- Mer Juin 05, 2013 8:27 pm
#134713
Journée douloureuse, j'ai besoin d'écrire, parce que je me suis royalement fait dégager durant 4 abordages, et si j'en suis à un zéro pointé, il y a forcément une raison.
Je ne suis plus en procédure d'évitement, je vais vers les autres, mais qqch cloche. Alors il y a évidemment mon incapacité à badiner, et parfois, ce qui était le cas aujourd'hui, le fait de juste "marcher pour ça", ce qui ne met pas dans le bon état d'esprit.
C'est bien-sûr très vexant de se faire dégager comme ça, de faire peur à la nana, d'être lourd, et de partir la tête basse, le tout bien-sûr, malgré soi.
Et de l'autre côté, notamment au travail, des collègues, hommes évidemment, me font des déclarations d'amour, c'est d'un lourd épouvantable, on parle souvent de moi, c'est pas des histoires, ni du narcissisme, c'est un fait, et même parfois avec certaines clientes ça tourne à la situation ambiguë, voire à une situation qui me laisse une impression d'anormalité, comme lorsqu'une cliente qui avait commencé à parler, j'ai alors pas calculé, pensant qu'elle ne me parlait pas à moi, et qu'en fait si, donc je me suis tourné vers elle pour écouter sa demande, et s'est mise à ne plus trouver ses mots, et à se mettre les mains sur le visage, le tout faisant suite à un échange de sourires loin d'être anodins. C'était horrible, et après ça, je ne pouvais tout simplement plus regarder la fille comme juste avant.
Il y a donc qqch qui cloche : d'un côté, des filles me branchent, ou scotchent à mon regard quand je tente un regard de braise (ce qui semble être dans ma nature), mais je réagis pas ou mal, et je repars broucouille, de l'autre, quand j'agis, même combat, je foire, sauf que là c'est vexant car il y a encore trop souvent rejet de la part de la fille.
Il est vrai que j'aborde bcp des filles un peu pétasses sur les bords, et que vu mon niveau actuel, il est probable que je vise trop haut pour le moment (1), que je dois arrêter de "sortir pour ça" (2), que je dois mener la danse, au sens propre, notamment en soirée quand la fille me parle à deux cm du visage ou se frotte à moi en douceur (3), et que je dois me constituer un cercle avec des gens partageant les mêmes valeurs (4).
Je dis ça, parce que j'ai remarqué que quand je suis avec un ami, et que je lance des sujets de conversations évolués, ça me stimule, mon côté déterminé, viril, leader, prend le dessus, et étouffe ma recherche de validation qui me reprend encore trop souvent. Il faut dire que c'est dur quand même de faire abstraction de son manque quand il est si élevé, à chaque fois que l'on est seul dans la rue. Personne avec qui échanger, pour se détacher, même parfois quand je lis (souvent) au café du coin, le manque est trop fort, l'envie de rencontrer trop forte, et je m'égare.
Si je m'obstine à faire des choses dont je connais pourtant l'inefficacité claire et nette, c'est bien que ça m'arrange (merci Stéphane pour le dernier courrier des lecteurs) d'agir ainsi, alors que dans les faits, il faut vraiment, mais merde quoi, prendre une autre direction.
Mes objectifs : avoir des filles dans ma vie, et pas les plus moches, et comme je travaille les soirs et wk, je sors peu le soir, j'aborde de journée, évidemment et comme par hasard au moment où c'est le plus dur. Donc oui, agir ainsi m'arrange à plus d'un titre, sans parler de mon absence d'action quand la fille est entreprenante, qui m'arrange aussi, puisque j'aime à me contenter de la sensation d'être validé, si d'un autre côté il n'y a pas non plus une forme de peur à l'idée de l'avènement tant recherché, et pour de bon, de ma nouvelle vie, ou en tout cas d'une première victoire.
Dans les faits, il y a un décalage énorme entre mes interactions de jour et celle de nuit, de jour est plus difficile, je n'ai pas de temps à perdre, je n'ai pas la confiance que donne les "conclusions", donc (et c'est vrai que ça m'arrange moins), je dois me forcer à sortir le soir après le boulot, seul ou accompagné - les filles étant là "pour ça" - afin de rééquilibrer la balance en diminuant royalement les occurrences de jour, et surtout agir et mener la danse, comme je disais plus haut, en répondant d'un signe d'intérêt par un signe d'intéret (si la fille se frotte à moi, je dois arrêter d'être droit comme un piquet !!!), ce qui me donnera la confiance dont je manque encore pour arriver la journée plus détaché, et régulièrement ; également me constituer un cercle social, par le sport (corps) et les valeurs qui sont les miennes (esprit) (donc séminaire leadership ?), pour meubler le jour et me détacher de mon manque trop dur à gérer parfois, voire trop souvent, quand je suis seul.
D'ailleurs on comprend tout à fait que le fait de me dire que je n'ai pas de temps à perdre fasse que je me sois obstiné à proposer un café à la fille de but en blanc, ou toute autre chose témoignant d'une envie d'aller trop vite.
Il est clair que l'ensemble de ces actions servira à former ma capacité à badiner.
J'avais besoin de mettre par écrit cette liste de courses, pourrait-on dire, et Animal, si tu as qqch à ajouter, évidemment je t'écoute.