- Mer Aoû 13, 2014 11:01 pm
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Les boites de nuits et autres clubs m’ont pendant longtemps saoulé et je pense que je me mettais tout seul des bâtons dans les roues.Résonnement à l’époque : Boire de mauvais alcools trop chers, se faire traiter comme de la merde devant la boites ou la musique est trop forte et on ne peut pas se parler sans se hurler dans les oreilles, se faire basher par des filles sortant avant tout pour s’amuser et ayant des phrases toutes prêtes pour quiconque oserait les aborder… de plus, sortant presque exclusivement le samedi soir, qui était à l’époque la seule soirée de la semaine ou je croyais les rencontres possibles, je me mettais une pression de fou.
Bon vous me direz que les choses ne sont pas vraiment différentes aujourd’hui mais je pense avoir changé ma façon d’appréhender les sorties en boites.
J’ai passé cette dernière année à beaucoup bosser sur mes projets, le plus souvent en solitaire (mes choix m’ayant également éloigné de pas mal « d’amis ») et ce n’est que dernièrement que je me suis remis à fréquenter les boites de nuit de temps en temps. Les rencontres y sont alors bien plus faciles que dans mes souvenirs. Premièrement parce que je sors en boite pour m’amuser (puisque je sais que je peux rencontrer quelqu’un à peu près « n’importe quand » et « n’importe où ». Moins de pression donc, des sorties pour le plaisir de voir des amis et je suis certain que ça se voit et se ressent. Parce que même un samedi soir, avec une équipe d’amis uniquement masculins, bien habillés et avec le sourire on entre à peu près partout et finalement je fréquente aussi des lieux qui me plaisent et ne me force plus à aller dans des lieux de merde sous prétexte que c’est là où tout le monde va. Et oh miracle ! C’est dans ces lieux qui me correspondent que je rencontre des gens intéressants.
Dernière rencontre lors d’une soirée en boite :Un soir de week end avec une équipe de 4-5 amis avec qui je ne suis pas sorti depuis longtemps (nos spécialisations respectives nous ayant séparées géographiquement).On est en cercle et on trinque à nos retrouvailles quand 2 filles nous bousculent (certains diront que ce n’était pas innocent) et un de mes amis se retrouve totalement en dehors de notre groupe, exclu de la conversation.
J’avais déjà repéré une des deux, jolie noiraude, peau pale, carré plongeant et petite lunette qui lui donnait un air très strict. Elle m’impressionnait déjà de loin, et encore plus de près. [quote]M : Alors là je ne suis pas d’accord, tu ne peux pas exclure mon pote de notre groupe comme ça. Regarde, il se retrouve seul coincé à un mètre de tout le monde, c’est pas cool. […] Bon, c’est soit vous vous joignez à nous, soit…
E : Soit quoi ? (avec un air joueuse)
M : Soit vous vous joignez à nous, sois vous dégagez
(un peu brutal mais c’est ce qui est sorti et avec le sourire c’est passé tout seul).
On badine quelques instant (traduction : on se crie dans les oreilles) jusqu’à ce qu’elle aperçoive une amie à elle en train de discuter avec mon pote retrouvé à l’écart du groupe. C’est apparemment les grandes retrouvailles, elles se prennent dans les bras, c’est magique, c’est les filles… Nos groupes sont presque mélangés mais mes amis décident de partir danser. Je sais que la reverrais plus tard, c’est une toute petite boite. Je la recroiserai plus tard sur la piste de danse pour à nouveau la perdre de vue très vite. La soirée avance et je me dis qu’elle doit sans doute être rentrée.
Il est tard, presque trop, je la crois déjà rentrée chez elle et me dis que j’aurais dû me bouger plus tôt. On prend l’air avec mes amis quand je l’aperçois, toujours avec la même fille et deux autres mecs en train de discuter. Même si je n’en avais pas besoin je pense, j’attends un signe pour aller lui parler et la prendre à part. Plus j’attends plus je me mets la pression et je repense à ce que m’a dit un peu plus tôt dans la soirée un mec de mon groupe :
« Elle tu te la chopes quand tu veux, elle est facile » ou encore la fille que nous connaissions tous les deux à qui j’avais demandé des nouvelles pendant la soirée et qui m’avait répondu :
« Léa ! oh non stp pas elle », la même qui la prenait dans ses bras un peu plus tôt (ah l’amitié féminine c’est beau). Étonnement ces remarques n’avait fait que renforcer mon intérêt pour elle. Mes rencontres les plus intéressantes ont souvent été, avec le recul, des personnes ayant une réputation sulfureuse. C’est surtout le cas dans les petites villes…
Elle me lance un regard appuyé pendant quelques secondes. C’est maintenant ou jamais. Sans trop réfléchir (juste à la façon dont j’allais l’aborder et la prendre à part), je m’approche d’elle, la prends par la main et dit au groupe :
« Je vous pique Léa deux minutes. »Les deux mecs tirent la gueule et disent en coeur « Oh non! » alors que Léa se laisse volontiers guider un peu plus loin :
[quote]E : Alors comme ça tu connais mon prénom ?
M : Allez je ne me cache plus. Je te croyais déjà partie et j’ai demandé de tes nouvelles à Virginie
(la connaissance en commun du début) qui m’a donné ton prénom au passage
(et quelques infos en plus comme la faculté dans laquelle elle étudiait, info que je placerais « au hasard » dans la conversation : « Ton visage m’est familier, est ce que j’e t’aurais pas croisé dans le bâtiment X ?» remarque à laquelle elle répondra « oui » avec le sourire)On discute quelques instants avant que sa copine vienne voir ce qu’il se passe et que Léa ne lui fasse comprendre que je ne semblais pas être un danger. Je me présenterais quand même à son amie :
[quote] M : Quel malpoli, je viens t’enlever Léa et je ne me suis même pas présenté….
On discute quelques minutes et:
[quote]M : Ecoute je suis sur le point de sauter dans un taxi avec mes amis pour rentrer mais on se voit un de ces 4 pour boire un café, laisse-moi ton numéro.
Je lui tend mon portable, elle me le rend[quote]E : j’ai directement noté mon nom et prénom.
M : A bientôt.
On se fait la bise avant que je rejoigne mes amis pour rentrer.