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Modérateurs: animal, Léo

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By Ventel
#148085 [quote="Maurice"]Vu dans le métro : un jeune homme se faire aborder par une jeune fille au sujet du livre qu'il lisait.

Question : une même scène aurait-elle été possible avec une liseuse électronique ?

Non.
La liseuse électronique, c'est tout simplement la mort de l'objet livre et la fin du plaisir qu'on peut ressentir à posséder une matière travaillée.
Explorer un livre ne se résume pas à une aventure purement visuelle. Il faut aimer sentir l'odeur des pages ; il faut toucher et apprécier la qualité de la couverture, des reliures et des pages ; et il faut aussi apprécier le bruit d'une page qui se froisse ou tourne ! (bon, je vous rassure, ce n'est pas du tout du fétichisme)

L'écologie, pour le coup, peut largement aller se faire voir. On ne pourra pas reprocher à la littérature de faire du gaspillage ou de ne pas respecter l'environnement. Un manuscrit restera un outil nécessaire au savoir, à l'apprentissage, et la transmission durable d'une pensée. Cette circulation des idées est d'autant plus facilitée lorsque le lecteur est en contact directement avec le papier. Une liseuse électronique supprime ce rapport intime avec la lecture. On en revient à lire du pixel, de la page virtuelle, une histoire dactylographiée sur un écran (notre quotidien ne devient plus qu'une panoplie d'écrans d'ailleurs).
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By Maurice
#148087 Une femme plus âgée que moi me regarde d'un air crâne lisant mon Pauwels, nos regards se sont croisés, petits sourires de part et d'autre, elle ouvre son journal : L'Humanité. On se regarde à nouveau, nouveau petit sourire.

Contrairement à ce que j'ai dit, Pauwels n'a jamais été proche des communistes, même s'il a travaillé avec certains dans le monde du théâtre de la fin des années 40.
By mwu
#148088 J'aime lire, j'achete trop de livres mais le kindle est un bijou pour quiconque voyage / change de pays souvent.

Car bon s'amuser a déplacer 40+kg de livre (ce qui représente a peine 60-100 livres ) ca devient vite cher, puis chiant à stocker. Alors oui on peut les revendre mais j'ai la manie de souligner, annoter, commenter mes livres ..

[quote]elle ouvre son journal L'Humanité. On se regarde à nouveau, nouveau petit sourire.
Etait-ce le numéro qui pleurait la mort de Staline ? :mrgreen:
J'espère qu'elle était très mignone pour compenser :)

Sinon +1 avec ta remarque sur la revolution culturel de mao, ah le communisme et ses 100 millions de morts (et ca continue)...
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By la mouche
#148091 [quote="Ventel"]L'écologie, pour le coup, peut largement aller se faire voir. On ne pourra pas reprocher à la littérature de faire du gaspillage ou de ne pas respecter l'environnement.

Relative la notion d'écologie: la liseuse dans 5ans, elle part à la poubelle (plus à jour) et les nombreux composants qui on servi à se construction sont difficilement biodégradables (voir pas du tout: plastique), contrairement aux livres papiers (qui se dégradent et son plus facile à recycler). A la production aussi: les livres consomment surtout des arbres et les arbres... Ca repousse (la pâte à papier à indirectement sauvé certaine espèce, comme le laricio).

Moi ce qui m'inquiète c'est que le téléchargement illégal de livre va exposer et qu'il y aura plus que quelque merde grand public et des suite de livre à succès niais qui seront édités.
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By Maurice
#148092 Pour ma part, je profite de la Crise du Livre, et notamment du fait qu'on a actuellement des tonnes de superbes livres qui arrivent sur le marché de l'occasion sans trouver de preneur pour commencer à refaire ma bibliothèque.

Les éditions La Pleïade sont encore bien chers, mais ont perdu grosso modo 50% de leur valeur depuis trois quatre ans.
Mais Le Pleïade continue encore d'avoir de la demande. Il est possible de faire des affaires extraordinaires pour un rien en choisissant des jolies éditions en excellent état avec un papier qui n'est pas destiné à s'effriter avec le temps (il y a des jolies éditions bibliophiles des années 50 - 70 qui partent pour une bouchée de pain - en règle général, évitez juste tout ce qui est France-Loisirs, qui a massacré le livre de goût, c'est de l'escroquerie pure et simple : papier dégueu souvent collé et non relié, couverture sans goût, le pire du pire).

Qu'est-ce qui vous fera préférer un Mépris de Moravia en Cercle du Bibliophile plutôt qu'en livre de poche ? La couverture rigide ainsi que la qualité du papier, qui reste blanc, propre, frais et agréable à manipuler encore 50 ans après sortie.

Très agréable aussi certaines éditions illustrées : par snobisme pseudo-littéraire et surtout par souci d'économie, les éditions illustrées sont rares. Et pourtant, elles étaient courantes encore il y a peu.

Autres découverte récente, la collection Nelson. Il est facile de trouver des exemplaires en collection Nelson pour un rien.

Quel est l'avantage de la collection Nelson ? Son papier est de qualité extraordinaire, il ne jaunit pas : c'est du papier bible style Pleïade, mais plus agréable à manipuler car peut-être un peu plus épais. Aucun livre de poche n'arrive à sa cheville en terme de qualité, et la collection Pourpre, en dépit d'une solide couverture relativement élégante possède un intérieur destiné à dépérir (jaunir puis s'effriter) comme 90% de la production livresque actuelle, de poche ou non - c'est un pur scandale. A titre d'exemple, un Gallimard ne passe pas 50 ans sans avoir une apparence dégueulasse.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Collection_Nelson

[img]http://img.over-blog-kiwi.com/0/49/96/29/201303/phpQNI6nE[/img]
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By Maurice
#148094 (Il va de soi que je refais ma bibliothèque en ne changeant que les auteurs qui me plaisent vraiment et en essayant de limiter.

Mais j'ai un ami qui aime de Nerval, et je vais lui offrir ainsi une superbe édition des Imprimeries nationales. Tellement belle que c'est un crève-coeur que de m'en séparer... mais bon, je ne suis pas fan de de Nerval contrairement à lui. Ce sont des idées cadeaux originales et intéressantes financièrement par les temps qui courent - mais il faut aimer courir les brocantes aussi !
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By Maurice
#148101 [quote="mwu"]J'aime lire, j'achete trop de livres mais le kindle est un bijou pour quiconque voyage / change de pays souvent.

Car bon s'amuser a déplacer 40+kg de livre (ce qui représente a peine 60-100 livres ) ca devient vite cher, puis chiant à stocker. Alors oui on peut les revendre mais j'ai la manie de souligner, annoter, commenter mes livres ..

[quote]elle ouvre son journal L'Humanité. On se regarde à nouveau, nouveau petit sourire.
Etait-ce le numéro qui pleurait la mort de Staline ? :mrgreen:
J'espère qu'elle était très mignone pour compenser :)

Sinon +1 avec ta remarque sur la revolution culturel de mao, ah le communisme et ses 100 millions de morts (et ca continue)...


Bon, pour une femme dans les 55-60 ans... j'avoue qu'elle se défendait (j'en ai 43, je rappelle). Mais c'est un cap que je n'arrive pas à franchir, le cap de la femme ménopausée - et ce n'est d'ailleurs vraiment pas le but. (Les gars, vous n'avez pas idée à la vitesse à laquelle le temps file encore...).
Evidemment, tu justifies ici pleinement l'emploi du Kindle (je viens d'apprendre un mot).
Un livre annoté peut parfaitement se revendre. Mieux même, parfois ces commentaires peuvent être utile au lecteur suivant.

En fait cette femme était étonnante. Ca faisait une éternité que je n'avais pas vu une personne avec un journal dans le Métro. J'aurais dû jouer au loto, elle m'aurait peut-être porté chance !

En fait, si les gens continuent de lire des livres, les journaux et revues sont presque inexistants dans le métro - à l'exception des gratuits du matin. Les livres sont surtout des livres à la mode qui plus est, peu de classiques, peu de vieux livres. Mais je vais faire plus attention à cela, le sujet est relativement intéressant.

Avec mon brocanteur qui s'est mis aux livres, j'ai malheureusement acheté des livres pour 3 ans de lecture, déjà - au rythme auquel je lis. Aïe. Il va falloir que j'apprenne à laisser tomber vite un livre que je juge peu intéressant. Le problème, c'est que je suis bon public et que malgré tout j'arrive toujours à trouver un intérêt dans l'ouvrage que je lis.

***

En parallèle avec mon Pauwels, je lis aussi un de ces superbes petits guide Odé des années 50 d'une redoutable qualité d'écriture (des écrivains différents, certains connus participent aux rédactions des différents guides), d'illustrations à foison, de mise en page et de qualité du matériel employé.

L'ouvrage avec jaquette (j'adore ces couleurs vives, "technicolores").
[img]http://img.over-blog.com/300x416/2/59/50/84/Livres--revues--magazines/espagne/Esp-couv.jpg[/img]

Sobre et original sans la jaquette.
[img]http://pmcdn.priceminister.com/photo/869826187.jpg[/img]


[img]http://s418989620.onlinehome.fr/boogietheque3/GarageSale_1252194787_10735.jpg[/img]

Texte et illustration (exemple)
[img]http://s418989620.onlinehome.fr/boogietheque3/GarageSale_1252194845_10747.jpg[/img]

Quelques illustrations :

[img]http://img.over-blog.com/500x700/2/59/50/84/Livres--revues--magazines/espagne/Esp-coeur.jpg[/img]

[img]http://img.over-blog.com/500x397/2/59/50/84/Livres--revues--magazines/espagne/Esp-verbena.jpg[/img]

Les illustrations et le texte font rêver, voyager peut-être plus sûrement que des photos d'un guide moderne. Ce sont des évocations absolument pas exhaustives qui donnent envie de s'aventurer. L'opposé complet d'un guide platement fonctionnel qui vous dit tout sur tout de telle sorte qu'on se demande pourquoi voyager.

Extrait :
[quote]Voilà Valladolid, terre des valis, longtemps ville préférée des rois. Devant l'admirable portail de San Gregorio, des lions de pierres tiennent fièrement le blason castillan. Le collège abrite les plus belles sculptures polychromes de Berruguete, d'Hernandez et de Juan de Juni. La façade de San Pablo est plus fouillée qu'un rétable. Dans cette maison est né Philippe II, dans cette autre est mort Christophe Colomb, là, Cervantès a vécu, ici fut décapité Alvaro de Luna, et cette grand'place a vu, en 1559, le premier auto-da-fé. Elle a vu des joutes, des tournois, des fêtes pour les naissances et les noces royales, et Napoléon passant en revue ses soldats. Ville du passé, au "vide empli de souvenirs", provinciale animée toutefois par la troupe qui y tient garnison, les chasseurs d'Alcantara qui occupent de belles casernes neuves et l'Académie de Cavalerie.

Ô toi, Valladolid, tes palais de famille
Fiers de laisser rouiller des chaînes dans leurs cours.

Autres illustrations : [url]http://vieux-papiers.over-blog.com/article-guide-touristique-l-espagne-39506438.html[/url]

Photo trouvée sur internet de l'Eglise San Pablo, au fond, le musée des sculptures (en avant-plan, à droite, un morceau du Palais de Justice).
[img]http://static.panoramio.com/photos/large/82219618.jpg[/img]
Eglise San Pablo de Valladolid et ses lions de pierre la gardant - peut-être la plus belle de la ville, qui en regorge (à tel point que la promenade d'églises en églises dans cette ville est peut-être une des plus belles promenades qu'on puisse faire en Europe. Dommage cependant que le béton ait massacré une bonne partie de la ville, et pas seulement en périphérie).
Dans un esprit résolument moderniste, sous Franco, il avait été prévu de raser cette église en vue de construire un boulevard... Malheureusement d'autres réalisations délirantes ont défiguré la ville (imaginez par exemple un bidule de Nanterre ou de Créteil à côté de Notre-Dame... Une majorité d'Espagnols ont perdu tout sens du bon goût depuis déjà bien longtemps, hélas, et je me suis surpris à en faire aimer à certains, des détails de leur environnement qui leur passait complètement par dessus là tête).

Une vision d'une Espagne idéale, sans doute idéalisée, mais qui fait tellement sens.
420 pages, disponible à moins de 2€, notamment sur internet.
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By Stéphane
#148103 [quote]France-Loisirs
Le webmarketing avant l'heure : abonnez-vous à vie et recevez des éditions merdiques de livres dont vous n'avez pas vraiment besoin !

Et pourtant, en dépit de l'absurdité totale du concept, toutes les femmes (ou presque) de la génération de nos mères sont tombées dedans... Ce qui prouve une nouvelle fois, si besoin était, leur grand sens du discernement.
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By Maurice
#148109 Oui, ma mère était abonnée.

Allez, comme nos mamans savaient faire de bons gâteaux, il convient cependant de nuancer. Les éditions officiels ne valaient souvent guère mieux en terme de présentation et de la qualité du papier (mais ils étaient reliés) - ce qui fait qu'on en finirait presque par préférer les versions en livre de poche.

Il y a quelques exceptions d'éditions acceptables, sans jamais être exceptionnelles.

Je ne sais pas ce qu'il en est maintenant, ni si ça continue d'exister. Mais mon 99F acheté d'occasion France-Loisirs était potable avec sa couverture semi-rigide, il était relié et le qualité du papier était bonne.

Car j'ai peut-être exagéré, la qualité du papier des livres qui sortent actuellement semble s'être améliorée dans beaucoup d'éditions. Je regarde ton Homme idéal chez Marabout. Indiscutablement le papier me semble être de bonne qualité - bien bien meilleur que les Marabout d'il y a 20 ans. La colle semble tenir aussi. Je n'aime pas par contre ce type de couverture qui prend les plis - ce qui fait que le livre perd beaucoup en qualité de présentation au bout d'une lecture.

Bref, comme pour beaucoup de choses, l'expérience permet de nuancer les propos.

De même, tous les livres de poche actuels ne sont certes pas à jeter, à revendre et à remplacer : certains disposent d'un appareil critique et de textes complémentaires tout à fait bienvenus et pertinents. Par exemple, le Rouge et le Noir chez Folio - du moins dans mon édition de 1986, qu'il serait malvenu de remplacer par une belle édition sans appareil critique et dont il se pourrait que la seule alternative de qualité équivalente soit la Pleïade. D'ailleurs, j'ai fait le curieux et je vois qu'on peut trouver des Stendhal sur internet en Pleïade pour 10€... (certes pas la qualité optimale de conservation, mais parfaitement présentable) ... et dont on est à peu près sûr qu'il ne vaudra pas plus de moitié moins cher à la revente, si jamais on doit s'en séparer.

[img]http://pmcdn.priceminister.com/photo/958353121.jpg[/img]

Je dis ça parce qu'actuellement, beaucoup de gens déchantent terriblement à l'heure de se séparer de meubles ou de livres et de constater que la valeur de leur bien est divisée par 10 ou 20 au moment de la revente, là où ils ne pensaient certes pas faire un investissement mais du moins héberger des objets de valeur autres que sentimentale.

Pour les acheteurs, c'est l'occasion de pouvoir faire de bonnes affaires avec des articles de qualité. Pour les prix, sachez que dans le domaine de l'occasion du livre dans la vie réelle, les prix d'un même objet peut varier de 1 à 10 parfois : il faut aussi savoir où chercher (et certes en avoir le temps).
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By Ventel
#148110 [quote="Maurice"](Les gars, vous n'avez pas idée à la vitesse à laquelle le temps file encore...).


Ça, j'ai bien du mal à le croire.

Le temps est affreusement long. Et je dirais même qu'il long pour celui qui le conscientise ou qui vit dans l'inertie.
En revanche, j'admets qu'il peut être rapide pour deux types de personnes :
- Ceux qui dorment beaucoup.
- Ceux qui vivent dans un état de flow permanent (travail très prenant).

Maintenant, le poids des années joue aussi. A 40 ans, tu as plein de souvenirs et tu sais personnellement qu'il te reste peu de temps avant de devenir un senior (désolé de te le rappeler). Cette "vision d'ensemble de ton passé" est plus lourde de sens qu'à vingt-ans ; elle te donne l'impression de vivre dans un monde où le temps s'accélère exponentiellement.
Enfin, ceci dit, tu n'es pas le seul à dire ça. Tous les gens 40+ que je connais parlent comme toi. Ils vivent tous avec cette espèce d'illusion du temps qui les rend nostalgiques ou anxieux.

****

Hier j'ai vu un reportage très intéressant sur Einstein. Le journaliste expliquait que le physicien ne se préoccupait jamais du temps. En fait, il n'avait pas du tout notre notion du temps et il n'était jamais pressé de finir quelque chose (une théorie, un livre, une activité, un projet). Peu lui importait le moment, il savait, au fond de lui, qu'il finirait un travail sans avoir la peur de le manquer.
A ce titre, je me demande si Einstein avait peur de la mort ou du vieillissement de son être.
Mon intuition me dit que non. Mais bon. Il faut dire qu'il avait beau être un génie, il n'en restait pas moins un homme (ce qui sous-entend qu'il devait sûrement avoir une petite crainte de l’anéantissement de sa pensée).
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By Maurice
#148141 Puisqu'on parlait chinois grâce à Moravia, un article édifiant du Nouvel Observateur. Il se pourrait définitivement que Mao soit le plus grand criminel du XXème siècle, à côté duquel Staline et Hitler font figure de petits joueurs. Peut-être que Pol Pot mériterait un tel rang si son oeuvre avait pu être menée à terme.

Pauvre Moravia qui a dû sans doute se rendre compte à quel point il s'était bercé d'illusions en cautionnant, avec tant d'autres, un monstre absolu au machiavélisme inégalé sans doute.

[quote]Staline avait confié la mission de liquider les koulaks à ses services de sécurité. Mao, lui, fait exécuter son projet par les gens eux-mêmes, les obligeant à se salir irrémédiablement les mains. Or il s'agit d'une société où la vengeance joue un grand rôle. Tous les participants aux séances d'accusation vivent dans la hantise d'une punition de la part des victimes. S'enclenche ainsi un terrifiant cercle vicieux qui pousse les paysans à réclamer «préventivement» la tête des familiers des victimes, puis des proches de ces derniers, et ainsi de suite.

Dans un texte saisissant, Deng Xiaoping, qui pourtant n'était pas un tendre, décrit cette escalade sans fin.

[url]http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20140124.OBS3661/la-revolution-chinoise-ce-cauchemar-absolu.html[/url]

Pauvre Chine, à la culture ravagée par 30 ans de Mao et maintenant 15 ans de productivisme absurde et dont le peuple n'est plus qu'une masse informe caricaturale et grotesque, notre modèle, notre futur, paraît-il. En tout cas, il semblerait que nous en prenons le chemin.
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By Thorgal
#148143 [quote="Maurice"] Il se pourrait définitivement que Mao soit le plus grand criminel du XXème siècle, à côté duquel Staline et Hitler font figure de petits joueurs.
Le plus écoeurant étant cette foultitude d'ex-maoïstes qui encore aujourd'hui continuent à se pavaner dans nos médias en donnant de grandes leçons aux autres.
J'avais été horripilé à ce titre en visionnant une confrontation de Gérard Miller (psycacaboudinaliste ex-maïoste) face à Nabe (que je n'apprécie pas mais bon.) Miller lui avait fait un gros caca nerveux extrêmement vulgaire et méprisant en lui balançant limite son bouquin à la tête sous le prétexte que Nabe y avait eu l'outrecuidance de confesser avoir Céline en adoration.
Le même Miller qui ne manque pas une occasion de rappeler combien sa famille a souffert du fascisme allemand, mais qui pourtant s'assoit dans les grandes largeurs sur les montagnes de morts des autres, du moment qu'ils sont loin et Chinois, et du moment que tout ça lui rappelle les bons souvenirs d'avoir été un imbécile heureux en 68.
Parce que oui, Mao n'avait pas que des mauvais côtés, d'ailleurs Hitler non plus, si on oublie deux secondes le côté comptable du bonhomme, il dansait la Polka à la perfection !
By jazzitup_
#148145 [quote]Pauvre Chine, à la culture ravagée par 30 ans de Mao et maintenant 15 ans de productivisme absurde

Ajoute encore l'émergence d'une classe de nouveaux riches, qui n'ont pas eu de transmission culturelle. A mes bonnes intentions défendant, c'est un excellent argument en faveur de la reproduction des élites.

Mais ce n'est pas la première fois que la culture chinoise est ravagée par un empire. Elle se relèvera.
By mwu
#148150 [quote="Maurice"]

Pauvre Chine, à la culture ravagée par 30 ans de Mao et maintenant 15 ans de productivisme absurde et dont le peuple n'est plus qu'une masse informe caricaturale et grotesque, notre modèle, notre futur, paraît-il. En tout cas, il semblerait que nous en prenons le chemin.

:roll:
Tu as vécu en Chine? Tu parles chinois ? Non je me disais bien.

Les 800 millions de chinois sortie de la pauvreté absolue (- de 1$ par jour) par cet "absurde" productivisme te dise bonjour.