psychique".
Merci Pantin, je ne savais pas que la déprime de la réussite existait. Comme expliqué plus haut, je pense que je me rendrai compte de ce qui a été accompli plus tard, quand j'aurai le temps de reprendre mes esprits et de prendre quelques jours pour moi.
Je crois justement qu'il me manque l'énergie nécessaire pour conscientiser tout ça. Et ça a été la même chose en ce qui concerne la séduction ces derniers mois.
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By animal
#155157 C'est le vide qui suit les périodes chargées: un an à préparer un gros événement, il est passé en un clin d'œil, j'ai l'impression d'être vidé et de n'avoir aucun projet. Ça passera.

Ceci étant dit, c'est peut-être juste que tu trouves ça, au final, juste normal d'avoir mené ton projet à bien.
By James ex S
#155854 [quote][...] le jeu de la séduction, l'endroit dans lequel on emmène la personne, le style de vie qu'on démontre par cet endroit, et par ses manières, et par son éducation, son intelligence, ne révèle aucunement d'un besoin de validation, d'un besoin de se faire approuver pour parvenir à l'étape suivante, l'étape ultime étant de lui faire baisser son pantalon. Les étapes de la séduction sont un plaisir en soi, qui doit se savourer comme le seul plaisir qui restera quand tout sera fini. Donc, aux hommes qui se disent "Je ne vais pas l'inviter ici ou là, elle ne le mérite pas", je répondrais : "Fais-le. C'est pas elle qui le mérite ou pas. C'est l'image que tu garderas de tes vingt ans, c'est l'image de ce rendez-vous".
Stéphane, You can always get what you want
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By Stéphane
#155857 [quote="James ex S"][quote][...] le jeu de la séduction, l'endroit dans lequel on emmène la personne, le style de vie qu'on démontre par cet endroit, et par ses manières, et par son éducation, son intelligence, ne révèle aucunement d'un besoin de validation, d'un besoin de se faire approuver pour parvenir à l'étape suivante, l'étape ultime étant de lui faire baisser son pantalon. Les étapes de la séduction sont un plaisir en soi, qui doit se savourer comme le seul plaisir qui restera quand tout sera fini. Donc, aux hommes qui se disent "Je ne vais pas l'inviter ici ou là, elle ne le mérite pas", je répondrais : "Fais-le. C'est pas elle qui le mérite ou pas. C'est l'image que tu garderas de tes vingt ans, c'est l'image de ce rendez-vous".
Stéphane, You can always get what you want
Putain je lisais la citation en me disant "il a raison", et sans me souvenir de qui c'était !!!
By James ex S
#155977 Il y a des petites decisions qui changent parfois le cours de votre journée.

Apres un week end mouvementé et une nuit courte, je voulais manger dans un endroit calme ce midi et malgré ma courte pause, j hésitais même à rentrer chez moi pour avoir la paix. Mais comme je déteste prendre des habitudes de vieux et qu on ne sait jamais ce qui peut se passer, même en 30 minutes de pause à midi, j'ai changé mes plans.

Je me suis alors installé sur une terrasse du centre ville, feuilletant le journal en attendant d'être servi.
Une connaissance de tres longue date, accompagnée d'un garçon qu'elle présentera un peu plus tard comme son meilleur ami, s'installa non loin de moi. Son visage m'était familier mais je ne savais plus d où ni de quand. Je me suis donc contenté de la saluer avant qu'elle ne revienne à la charge quelques minutes plus tard.

On badina quelques minutes avant qu'elle ne me propose purement et simplement un rendez-vous pour le soir même. Elle avait entendu parler de mes projets et voulait me parler d'une idée qui serait susceptible de m'intéresser. Je n en croyais pas un mot mais je restais quand même intrigué. Je lui propose un autre soir dans la semaine.

C'est alors qu'au milieu de la conversation j'aperçois mon libraire chez qui j ai mes habitudes. Il vient me saluer, on échange quelques banalités avant qu'il ne me propose quelque chose de... bizarre (il n y a pas d autre mot). Petites précision utile: chaque fois que j'achète un nouveau livre je m'arrête discuter avec lui et il m'avait expliqué qu'il amusait lui et ses collègues a essayé de dresser mon portrait à travers mes lectures et que je restais l'un des clients les plus intrigant et sympathique.

Il m'explique alors que sa proposition est tout à fait incongrue et qu'il s'en excuse d'avance: il est dans une situation très délicate avec une fille, situation qui n'a jamais vécue auparavant, et il aimerait avoir mon avis sur la question. Il propose de m'inviter à manger un de ces soirs. Je reste sur le c** et j'aurais cru à une blague de la part de n'importe qui d'autre mais je vis dans ses yeux et sur son visage qu'il était tout à fait sérieux. Je lui explique que je ne suis pas un expert dans ce domaine et que tout ce que je eux éventuellement lui apporter c'est un regard neutre sur sa situation et qu on peut en discuter autour d'un café.

Il m'explique qu'elle est en vacances cette semaine et qu'il a du temps libre tous les jours. On ne fixe pas de rendez-vous mais je lui dis que je passerai de toute façon à la librairie dans la semaine.


Il y a vraiment des jours on se demande si on est pas dans une autre dimension et j'avoue que même si ces deux histoires m'intriguent, je reste un peu sur mes gardes. J ai tendance à me méfier des gens un peu trop entreprenants et j ai l'impression que c'est des histoires cache quelque chose. Affaire à suivre...
By James ex S
#156074 J’adore avoir raison et je reconnais de plus en plus facilement les plan foireux ou les nids à embrouilles.

Je la voyais venir à trois kilomètres mais elle était mignonne, avait un look particulier, un franc parler plutôt amusant et comme c’était une vieille connaissance je lui ai laissé le bénéfice du doute (tout en voyant assez clair dans son jeu).
Je vous parle du premier rendez-vous en lien avec mon dernier post. Difficile à décrire mais à la façon dont elle a insisté pour me voir le soir même, l’intérêt tout à coup démesuré pour ma personne alors qu’on ne s’était pas vu depuis des années, sa manière trop amicale de trouver trop cool tout ce que lui disais, je sentais que tout ça n’était pas clair.


Elle tenait à tout prix à aller dans un café précis, pour 10 minutes avant le rendez-vous m’envoyer un texto m’indiquant qu’elle était dans un autre café 100 mètres plus loin (ça ne m’a même pas surpris). A peine installé elle me bombarda de questions sur ce que j’étais devenu « depuis le temps » et cette manière de faire manquait tellement de naturel et ce fut ainsi tout au long de la soirée. Elle avait pourtant le mérite d’être intéressante, de ne pas avoir sa langue dans sa poche et semblait au dessus des ragots et autres problèmes de réputation qui pourrissent les petites villes. J'avoue que je la trouvais chou et j'en venais même à me dire que j'avais peut-être été un peu trop méfiant.

Un peu plus tard, sur un coup de tête et au milieu d’une phrase elle me coupa parce qu’elle avait faim et voulait trouver, là, tout de suite, quelque chose à manger. Il est 22h30. Encore une fois, si elle veut, même son comportement, « je ne te laisse pas mener la discussion » et « je ne tiens pas en place, ma vie est trop folle » qui m’amusait au début commençait sérieusement, après moins de deux heures, à me prendre la tête.

On s’installa donc dans un des derniers cafés qui veuille bien lui servir à manger à cette heure et je lui demande franchement :
[quote]Bon alors dis-moi, c’est quoi ce fameux sujet dont tu voulais me parler et qui devait tant m’intéresser.
Je ne savais pas pourquoi elle faisait tant trainer les choses mais elle me répondit :
[quote]Je ne peux pas t’en parler là en mangeant, laisse-moi terminer avant.. Encore une fois, si elle veut.

Elle avait épuisé tous ses jokers et je pense qu’elle commençait à lire une certaine impatience sur mon visage. C’est alors, qu’à 23 heures passées, elle sortit son ordinateur, ouvrit un document PowerPoint pour me présenter la nouvelle gamme de compléments alimentaires du moment. Avec les mauvais arguments marketing, je cite : « J’en suis la preuve vivante que ça marche, j’ai perdu X kilos en 6 mois » avec photo avant/après à l’appui et elle garda le meilleur pour la fin, « Grace à ce produit, ça fait plusieurs mois que je ne dors que 3 heures par nuit et je me sens en pleine forme. Je fais mes 10km par jour bla bla bla. »


Sérieusement… Tout ça pour ça :roll: . Le château de carte s'effondrait tout à coup.


Une chose que je ne pouvais pas lui reprocher c’est la qualité de ses produits. Comme je commence à connaître le sujet, elle avait au moins le mérite de vendre des produits de qualité, c’est pour ça que je suis resté poli, courtois, mais que je lui ai fait comprendre que je n’étais pas intéressé, du tout.
Je vous laisse juste imaginer la scène. 23 heures passées, sur une terrasse du centre-ville, son ordi posé sur la moitié de la table le reste étant occupé par des sachets de substituts de repas et autres boites de vitamines, mademoiselle en face me ventant, à la manière d’un mauvais web-marketteur, les vertus de ses produits. On se serait cru au télé-achat. Je trouvais la scène plutôt drôle (et je pense que mes voisins également). Dans un dernier élan de désespoir elle me proposa même de prendre un produit pour moi, pour essayer.

Je me demande franchement si c’est le genre de fille à faire le coup à toutes les personnes qu’elle rencontre, ses amies, ses proches, des inconnus…